Nous y sommes allés le 22 mai 2014, avant de nous diriger sur Vezelay et ensuite sur Bazoches via St Père. Très bien accueillis à lOffice du Tourisme
Avallon est une commune française située dans le sud du département de l’Yonne dans la région Bourgogne (sud-est deParis).
La ville compte plus de 7 000 habitants et est découpée en quatre quartiers.
Ses habitants sont appelés les Avallonnais. L'aire urbaine d'Avallon compte près de 16 000 habitants.
Géographie
La ville, chef-lieu d’arrondissement, est située sur un plateau dominant la vallée du Cousin. Sa superficie est d’environ2 673 hectares.
Selon l’historien Victor Petit :
« Avallon, ville d’origine extrêmement ancienne, est bâtie dans une situation remarquablement pittoresque. Aussi jugeons-nous utile de mettre sous les yeux de nos lecteurs une carte topographique des environs d’Avallon, un plan de l’ancienne ville et enfin une vue panoramique de la ville actuelle. La vue d’ensemble, prise du haut du parc des Alleuxpeut donner une idée générale de l’aspect agreste et charmant de la haute colline rocheuse sur le sommet de laquelle se développe la ville tout entière(…).
Vers le centre du dessin on remarque les deux principaux monuments d’Avallon : l’église de Saint-Lazare, et, un peu sur la gauche, la tour de l’Horloge. En avant du clocher de Saint-Lazare se trouvent les restes de l’église Saint-Pierre. Un peu à gauche est le tribunal donnant sur la rue Bocquillot et aboutissant à la Petite-Porte en avant de laquelle on voit la charmante promenade dite Terreau de la Petite-Porte. La tour Gaujard est à gauche ; l’Eperon fortifié, qui domine la route de Lormes, est à droite et domine les beaux escarpements de roches granitiques qui plongent jusqu’au fond de la vallée. Le chevet de l'église Saint-Lazarecache le vaste bâtiment des Ursulines. La tour qui est en face porte le nom de l’Escharguet.
Plus à droite se voit une autre tour s’élevant au-dessus d’une énorme muraille défensive très bien conservée ainsi que sa petite guérite en pierre. Un peu plus à droite, on voit l’église neuve de Saint-Martin. Plus à droite encore, et précédée de quelques arbres verts, on remarque la sous-préfecture. Enfin, à l’extrémité du dessin, on aperçoit l’ancienne église Saint-Martin. En avant s’étend un immense terrain rocheux et ondulé qu’on nomme Les Chaumes. Le versant rapide de cette colline forme, à gauche, le vallon profond qui isole et borde, à l’est, tout un côté de la ville. Le fond de ce vallon est occupé par un petit cours d’eau venant de l’étang des Minimes. Une route longe ce ruisseau, qui traverse un groupe de maisons formant le faubourg de Cousin-La-Roche.
À droite, on voit la route de Quarré-les-Tombes, aboutissant auLe cours du Co
Pont-Claireau.Le cours du Cousin, divisé par plusieurs îles, occupe le premier plan (…) Remontons à la tour de l’Horloge. Derrière la tour Gaujard, mais à 700 mètres au-delà, se trouve l’Hôpital (…) À gauche de la maison d’école, on voit le Terreau de la Porte-Neuve. Au-dessous on reconnaît la bordure de la route de Lormes, contournant, en écharpe, le flanc cultivé de la montagne, et descendant droit au grand pont du Cousin, par le fond du vallon de l’ouest, arrosé par le petit cours d’eau du Pautot ou de Touillon. On entrevoit ce pont à la base de beaux escarpements de roches de la colline dite La Morlande, au sommet de laquelle s’élève une maison bourgeoise, qui, en construction en 1830, a pris le nom de Maison-d’Alger.
En avant du pont du faubourg de Cousin-le-Pont, s’élance d’une rive à l’autre la belle arche construite pour le passage des tuyaux des fontaines remontant au niveau de la ville après être descendus d’un plateau un peu plus élevé. C’est à l’extrémité de ce plateau que s’élève la belle maison des Alleux,placée au sommet de magnifiques escarpements de roches (…) Le camp des Alleux se trouve tout à fait en dehors de notre panorama et ainsi l’étroite et tortueuse vallée du Cousin est oubliée. La vallée n’est belle que vue de la ville, et la ville n’est réellement belle que vue de la vallée. »
La ville se situe à une altitude comprise entre 163 et 369 mètres, la ville d’Avallon s’est établie à partir des collines surplombant la vallée du Cousin.
D’une superficie 26,75 km², Avallon est ville située encore en zone naturelle. Avallon est limitrophe au nord des communes d'Etaule et d'Annéot à l’est de la commune de Magny ; au sud elle est bordée par Saint-Germain-des-Champs ; à l’ouest par Pontaubert et Vault-de-Lugny.
Au cœur du Bassin parisien, son climat est tempéré, même si elle n’échappe pas aux rigueurs climatiques, froides ou chaudes.
Pour la ville d’Avallon (220 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 sont à peu près comparables à celles de la ville d'Auxerre (où se situe la station météorologique du département de l'Yonne):
Les records climatiques qu’a connus Avallon sont de -20,2 °C le 16 janvier 1985 pour la température la plus basse, et de 41,1 °C le 6 août 2003 pour la température la plus élevée. C’est une ville qui est généralement synonyme de records de températures ainsi que climatiques
Toponymie
C'est sur une monnaie du peuple des Éduens qu'apparait pour la première fois le nom d'Aballo, ensuite l’Itinéraire d’Antonin mentionne Aballone et la Table de Peutinger Aballo.
Le toponyme est généralement considéré comme issu du nom de la « pomme » en gaulois (celtique) suivi d’un suffixe -one.
Cependant des recherches plus récentes montrent qu’aballo- signifie plus précisément « pommier », le simple abalo- (un seul L) signifiant « pomme » (cf. gallois afall, bretonavallen « pommier » ; gallois afal, breton aval « pomme »). La terminaison toponymique -o /-one, d'où Avallon, est un suffixe collectif localisant et Avallon se comprend donc comme « la pommeraie » ou « le verger 7.
Le mot a pour correspondant celui du dieu-arbre Abellio(n), patron de la bonne fructification et protecteur des arbres fruitiers en général.
Histoire
Le site était déjà occupé avant l’époque romaine. La présence d’un oppidum du peuple gaulois des Éduens en offre le témoignage.
Il semble que la ville dépendait de la province d’Autun. Le Morvan avallonnais a dû jouer un rôle attractif pour les riches familles gallo-romaines venues d’Autun : facilement accessible grâce à la Via Agrippa, avec ses sources nombreuses et ses immenses forêts. Elles firent construire un temple, un tribunal et un théâtre.
Au viie siècle, le moine Jonas mentionne un château nommé Cabalonem Castrum. Mais ce dispositif d'avertissement défensif n'empêche pas des invasions sporadiques de déferler sur la cité :
- les Sarrasins venu d'Espagne en 731 en Occitanie et y démeurant dans des réduits, tentent des raids parfois fructueux au cœur de laBourgondie au milieu du viiie siècle
- les bandes vikings multiplient leurs incursions après 843.
Les habitants, effrayés, décident d'entourer Avallon d'une grande muraille.
Avallon est alors le chef-lieu du pagus Avalensis. Le sort du bourg est lié à celui de la Bourgondie : tantôt royaume indépendant, tantôt réuni au royaume d’Austrasie (jusqu’au ixe siècle). En 806 Charlemagne, dans un capitulaire, fait don d’Avallon et de l’Auxois à son filsLouis le Débonnaire. En 817 celui-ci le transmet à son fils Pépin.
En 931 le duc de Bourgogne, Gislebert, part en guerre contre le roi des Francs, Raoul, son beau-frère qui s’est emparé d’Avallon et l’a annexé au comté d’Auxerre. En 1005, le roi Robert veut reprendre le duché de Bourgogne à Otte-Guillaume : Avallon -Place forte bien défendue - est assiégée pendant trois mois, mais, finalement, la famine oblige à livrer la ville. Elle est alors dévastée et la plupart des habitants massacrés ou exilés, il ne resterait selon la légende que 300 survivants.
Les habitants, serfs ou bourgeois, appartiennent alors à trois maîtres différents : le duc de Bourgogne, l’abbé de Saint-Martin, les chanoines de Saint-Lazare. En 1200, le duc de Bourgogne Eudes III affranchit les habitants d’Avallon et leur octroie une charte de commune. C'est ensuite l’abbé de Saint-Martin qui imite le duc. Par contre les chanoines, conservateurs, ne cèdent que beaucoup plus tard et sous la contrainte. Ils obtiennent « le droit de nommer quatre échevins pour régir, gouverner, manier, administrer la ville et subvenir à ses affaires et négoces, celui de présenter au choix du roi un capitaine ou lieutenant pour leur défense, et, quand le tiers état fut admis aux Etats de Bourgogne, aux alentours du xive siècle, ils y envoyèrent deux député8 ». En 1232 est passée une transaction entre les maîtres et frères de la léproserie d'Avallon et l'abbé de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun.
Malgré ses fortifications, Avallon n'échappe pas aux violences engendrées par la guerre de Cent Ans. En 1359, le roi Édouard III d'Angleterre, après avoir bousculé les troupes bourguignonnes à Montréal, s'installe dans l'ancien château de Guillon, d'où il ravage l'Avallonnais. Malgré le traité de Guillon et le départ des Anglais, des bandes de mercenaires continuent à piller la région.
Au commencement du xve siècle les tours et les remparts sont en ruines. En 1419 et 1421, une aide financière accordée par les ducs de Bourgogne, Jean sans Peur et Philippe le Bon, permet de les relever. Pourtant en 1433, Jean d'Espailly dit Fort-Épice, mercenaire et capitaine au service du roi de France, s'empare de la ville par surprise et la garde pendant huit mois. Il faudra six semaines d'un siège mené par le duc Philippe en personne, pour reprendre Avallon. La cité, avec ses faubourgs brulés et détruits, a perdu la moitié de sa population - une ruine qu'elle doit autant aux troupes ducales qu'aux bandes de Fort-Épice.
Il faut vingt ans à la ville pour se relever de cette épreuve. On reconstruit les remparts, en partie abattus par la sape et le bélier des assiégeants. On élève en 1453 une tour carrée au point le plus haut d'Avallon, pour y établir le guet et y placer une horloge. Les rues se pavent.
En 1543, la population a presque triplé. Mais les guerres de religion ne vont pas épargner la ville, ainsi les ligueurs, en 1590, causent de grands dommages. La foudre endommage aussi le grand clocher de Saint-Lazare et le petit clocher, respectivement en 1589 et 1595. Il faut ajouter à ce sombre tableau, la peste en 1531, et 1587.
Le xviie siècle est le temps des embellissements : en 1713 l’hôpital est reconstruit (dotation du président Odebert), en 1770 c’est laconstruction de l’Hôtel-de-Ville et en 1791 la démolition de l’église de Saint-Julien
Rappelons quelques traditions de la ville : le guetteur de nuit, criant l’heure et demandant de prier pour les trépassés, le fantôme de "carême-prenant" qui parcourait la ville en procession, la messe de Pâques fleurie où l’on faisait pleuvoir sur l’assistance des oublies et où on libérait des oiseaux au sein de la nef.
Démographie
En 2011, la commune comptait 7 229 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du xxie siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année.
Économie
- Antenne économique de l’Avallonnais, partagée entre la Chambre de commerce et d'industrie de l'Yonne et la Chambre des Métiers.
- Hôtel d'entreprises de l'Avallonnais, géré par la CCI Yonne : location de bureaux et ateliers pour les entreprises.
Principales entreprises :
- le Groupe Schiever - dont le siège est situé à Avallon - est une entreprise de distribution qui exploite des hypermarchés et supermarchés dans le nord-est de la France, ainsi qu’en Pologne.
- la société Pneu Laurent, filiale du fabricant de pneumatiques Michelin, est spécialisée dans le rechapage de pneumatiques poids lourds, camionnettes et génie civil.
- SKF Roulements d’orientation (RKS SA) est une entreprise de SKF France, filiale du groupe suédois SKF. 85 % de sa production est destinée à l’exportation.
- La Collégiale Saint-Lazare
La Collégiale fut fondée au xiie siècle, afin d’accueillir les nombreux pèlerins qu’attiraient à Avallon les reliques de Saint Lazare.
De l’édifice bâti au ive siècle, seule subsiste une crypte sous le chœur actuel.
Les deux portails de la façade sont datés du xiie siècle. L’historien Victor Petit les qualifiait en 1870 de "chefs-d’œuvre de la sculpture décorative".
Le clocher, incendié puis ruiné plusieurs fois, s’effondra en 1633 et fut remplacé en 1670 par la tour actuelle.
- L’église neuve de Saint-Martin
Elle est construite vers 1650 et faisait partie du couvent des Visitandines. Sa façade est d’ordre dorique et le petit portail, d’ordre ionique. Elle fut restaurée et agrandie en 1848.
- L’église Saint-Julien
C’était une petite église qui s’élevait là où se trouve la place du marché. Au xie siècle, au moment de sa construction, elle se situait hors les murs. On pense qu’elle fut la deuxième église construite à Avallon. En 1520, elle fut reconstruite en partie. Les intempéries l’endommagèrent de nombreuses fois. En 1793, elle fut rasée
- Les Capucins
En 1653, grâce aux subsides de Pierre Odebert, le couvent fut construit sur le terrain de la promenade allant de la rue de Lyon à la rue des Jardins. L’élaboration de ce bâtiment donna lieu pendant trois ans à des querelles assez vives entre les opposants et les partisans du nouveau couvent
- Les Minimes
En 1615, un couvent fut construit à l’angle de la rue du faubourg de Saint-Martin et de la rue des Jardins. Auparavant à cet endroit la famille Odebert possédait une maison forte. " Les bâtiments étaient fort simples. La chapelle n’avait pas non plus d’ornementation architecturale2."
- Les Ursulines
Ce couvent, construit en 1629 à côté de la tour de l’Horloge, dépendait des Ursulines de Dijon. La cour intérieure, carrée et bordée d’une galerie voutée rappelle le cloitre moyen-âgeux. Les bâtiments, vastes, ont été divisés par lots et mis en vente comme biens nationaux le 12 fructidor de l’an IV.
- Les Visitandines
Les dames de la Visitation établirent leur couvent en 1646. Le terrain appartenait à l’abbaye de Saint-Martin et était situé entre la voie romaine et le vallon de l’Etang-des-Minimes. La répartition des bâtiments respecte les traditions monacales du Moyen Âge.
En 1848 l’église du couvent fut restaurée, agrandie, et devint l’église Saint-Martin.
- La Léproserie, déjà existante en 1232, où elle fait l'objet d'une transaction entre les maîtres et frères de celle-ci et l'abbé de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun15.
De ce qui fut la demeure des ducs de Bourgogne il ne reste rien. Les archives sont d’autre part assez évasives quant au sujet. L’emplacement "englobait les terrains occupés actuellement par le collège et le couvent des Ursulines au nord, le tribunal et la maison de détention à l’ouest, et par les églises de Saint-Lazare et Saint-Pierre à l’est. Le côté sud, c’est-à-dire celui qui touche à la Petite-Porte pouvait, selon toutes les probabilités, être occupé par le donjon2"
Cette forteresse est mentionnée dès le viie siècle.
On connait mal les premières enceintes qui ont très probablement existé - gauloise, gallo-romaine et haut Moyen Âge, et qui n'ont pas laissé de vestiges. Mais on connait mieux les périodes de construction ultérieures :
- xie siècle
- début du xive siècle
- fin du xvie siècle
Au cours du xviie siècle, le royaume de France est en paix et la ville cesse d'entretenir les fortifications et tours, qu'elle loue à des particuliers. Au xviiie siècle, Avallon est à l'étroit dans son enceinte et les trois portes principales sont détruites afin de permettre l'extension de la ville. Une partie des tours et des remparts subira ensuite le même sort.
Depuis 1926, les vestiges des anciennes fortifications sont inscrits aux monuments historiques. Aujourd'hui, Avallon bénéficie de sa situation de "porte du Morvan" et du cadre préservé de sa vieille ville, avec ses rues étroites et ses maisons anciennes. Les remparts, tours et bastions contribuent également au charme d'Avallon et renforcent ses attraits sur le plan touristique.