Le Musée BRANLY. Première partie (suite).
L'AFRIQUE
L'une des plus importantes collections africaines du monde.Elle est présentée selon deux grands axes
D'abord une approché géographique, du Nord au Sud, un parcours qui fait place tant aux arts citadins (pringipalement du mobiler et des broderies, d'une grande richesse), qu'aux arts ruraux (où les tapis se sont taillé la part du lion). Egalement de la vaisselle de bois, poteries et bijoux, ainsi que de nombreux objets issus de la très méconnue culture BERBERE. En fin un espace est consacré aus arts nomades et à leurs liens avec les civilisations rurales et l'Afrique subsaharienne.
Entrez dans la boite, consacrée aux tapis de femmes, à motifs géométriques (les représentations humaines étant interdites dans la religion musulmane). En Afrique subsaharienne, tissages, masques et surtout sculptures, ont un rôle culturel majeur et sont autant de supports qui tiennent lieu de paroles et d'écritures.
Le Corbusier collectionnait les tapis berbères et les exposa à Paris: "faire comme les berbères, allier à la proximité, la plus notoire fantaisie"
En parallèle une approche thématique, particulièrement mise en valeur par les fameuses "boites suspendues", que le visiteur aperçoit d'abord sur la façade, côté Seine. Une fois à l'intérieur du musée, ces boites se révèlent être de véritables petits cabinets d'exposition, de tailles variables, chacun doté de son athmosphères particulière. L'une initie le visteur aux fameux masques Kro qui inspirèrent Picasso, l'autre à l'art du tissage ches les femmes berbères
Notre regard a changé sur ces sociétés qu'on a se révèlent être de véritables petits cabinets d'exposition, de tailles variables, chacun doté de son athmosphère particulière. L'une inite le visiteur aux fameux masques Kro qui inspirèrent Picasso, l'autre à l'art du tissage chez les femmes berbères, une troisième à la peinture éthiopienne, etc..
Notre regard a changé sur ces sociétés qu'on a longtemps crues sans histoire parce qu'elles n'écrivaient pas leur passé dans la pierre ou sur le papier
D'abord le Maghreb où la culture berbère est bien représentée. Les Berbères (Kabyles en Algérie) sont des montagnards animistes islamisés par les Arabes, aujourd'hui installés dans les différenrs pays, du Maroc à l'Ouest de l'Egypte.
Mali
Poteries et bijoux Kabiles.(Berbères d'Algérie)
Dans les sociétés animistes, tout être, toute chose a une âme et la sculpture fait office de médiateur entre les esprits et les hommes. Dans la plus grande boite (15 mètres de surplomb au-dessus du jardin) dédiée aux Masques DOGONS (actuel Mali), les représentations d'animaux, de femmes ou d'hommes vivants ou morts traduisent le haut degré d'abstraction des croyances dogon
Toujours chez les dogons on peut se plonger dans le fonctionnement de la société un rouage essentiel de ces croyances, et en apprendre un peu plus sur les deux cérémonies majeures qui ponctuent leur vie: le DAMA ou levée de deuil, est régulièrement organisé pour inciter l'âme des défunts errant entre le monde des vivants et celui des morts, a définitivement choisir la "camp" des morts: il pourra ainsi devenir un ancêtre. Quant aux cérémonies du SIGI(tous les 60 ans) elles traduisent le renouvellement du cycle de la vie et la refertilsisation de la terre?
On change de pays pour explorer la très belle collection Harter, constituée essentiellement de pièces venues du CAMEROUNAu Cameroun, l'art est un art de cour, qui peut apporter la fortune à un artiste reconnu. Pouvoir et art sont tellement liés que certains artistes sont même devenus roiq. Faites donc le tour de la superbe statue de la reine BAMILEKE, en bois recouvert de raphia et de perles vénitiennes (révélatrices des échanges commerciaux existants
Un peu plus loin, une boite est consacrée aux croyances rencontrées au Bakongo et à l'importance accordée à l'esprit NKISI, sollicité par l'intermédiaire du sorcier du village, pour remédier à toutes sortes de problèmes (santé, famill...) en bardant un fétiche de clous
Les AMERIQUES
Dernier continent du parcours, l'approche n'est plus ici ni thématique ni géographique. Chaque vitrine est une entité à part entière, autour d'un rituel, d'une région, d'un type de représentation ou d'un art. Chez les Indiens d'Amérique du nord, la vie s'articule autour de la guerre, de l'élevage de bison et de nombreux rituels.
Voici tout d'abord, un Peau-Rouge illustrissime, GERONIMO
Toujours chez les Indiens mais en Amazonie cette fois, on découvre des sociétés dépourvues de chef qui vivent en symbiose avec l'univers animal et végétal qui les entoure. L'art est donc lié à la personne vivante, d'où l'importance des peintures corporelles et des parures. La nudité est toute relative puisqu'ils se considèrent habillés par leurs peintures corporelles et même d'avantage: les peintures, différentes selon les âges de la vie et leur place dans la communauté, leur pemettent de construire leur corps. De la même manière, les plumes remplissent aussi une fonction sociale d'individualisation. La forme solaire des coiffes (réservées aux hommes), la plus répandue, atteste de l'importance accordée au soleil. Bolivie
Un florilège de couleurs éblouissantes qui dissimule une ruse: quand pour une coiffe d'exception, la couleur recherchée n'existe pas naturellement, hop, les indiens plument l'oiseau et l'enduisent d'une mixture à base de pigments naturels; à la repousse, les plumes seront comme par magie, de la couleur souhaitée!
La production artistique des Amérindiens des Andes et de la Méso-Amérique est à l'image de leur cosmologie très élaborée. Nombreuses poteries à usage funéraire, représentations de dieux aztèques, incas et Mayas, le serpent à plumes, les déesses liées à la fertilité, à la beauté, à l'eau..
Voici deux momies Inca que j'ai photographiées au Musée de l'Homme, fin des années 70 et qui doivent donc se trouver au Musée Branly
ANDES
Voyez aussi chez les Mayas, l'importange accordée au POK-TA-POK, un jeu de balles rituel opposant deux équipes qui doivent se renvoyer une balle en caoutchouc (matière sacrée chez les Mayas) sans qu'elle touche le sol. La trajectoire de la balle correspondrait à la course du soleilChupiquaro, Mexique
Deux Sculpures Taïno (Indiens des Antilles).
Et pour terminer on notera encore un ensemble de cinq vitrines en guise d'hommage à Claude Levi-Strauss "la transversale des transformations", un terme cher à ce fondateur de l'anthropologie et du structuralisme, avec notamment 21 pièces de sa collection personnelle, léguée au Musée. Le Musée à fêté avec lui son centième anniversaire en 2008 et il est décédé à Paris le 30/10/2009. Il allait avoir 101 ans. Il était né à Bruxelles le 28-11-1908
Le musée du quai Branly ou musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie ou des Amériques est situé quai Branly dans le 7e arrondissement de Paris, à la place qui fut occupée par le Ministère du Commerce extérieur. Projet ambitieux porté par Jacques Chirac et réalisé par Jean Nouvel (Lauréat 2008 du prix Pitzker, équivalent du Nobel en architecture). Il a été inauguré le 20 juin 2006. Il a coûté 235 millions d'Euros et emploie 200 personnes. Il se situe en face de la passerelle Debilly qui conduit au Palais de Tokyo (alias le Musée d'Art Moderne de Paris)
LE Musée BRANLY, vu de la Tour EIffel
En 2 à gauche, côté Quai, le bâtiment Branly ou Mur végétal, qui contient les services administratifs répartis sur 5 étages Juste à côté en 3, le bâtiment auvent, qui contient la Médiathèque et les réserves. Au Centre en 1, c'est le Musée proprement dit avec les collections , avec à droite le bâtiment de l'Université, bordé par la rue de l'Université (façade sud) et qui abrite une librairie, des bureaux et des ateliers
Ce musée est un véritable exercice de funambule qui épouse judicieusement les courbes de la Seine. Au premier abord les différentes composantes du bâtiment semblent juxtaposées un peu au hasard au milieu d'un jardin savamment paysagé qui s'éclaire naturellement la nuit venue. Assez surréaliste. Une impression renforcée par l'hétérogénéité voulue des façades
Côté Quai donc face Nord une palissade vitrée qui prolonge le Mur végétal
Côté Seine un spectaculaire mur végétal de Patrick Blanc, sur un bâtiment annexe. Ce mur végétal planté en 2004 fait 800 m2 de surface. Quinze mille plantes de 150 espèces différentes qui proviennent du Japon, de la Chine, des USA et de l'Europe .
Le jardin de 18.000 m2, est l'oeuvre du botaniste et paysagiste Gilles Clément . Ce jardin, composé de sentiers, petites collines, chemins dallés de pierre de rorrent, bassins propices à la méditation et à la rêverie, sera planté de 178 arbres. La tortue, animal mythique dans les croyances animistes et polythéistes est inscrite dans les formes et les couleurs du jardin. Entre les pliers qui soutiennent la structure principale, le jardin se faufile et permet de passer. du côté Quai (au NOrd) au côté Sud (Université).
La Rampe et ses projections-video au sol.
A l'intérieur au rez-de-chaussée, un vaste hall distribue, le théâtre Levi-Strauss et la salle de lecture Jacques Kerchache, grand ami de Chirac, et inspirateur de projet, décédé avant l'ouverture.
(Jacques KERCHACHE, marchand d'art et spécialiste en art africain, essaie dès le début des annés 90, de faire entrer les arts premiers (terme qu'il a inventé) au musée du Louvre. En 1990, il signe dans le journal "Libération", un article sur ce sujet; cette même année, il rencontre Jacques Chirac, alors Maire de Paris. Ce dernier qu'on dit passionné par les arts premiers, est élu Président de la République en 1995. Dès son arrivée à la tête de l'Etat, il demande l'ouverture d'un département des arts premiers au Musée du Louvre. Un an plus tard, il annonce le projet de création d'un nouveau musée, qui rencontre rapidement une opposition, notamment avec une grève des collaborateurs du Musée de l'Homme en 1992, qui s'opposent au démantèlement des collections du Musée de l'Homme et citiquent la primauté du choix esthétique au détriment des choix scientifiques. Jacques Kerchache hélas décéde en 2001. Son épouse, Anne Kerchache est dans le conseil d'administration du Musée Branly.
Dans le hall d'entrée se trouvent également, la billetterie, un point d'info et comme un avant-goût de la collection, une tour de verre, haute de 24 mètres, s'élève telle une vitrine géante et offre à l'oeil du visiteur une partie des entrailles du musée, à savoir la réserve des 9000 instruments de musique. C'est au pied de cette tour que s'amorce la rampe sinueuse de 180 mètres de long qui mène au 1er étage, vers l'exposition permanente
La rampe se termine par un rétrécissement, sorte de sas de décompression entre le monde extérieur et les collections. Le visiteur débouche alors dans un vaste espace de 200 mètres de longueur, surplombé de 3 mezzanines: les mezzanines est et ouest accueillent des expositions temporaires thématiques, tandis que les accros à l'anthropologie trouveront sur la mezzanine centrale les outils muti-médias capables de satisfaire leur curiosité
D'emblée le visiteur est frappé par la richesse et la diversité des collections; non cloisonnée, la vaste salle s'offre largement au regard, et pointent ici un totem océanique, là l'extrémité d'un masque africain, qui se répondent d'un bout à l'autre de la salle. Trois mille cinq-cents objets sont exposés Les différentes aires géographiques s'organisent de part et d'autre d'une allée, "LA RIVIERE", et la couleur du sol en authentique lino (c'est à dire une toile de jute enduite d'un agrégat imperméable d'huile de lin, de sciure et de liège-matériaux cent pour cent naturels) vous renseignent sur le continent que vous êtes en train de découvrir
Le long de cette rivière, un muret tendu de cuir naturel aux belles nuances de caramel, à tous les stades de la cuisson). Travaillé en courbes et en reliefs, ce cuir offre aux non-voyants des repères en braille et tend aux autres ses alcôves aux bornes interactives, autour d'un écran. une manière de guider le visiteur dans un parcours très libre, puisqu'aucun cheminement n'est imposé, ni au sein de chaque aire géographique, ni d'un continent à l'autre
Le
Le but de cet ambitieux important projet est atteint. La muséographie incite à tourner autour de la plupart des 3.500 objets exposés, en vitrine ou à l'air libreQuelques conseils lorsqu'on débouche de la rampe d'accès, l'Océanie se trouve sur la droite. C'est là que nous entamons notre visite: on longe d'abord la rue de l'Université, puis on poursuit en tournant autour de la "rivière" dans le sens des aiguilles d'une montre. Essayer de se repérer sur les cartes et surtout bien faire attention à la couleur du lino, histoire de ne pas changer de continent par étourderie
LL
Les objets sont pésentés selon les grands espaces géographiques dont ils proviennent. L'OCEANIE (Mélanésie, Polynésie, Australie et l'Insulinde-Asie du Sud-Est insulaire ), L'ASIE (Sibérie, Népal, Chine, Inde, Asie du Sud-Est, Proche-Orient-Bédouins), L'AFRIQUE (Madagascar, Afrique subsaharienne et Maghreb-Berbères-Kabyles), L'AMERIQUE( Indiens d'Amérique du Nord et d'Amazonie, Amérique des Andes, Méso-amérique)
VISITE GUIDEE des Sections du Musée permanent:
L'OCEANIE
Tout d'abord un aborigène vous prendra en charge dès votre arrivée et vous guidera à travers ce continent. Vous serez tout de suite dans l'ambiance
Le plus vaste continent du monde englobe la Mélanésie (Papouasie/Nouvelle Guinée), la Polynésie et la Micronésie (peu représentée ici), l'Australie et L'Insulinde (sud-est asiatique insulaire). La majorité des objets présentés sont d'origine mélanésienne, la France ayant été à l'origine de plusieurs grandes expéditions d'exploration comme celle de Dumont d'Urville ou plus récemment celle de la Korrigane (début du XXe siècle)
En Mélanésie, chacun pouvait, tout au long de sa vie acquérir divers pouvoirs spirituels-en fonction de ses capacités. Les objet rituels étaient élaborés pour chaque occasion, puis détruits après la cérémonie. Il n'en reste donc qu'un petit nombre: des appuie-tête, des frontons de maison d'initiation des jeunes garçons et d'étranges personnages comme le INIET de Nouvelle-Bretagne, sorte de grand escogriffe grimaçant doté de sept doigts à chaque main et d'un pied en diagonale
Ou encore ces masques de VANUATU, caractérisés par l'utilisation de dents de cochon (animal sacré), dents dont les courbes plus ou moins accentuées symbolisent le grade acquis dans les pouvoirs
Alors qu'en Polynésie, où le pouvoir-spirituel-se transmettait de façon héréditaire, au sein d'une même lignée, on trouve quelques objets anciens, transmis de génération en génération, comme les très beaux MASQUES EN PLUMES
Récurrente aussi, la symbolique des ancêtres: superbes TOTEMS en palétuvier ou flûtés qui portent la voix des anciens. Et la question d'avoir ou pas le MANA puissance invisible qui peut revêtir différents aspects, celui d'un fluide contenu dans les objets et les êtres vivants selon la croyance mélanésienne par exemple. La tête est d'ailleurs souvent réputée en être le siège, ce qui expliquerait qu'elle ait été l'objet de prises de guerre par les Océanines (on vole ainsi à l'ennemi, son énergie vitale)
Ce continent s'achève avec l'INSULINDE (en gros l'Indonésie actuelle), passerelle entre les cultures océanienne et asiatique: un panel de somptueuses parures entre autres
L'ASIE
Par opposition aux collections du Musée Guimet, icisont rassemblés des chefs d'oeuvre se rapportant plutôt au quotidien des minorités asiatiques
On découvre notamment des superbes textiles monges, des décors au pochoir japonais, les diverses formes que revêtent le bouddhisme, les traditions chmaniques sibériennes ou encore les mythes et rites indiens, le vie des nomades et des dédentaires en Asie centrale, le langage de la parure et la symbolique des armes au Moyen-Orient, la civilisation du désert en Afrique
Le point fort de la collection réside dans la grande variété des textiles, mis en valeur par une pirouette muséographique un peu déconcertante pour le visiteur: "la transversale des textiles", une grande vitrine qui travers physiquement tout l'espace alloué à ce continent et oblige à des allers-retours permanents avec les autres vitrines. Ceci dit, le visiteur ne pourra que béer devant la richesse des costumes HMONGS, ce peuple de 10 millions de personnes réparties entre le Sud de la Chine et le Nord du Vietnam: couleurs chatoyantes, imprimés réalisés selon la technique du batik (on utilise la cire pour délimeter les contours des zo nes qui ne vont pas être colorées). Tous les ans la femme hmong fabrique un costume de chanvre à chacun des membres e la famille, qu'il portera jusqu'à l'année suivante
Tissage bedouin (Proche-Orient))
Pas loin une vitrine abrite des outils, principalement liés à la culture du riz et de la vannerie.
Viennent ensuite les vitrines consacrées aux cultures du Proche-Orient, où le BEDOUINS tiennent une place importante. Les Bédouins sont des arabes qui se sont rendus maîtres du désert. Grands marchands, ce sont aussi de redoutables guerriers, qui protègent etroitement troupeaux et oasis
Quant aux Bedouines elles sont propriétaires de leurs biens et en disposent en cas de séparation du couple. Voyez le superbe PALANQUIN syrien qui, arrimé sur un chameau, les transportent dans leurs déplacements, ainsi que les superbes voiles de visage dont elle se parent...De vrais bijouxStatue vetnamienne
Philippines
Le Musée BRANLY. Première partie (suite).
L'AFRIQUE
L'une des plus importantes collections africaines du monde.Elle est présentée selon deux grands axes
D'abord une approché géographique, du Nord au Sud, un parcours qui fait place tant aux arts citadins (pringipalement du mobiler et des broderies, d'une grande richesse), qu'aux arts ruraux (où les tapis se sont taillé la part du lion). Egalement de la vaisselle de bois, poteries et bijoux, ainsi que de nombreux objets issus de la très méconnue culture BERBERE. En fin un espace est consacré aus arts nomades et à leurs liens avec les civilisations rurales et l'Afrique subsaharienne.
Entrez dans la boite, consacrée aux tapis de femmes, à motifs géométriques (les représentations humaines étant interdites dans la religion musulmane). En Afrique subsaharienne, tissages, masques et surtout sculptures, ont un rôle culturel majeur et sont autant de supports qui tiennent lieu de paroles et d'écritures.
Le Corbusier collectionnait les tapis berbères et les exposa à Paris: "faire comme les berbères, allier à la proximité, la plus notoire fantaisie"
En parallèle une approche thématique, particulièrement mise en valeur par les fameuses "boites suspendues", que le visiteur aperçoit d'abord sur la façade, côté Seine. Une fois à l'intérieur du musée, ces boites se révèlent être de véritables petits cabinets d'exposition, de tailles variables, chacun doté de son athmosphères particulière. L'une initie le visteur aux fameux masques Kro qui inspirèrent Picasso, l'autre à l'art du tissage ches les femmes berbères
Notre regard a changé sur ces sociétés qu'on a se révèlent être de véritables petits cabinets d'exposition, de tailles variables, chacun doté de son athmosphère particulière. L'une inite le visiteur aux fameux masques Kro qui inspirèrent Picasso, l'autre à l'art du tissage chez les femmes berbères, une troisième à la peinture éthiopienne, etc..
Notre regard a changé sur ces sociétés qu'on a longtemps crues sans histoire parce qu'elles n'écrivaient pas leur passé dans la pierre ou sur le papier
D'abord le Maghreb où la culture berbère est bien représentée. Les Berbères (Kabyles en Algérie) sont des montagnards animistes islamisés par les Arabes, aujourd'hui installés dans les différenrs pays, du Maroc à l'Ouest de l'Egypte.
Mali
Poteries et bijoux Kabiles.(Berbères d'Algérie)
Dans les sociétés animistes, tout être, toute chose a une âme et la sculpture fait office de médiateur entre les esprits et les hommes. Dans la plus grande boite (15 mètres de surplomb au-dessus du jardin) dédiée aux Masques DOGONS (actuel Mali), les représentations d'animaux, de femmes ou d'hommes vivants ou morts traduisent le haut degré d'abstraction des croyances dogon
Toujours chez les dogons on peut se plonger dans le fonctionnement de la société un rouage essentiel de ces croyances, et en apprendre un peu plus sur les deux cérémonies majeures qui ponctuent leur vie: le DAMA ou levée de deuil, est régulièrement organisé pour inciter l'âme des défunts errant entre le monde des vivants et celui des morts, a définitivement choisir la "camp" des morts: il pourra ainsi devenir un ancêtre. Quant aux cérémonies du SIGI(tous les 60 ans) elles traduisent le renouvellement du cycle de la vie et la refertilsisation de la terre?
On change de pays pour explorer la très belle collection Harter, constituée essentiellement de pièces venues du CAMEROUNAu Cameroun, l'art est un art de cour, qui peut apporter la fortune à un artiste reconnu. Pouvoir et art sont tellement liés que certains artistes sont même devenus roiq. Faites donc le tour de la superbe statue de la reine BAMILEKE, en bois recouvert de raphia et de perles vénitiennes (révélatrices des échanges commerciaux existants
Un peu plus loin, une boite est consacrée aux croyances rencontrées au Bakongo et à l'importance accordée à l'esprit NKISI, sollicité par l'intermédiaire du sorcier du village, pour remédier à toutes sortes de problèmes (santé, famill...) en bardant un fétiche de clous
Les AMERIQUES
Dernier continent du parcours, l'approche n'est plus ici ni thématique ni géographique. Chaque vitrine est une entité à part entière, autour d'un rituel, d'une région, d'un type de représentation ou d'un art. Chez les Indiens d'Amérique du nord, la vie s'articule autour de la guerre, de l'élevage de bison et de nombreux rituels.
Voici tout d'abord, un Peau-Rouge illustrissime, GERONIMO
Toujours chez les Indiens mais en Amazonie cette fois, on découvre des sociétés dépourvues de chef qui vivent en symbiose avec l'univers animal et végétal qui les entoure. L'art est donc lié à la personne vivante, d'où l'importance des peintures corporelles et des parures. La nudité est toute relative puisqu'ils se considèrent habillés par leurs peintures corporelles et même d'avantage: les peintures, différentes selon les âges de la vie et leur place dans la communauté, leur pemettent de construire leur corps. De la même manière, les plumes remplissent aussi une fonction sociale d'individualisation. La forme solaire des coiffes (réservées aux hommes), la plus répandue, atteste de l'importance accordée au soleil. Bolivie
Un florilège de couleurs éblouissantes qui dissimule une ruse: quand pour une coiffe d'exception, la couleur recherchée n'existe pas naturellement, hop, les indiens plument l'oiseau et l'enduisent d'une mixture à base de pigments naturels; à la repousse, les plumes seront comme par magie, de la couleur souhaitée!
La production artistique des Amérindiens des Andes et de la Méso-Amérique est à l'image de leur cosmologie très élaborée. Nombreuses poteries à usage funéraire, représentations de dieux aztèques, incas et Mayas, le serpent à plumes, les déesses liées à la fertilité, à la beauté, à l'eau..
Voici deux momies Inca que j'ai photographiées au Musée de l'Homme, fin des années 70 et qui doivent donc se trouver au Musée Branly
ANDES
Voyez aussi chez les Mayas, l'importange accordée au POK-TA-POK, un jeu de balles rituel opposant deux équipes qui doivent se renvoyer une balle en caoutchouc (matière sacrée chez les Mayas) sans qu'elle touche le sol. La trajectoire de la balle correspondrait à la course du soleilChupiquaro, Mexique
Deux Sculpures Taïno (Indiens des Antilles).
Et pour terminer on notera encore un ensemble de cinq vitrines en guise d'hommage à Claude Levi-Strauss "la transversale des transformations", un terme cher à ce fondateur de l'anthropologie et du structuralisme, avec notamment 21 pièces de sa collection personnelle, léguée au Musée. Le Musée à fêté avec lui son centième anniversaire en 2008 et il est décédé à Paris le 30/10/2009. Il allait avoir 101 ans. Il était né à Bruxelles le 28-11-1908