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LE BLOG TOTEMS DE CHRISTIAN VANCAU


 


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Site traduit en Allemand :

http://fp.reverso.net/christianvancautotems/3733/de/index.html

 

Site traduit en Anglais :

http://fp.reverso.net/christianvancautotems/3733/en/index.html


Sur cette photo, Christian Vancau dans son jardin avec quelques uns de ses totems et sa guitare à la main


Présentation

  • : le blog totems par : Christian VANCAU
  • : Il s'agit de la réflexion d'un peintre de 78 ans, au départ d'un territoire peint et sculpté par lui, au coeur de l'Ardenne et dans lequel il vit en solitaire, tout en y accueillant de nombreux visiteurs!
  • Contact

Profil

  • Christian VANCAU
  • Journal quotidien d'un peintre de 81 ans qui a créé un territoire naturel et artistique au centre le forêt ardennaise belge. Aussi écrivain, musicien et photographe, sans compter le jardinage 6 mois par an. Et voyageur... et adorant les animaux.
  • Journal quotidien d'un peintre de 81 ans qui a créé un territoire naturel et artistique au centre le forêt ardennaise belge. Aussi écrivain, musicien et photographe, sans compter le jardinage 6 mois par an. Et voyageur... et adorant les animaux.

Carte mondiale des Blogueurs

J'habite dans le Sud de la Belgique, à 10 Kms au Nord de Libramont, 50 Kms au Nord  de Sedan et 75 Kms au Nord de Longwy. Sur cette carte, la Belgique au Nord de la France et au Sud, une flèche noire indiquant mon village, situé au Nord de LibramontUne autre perspective. Moircy encadré, Bastogne 30 Kms Nord-Est, Luxembourg- ville au Sud-Est, Carte-Prov.Lux2-jpgSedan et Carte-Prov.Lux-jpgCharleville au Sud-Ouest

Recherche

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Mon adresse-mail est la suivante:  christian.vancau@base.be


" C'est d'abord un combat contre les parents et ensuite un combat contre les maîtres qu'il faut mener et gagner, et mener et gagner avec la brutalité la plus impitoyable, si le jeune être humain ne veut pas être contraint à l'abandon par les parents et par les maîtres, et par là, être détruit et anéanti "
( Thomas Bernhard, écrivain autrichien décédé en 1989 )

Ma biographie c'est ce combat et rien d'autre




Je suis un homme de 74 ans retiré dans un tout petit village des ardennes belges,  un endroit magnifique au bord de la forêt. J'y vis seul . J'ai une fille de 46 ans et deux petit-fils de 21 et 6 ans, qui vivent tous les trois à 10 Kms de chez moi.. Je suis donc un homme d'avant-guerre (1937), né à Gand en Flandre, de père gantois et de mère liégeoise (Gand et Liège sont les deux villes rebelles de Belgique ). Je suis arrivé à Liège en 1940 avec ma mère et ma soeur, alors que mon père s'était embarqué pour l'Angleterre, dans l'armée belge et y exerçait son métier de chirurgien orthopédiste. Je n'ai donc réellement rencontré mon père qu'à l'âge de 8 ans, après la guerre, en 1945. Mis à part 2 années à Bruxelles et une année en Suisse à Saint-Moritz, j'ai vécu à Liège et y ai fait toutes mes études, humanités gréco-latines chez les Jésuites et Droit à l'Université de Liège. Je me suis marié en 1962, ai eu une petite fille Valérie et ai cherché une situation, muni de mon diplôme de Docteur en Droit. J'ai trouvé un emploi dans la banque. Je n'aimais ni le Droit ni la banque, je ne me savais pas encore artiste, je voulais être journaliste. Ma famille bourgeoise m'avait dit "Fais d'abord ton droit" !  En 1966, j'ai commencé une psychanalyse qui a duré 5 anset demi. En 1967, j'ai commencé à peindre. En 1971, ma Banque m'a envoyé créer un réseau d'agences dans le Sud de la Belgique, ce que j'avais déjà fait dans la province de Liège. Je me suis donc retrouvé en permanence sur les routes explorant village après village, formant les agents recrutés et les faisant "produire". Il ne m'aurait jamais été possible d'être un banquier enfermé. Je ne tiens pas en place. Pendant 8 ans j'ai vécu au-dessus de ma banque à Libramont, créant mon réseau. En 1975, j'ai été nommé Directeur et Fondé de Pouvoirs. En 1978 j'ai acheté une maison en ruines à Moircy, mon territoire actuel. Je l'ai restaurée et y suis entré en 1979. En 1980, ma banque a été absorbée par une banque plus puissante et l'enfer a commencé. En 1983, mon bureau a été fermé. Je suis devenu Inspecteur, puis Audit en 1985 avec un réseau de 140 agences couvrant tout le Sud et l'Est de la Belgique. Dans le même temps je transformais mon territoire, creusais des étangs, installais plantations et totems et peignais abondamment. En 1989, j'étais "liquidé" par ma Banque avec beaucoup d'autres, pour des raisons économiques. Ma femme est partie.Je me suis retrouvé libre avec 28 mois de préavis et puis ensuite chômeur. Mais j'ai  intenté un procés à ma Banque. Ca a duré 4 ans et j'ai gagné. Quelle jouissance de pouvoir écraser une banque (à suivre)
.

Archives

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J'ai commençé à exposer en 1976 et celà a duré jusqu'en 1995, le temps de réaliser que le monde de l'Art  n'était pas plus reluisant que celui de la Banque. Je n'avais en outre, nul besoin de vendre et encore moins d'être célèbre. A chercher l'argent et la gloire, on est sûrs de perdre son âme, tôt ou tard (et de toutes façons, la réputation monte quand le cercueil descend ). J'ai donc quitté les mileux de l'art. J'ai encore peint jusqu'en 2002. Celà aura tout de même fait 35 ans. Je n'ai plus besoin de la peinture. Elle m'a permis de survivre psychologiquement et de me chercher. Pour moi l'Art est ce qui doit rendre la Vie plus belle que l'Art
Je suis un HOMME LIBRE, un sauvage, proche de la nature et des animaux, misanthrope, profondément rebelle, tout d'une pièce, physique, violent contrôlé à savoir positif dans ma violence, agnostique. Je ne crois absolument pas à l'avenir de l'Humanité. L'Homme est indécrottable. Il est UN LOUP pour l'Homme. Aucune leçon de l'Histoire ne lui a servi
Je ne crois pas à la politique. J'ai le coeur à gauche, instinctivement du côté des défavorisés, contre toute exploitation et abus de pouvoir, contre tout racisme, mais je ne suis pas de gauche, ça ne veut plus rien dire ! Et encore moins de droite, celà va de soi !
Je pense que si l'homme n'arrive pas à créer le bonheur dans sa vie personnelle intérieure, il est incapable de le créer pour les autres. La meilleure chose que l'on puisse faire pour les autres est d'être heureux soi-même !
Je préfère nettement les femmes aux hommes. Je me sens de leur sensibilité, je m'efforce de faire fleurir les mêmes valeurs qu'elles
Je pense que réussir sa vie, c'est réussir l'amour. Toutes les autres formes de "réussite", sont des ersatz qui ne "comblent "pas
Je suis né un 1er Novembre, suis donc Scorpion, Ascendant Gemeaux, Milieu du Ciel en Verseau, Mercure en Scorpion comme le Soleil, Mars et Jupiter en Capricorne, Saturne en Poissons, Uranus en Taureau, Neptune en Vierge, Pluton en Lion, Vénus en Balance, ainsi que la Lune, j'ai mes Noeuds lunaires ( sens de ma vie, mon destin ici bas ) et Lilith (la lune noire) en Sagittaire. Du Scorpion, j'ai l'agressivité, le côté piquant, le côté rebelle. Du Gemeaux, j'ai le goût des langues , de l'écriture, des voyages, et l'incapacité à rentrer dans des hiérarchies ou dans des groupes,
quels qu'ils soient, et à me soumettre à une autorité
Dans mes jeunes années j'ai pratiqué beaucoup de sports: tennis, natation, cyclisme, ping-pong, ski, boxe et karaté. Aujourd'hui toute mon activité physique est concentrée sur les travaux d'entretien de mon territoire. Je suis jardinier 6 mois par an.
En dehors de la peinture, je pratique d'autres activités: 1) Lecture (romans, polars compris, poésie, théâtre, ouvrages de philosophie et de psychologie, mythologies etc..) 2) Ecriture (Un journal quotidien depuis 1980, comptant à ce jour 45.000 pages ), 3) Musique (Guitare et piano). Toutes les musiques m'intéressent, blues, jazz, rock, chanson française, musique classique et contemporaine. 4) Photo et Video. 5)Jardinage et rapport constant avec le monde animal. 6)Et enfin l'informatique, activité nouvelle que je pratique depuis3 ans et qui a abouti à la création de ce blog

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Jetez un oeil dans mes LIENS sur Richard OLIVIER, BIG MEMORY, mon ami Richard, Cinéaste belge, étant sur un gigantesque projet: Filmer tous les CINEASTES BELGES, morts ou vifs. Enfin, un artiste qui s'intéresse à ses pairs !http://www.bigmemory.be

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Je suis sur les blogs pro-tibétains:

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Christian VANCAU

27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 11:23
Mes trips des année sixties dans l'Ex-Yougoslavie
Mes trips des année sixties dans l'Ex-Yougoslavie
Mes trips des année sixties dans l'Ex-Yougoslavie
Mes trips des année sixties dans l'Ex-Yougoslavie
Mes trips des année sixties dans l'Ex-Yougoslavie
Mes trips des année sixties dans l'Ex-Yougoslavie
Mes trips des année sixties dans l'Ex-Yougoslavie

La Yougoslavie sous tous ses aspects en 1961, 67, 68, 69 et 70, lors de mes 5 séjours dans ce pays

Le départ de Liège par Cologne- Heidelberg, Münich, Villach en Autriche, l'embarquement à Bad Gastein, sur le petit train, pour passer la montagne, (Les Alpes dinariques) juste au pied de la "Villa" d'Hitler, à Berchtesgaden, avec notre petite "Coccinelle" 230NM Badgastein1.jpg Berchtesgaden06848.jpgLe passage de la montagne et l'arrivée en Slovénie au petit matin, du côté de Bled, pour ceux qui connaissent. Un lac merveilleux. J'avais roulé toute la nuit en traversant l'Allemagne et l'Autriche et je m'endormais dans la coccinelle à l'aube, après avoir franchi les Alpes. J'étais au bord du Lac, dans les brumes, un rêve étrange, oui j'étais en Slovénie...bledislandBLEDch01

Je commence par l'Istrie,.Nous campions à Rabac, sur la côte Est. Nous avons visité Trieste, Rijeka, Opatija, Porec, Rovinj, Pula, Medulin etc... et nous avons même poussé jusque Venise. Je pense que c'était en 1970.

istrie2 . Là c'était en 1970. Notre Camping à Rabac, pointe Sud1969 ISTRIE-RABAC-copie-1

Sur la plage de Rabac avec ma fille Valérie, il y a 42 ans. Nous n'avons pas la même couleur de peau1969 ISTRIE-copie-1

La Slovénie avec les cascades de PLITVICE 1969 PLITVICE1969 PLITVICE 002Ma fille et sa maman dans les chutes de Plitvice. Remarquez les talons-hauts ou eaux

Ensuite Ljubliana, capitale de la Slovénie et ses biennales de sculptures et de gravuresLjubljana Ljubljanica1

Notre campement de base, avant  Zadar, en Dalmatie, à Starigrad-Plakenica. A l'horizon les Monts Velebit1968 Yougoslavie Starigrad-Paklenica1967 Yougoslavie Starigrad Monts VelebitCi-dessous, Valérie devant le Mont Velebit. Elle aura bientôt 8 ans et déjà prépare sa future collection de chapeaux1970-2 Valérie à Starigrad-Paklenica

 La Côte dalmate.

TROGIRTrogirtrogir west

trogir-jan-2006Pakostane sur la plage avec ma fille Valérie1970 PAKOSTANE 002-copie-2pakostane 1

 Nous sommes toujours à la fin des années 60. Tito règne en maître absolu et tient tête à Stalin et son compagnon d'armes, le célèbre Djilas est toujours en prison. Dans des villes comme celles-ci,, Split, Skoplje (Macédoine yougoslave), ou Belgrade et Zagreb, il m'arrive de parler avec des opposants au régime serbe, souvent des étudiants et on parle à voix basse à la nuit tombante dans des cafés obscurs. Ca c 'est en 1961. Trente ans plus tard ce sera la guerre et la dislocation de la Yougoslavie. L'Occident les fascine. Ils veulent que je leur envoie des livres, journaux, le tout à voix basse. Même scenario lorsque je discute avec des opposants minoritaires albanais au KOSOVO lorsque nous arrivons dans la région d'Okhrid, bien au-delà de Dubrovnik, au bord de ce lac immense bordé par la Yougoslavie, l'Albanie et la Grèce. Mêmes confidences à Pristina et à Pec. Nous sommes bel et bien dans une dictature, ouverte au Tourisme occidental . Même schema que l'Espagne de Franco. Dictature de gauche et dictature de droite.Elles se valent, elles sont toutes les deux merdiques.  Mon avantage est d'avoir appris le Serbo-Croate et donc d'être un touriste un peu à part car aucun touriste ne parle le serbo-croate. Un tour rapide ci-dessous. J'étais déjà venu dans tous ces lieux en 1961,  j'avais 23 ans

  Primosten...un bijouprimosten 124945

primosten42 (1)sans oublier l'Ile de Brac avec SupetarBrac

supetarMoi a Supetar en 1970, en brigand albanais

1970-SUPETAR3.jpg1970-SUPETAR-004.jpgMe voici à SPLIT, dans l'enceinte du Palais de Dioclétien1968 Yougoslavie SPLIT-copie-11968 Yougoslavie SPLIT 001SPLIT-Hebrard overall color restitution800px-Split00857

SMOSTAR et la Vallée de la Neretva. Le pont est encore intactMOSTARph00x129

SARAJEVO avant les bombardements1969 SARAJEVO 002

 Sarajevo-1969-1-1.jpg Sarajevo. Ma fille Valérie et moi au resto. En fond de scène, la ville qui sera détruite, vingt et un an plus tard

Sans oublier le dérour par la Vallée de la NERETVA et son village-bijou, MOSTAR, dont le pont turc n'a pas encoré été bombardéMOSTARph00x129.jpgAprès le bombardementMostar-Pont--Guerre-1993.jpg

Dubrovnik sur laquelle je m'étends un peu car c'est un bijou que j'avais découvert depuis 1961, un Venise en petit et vous savez, pour moi, où il y a de l'eau  il y a du palsirdubrovnik

Dubrovnik est une ville et une municipalité de Croatie, capitale du Comitat de Dubrovnik-Neretva. L'ancien nom est Raguse, capitale de laRépublique maritime connue sous le nom de République de Raguse. Ses habitants, ainsi que ce qui s'y rapporte, s'appellent encore desragusains.

Au recensement de 2001, la municipalité comptait 43 770 habitants, dont 88,39 % de Croates, 3,26 % de Serbes, et 3,17 % deBosniaques1 et la ville seule comptait 30 436 habitants2.

Elle a pour devise « La liberté ne se vend pas même pour tout l'or du monde ».

 

Située au sud de la côte dalmate, à proximité de la frontière avec la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro, la ville-forte de Dubrovnik est un des hauts lieux touristiques de Croatie. Cette ville portuaire porte en effet de nombreux témoignages de sa très riche histoire, au travers de ses monuments et de ses rues pavées.

La principale d'entre elles, la Placa (ou Stradun), est une large avenue dallée tracée au milieu de la ville, sur l'ancien marécage qui séparait la Raguse latine sur le rocher de Dubrava sur le continent. Lorsque la ville s'agrandit au cours du Moyen Âge, elle assécha ce marais et en fit une artère.croatie-dubrovnik 41

Le climat de la ville est marqué par des étés chauds et humides ainsi que par des hivers froids, mais tempérés par la proximité maritime. Ses caractéristiques sont semblables à ceux de la plaine du Pô en Italie, sur la côte adriatique opposée.

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L'artère principale de la vieille ville

Histoire Moyen Âge et époque moderne 

Article détaillé : République de Raguse.

Raguse est fondée durant la première moitié du viie siècle. Dès sa fondation, la ville est placée sous la protection de Byzance. En 980, la ville devient le siège d'un évêché. À l'instar de Venise dont elle devient concurrente, Raguse sait tirer parti de sa position côtière pour développer un commerce maritime lucratif.

Elle est gouvernée par un recteur, élu chaque mois. Celui-ci est logé au palais du recteur, où il ne reçoit plus ni amis, ni famille, se consacrant entièrement à sa tâche. La République de Ragusecomprend uniquement les ports de Raguse et de Ragusavecchia (Cavtat) jusqu'en 1120, date à laquelle elle s'étend à son arrière-pays.

Entre 1180 et 1190, le Grand Prince de Rascie Stefan Nemanja essaie à deux reprises de s'emparer de la République de Raguse, sans succès. En 1184, l'armée des trois frères, (Miroslav et Stracimir rejoint Nemanja dans cette campagne), est devant les murs de la riche République de Raguse. La ville est chrétienne et peuplée d'Italiens venant de l'ancienne province de la Dalmatie, comme toute la région, mais elle est jalouse et surtout très fière de son indépendance, et elle résiste à l'armée de Nemanja deux fois de suite. En effet, après un premier échec en 1184, Nemanja revient en 1185 devant ces murs, pour subir un nouvel échec militaire. En 1186, Nemanja décide alors de libérer les autres villes de la région qui étaient sous domination byzantine, l'armée serbe prend les villes de Svac, Bar, Danj, Sard et Ulcinj avec une étonnante rapidité. Entre 1233 et 1242, la République étend à nouveau ses possessions dans l'arrière-pays.

L'importance de son trafic la conduit à établir la première quarantaine en 1377 pour se protéger de la peste noire.

Après la quatrième croisade, elle passe sous la domination de Venise, jusqu'en 1358. En 1358 (traité de paix de Zadar), la République de Raguse reconnaît la suzeraineté du roi de Hongrie, à qui elle verse un tribut jusqu'en 1526, après la bataille de Mohács. L'autorité hongroise ne porte cependant que sur les impôts et la flotte et on fait donc traditionnellement débuter l'indépendance de la République de Raguse à 1358.

La République reçoit l'île de Meleda (Mljet) puis les alentours de Slano en 1399. Entre 1427 et 1451, elle achète la région des Konavle auroyaume de Bosnie.

En 1409 et en 1417, Venise lui conteste le monopole du commerce dans la ville de Drijeva, qui est alors possession du royaume de Bosnie. Elle échoue par deux fois, et Raguse reste maîtresse du commerce du sel (salines de Ston), qui passait par cette ville.

En 1416, elle est le premier état européen à abolir l'esclavage et, donc, à interdire le commerce des esclaves. Durant les xve et xvie siècles, elle développe son commerce entre l'Europe ottomane et les ports de la Méditerranée. Au xvie siècle, la flotte de commerce de la République compte 160 navires.

L'avancée turque dans les Balkans, et notamment la conquête de la Serbie, nuit gravement au commerce de la République. Elle signe en 1442 un traité avec les Ottomans; ce traité autorise les marchands de Raguse à commercer dans les Balkans, moyennant le paiement d'une taxe.

Farouchement catholique, la République réserve les postes de la magistrature aux membres de cette religion et oblige parfois les orthodoxes à se convertir. En 1492, elle accueillit toutefois un groupe de Juifs expulsés d'Espagne.

À la fin du xve siècle, des conflits opposent Venise aux Hongrois, puis Venise aux Ottomans pour le contrôle du marché de Drijeva, nuisant ainsi gravement au commerce des marchands de Raguse, qui en avaient le monopole. Il faut attendre 1503 pour qu'un traité de paix soit signé.

Tout comme Venise, elle offre assistance à l'alliance musulmane lors de la bataille de Diu contre les Portugais, en 1509, dans l'Océan Indien.

Après 1526, elle paie un tribut aux Ottomans, et ce jusqu'en 1718. Le tribut s'élevait alors à 12 500 ducats par année. La république ne se relève jamais complètement de la crise du commerce maritime en Méditerranée et du tremblement de terre de 1667 (plus de 5 000 morts).

En 1699, elle cède deux portions de terre à l'Empire ottoman. De cette manière, Venise ne peut plus l'attaquer que par la voie maritime, et non plus par voie terrestre. Ceci est à l'origine de l'unique accès à la mer de la Bosnie dans la région de Neum.

 
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Napoleon abolit la République de Raguse et l'intégra dans le Royaume d'Italie en 1808

En 1806, Raguse fut assiégée durant un long mois par les flottes russes et monténégrines qui envoyèrent plus de 3 000 boulets sur la cité. La République fut contrainte de capituler face aux forces armées de l'Empire français qui mit un terme au siège et sauva Raguse. Menée parNapoléon, l'armée française entra dans Raguse en 1806.

En 1808, le maréchal Marmont abolit la République de Raguse et l'intégra dans le Royaume d'Italie. Il devint le recteur de Raguse. L'italienne c'est le langue officielle de Raguse.

La puissance commerciale qu'elle acquiert ainsi est la source de la puissance politique qu'elle sauvegarde jusqu'à l'annexion en 1808 par Napoléon Bonaparte (en 1810 incorporation dans les provinces illyriennes dirigées par Marmont puis Fouché).

La ville de Raguse a officiellement changé son nom dans les langues occidentales en Dubrovnik en 1918, avec la chute de l'empire d'Autriche-Hongrie et à la suite de son incorporation dans le Royaume des Serbes, des Croates, des Slovènes, plus tard le Royaume de Yougoslavie.

 
Époque récente  
Le 1er octobre 1991, l'Armée populaire yougoslave attaque et encercle Dubrovnik pendant la guerre d'indépendance croate. Le siège dure jusqu'à mai 1992. La plus grosse attaque d'artillerie eut lieu le 6 décembre 1991, tuant 19 personnes et en blessant 60. Le nombre total de victimes dans cette région est de 114 civils tués, selon la Croix-Rouge, dont le poète Milan Milisić .

 

De 1992 à 1993, la ville est par ailleurs la cible de tirs de l'armée serbo-monténégrine postée sur les hauteurs de Zarkovica, au nord est de la ville, pendant la guerre d'indépendance de la Croatie.

L'attaque contre Dubrovnik vise à compromettre une société politique monténégrine réticente dans les entreprises militaires décidées par Slobodan Milošević : on raconte aux réservistes monténégrins que les « Oustachis » attaquaient le Monténégro, et ils mettent à sac la région, notamment Cavtat et la vallée des Konavle.

Reconstruction

68 % des bâtiments de la vieille ville auraient été touchés directement ou indirectement par les tirs d'obus.

La reconstruction s'est déroulée, autant que possible, dans le respect des techniques traditionnelles, tout en appliquant des normes anti-sismiques nouvelles, dans cette région géologiquement instable.

La restauration des toitures fut particulièrement problématique, les matériaux traditionnels n'étant plus disponibles en quantité suffisante. Les anciennes tuiles furent ainsi progressivement remplacées par de nouvelles, bâtiment par bâtiment. Ces nouvelles tuiles proviennent d'une fabrique située à côté de Toulouse.

Transport 

La ville est desservie par l'Aéroport de Dubrovnik situé à 20 km au sud de la ville près de Čilipi. La ville sera dans le futur desservie par l'autoroute A1.

Tourisme Ici L'ïle de LOKRUM au Sud de DubrovnikLokrum-Island

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La fontaine d'Onofrio.

Dubrovnik, qui déroule ses remparts sur la côte dalmate, au bord de l'Adriatique, est redevenue un lieu de villégiature. L'enjeu est de taille pour le pays, qui devrait rejoindre l'Union européenne le 1er juillet 2013, et dont le tourisme représente près d'un quart du produit intérieur brut. L'ancienneRaguse, qui fut au xve siècle une République rivale de Venise, renommée Dubrovnik en 1918 à la chute de l'empire austro-hongrois, est aujourd'hui une ville-musée, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Entre 1991 et 1993, les deux tiers de ses bâtiments ont été détruits ou endommagés, mais ils ont été restaurés avec soin entre autres grâce à des fonds étrangers. Les visiteurs ne s'y trompent pas. Les mois d'été, sur le Stradum, l'artère principale de la ville, la foule est aussi serrée que sur un quai de métro aux heures de pointe.

 

  DUBROVNIK

dubrovnik1.jpgLe village de SVETI STEFAN au Sud de Dubrovnik. On descend vers l'AlbanieSveti Stefan1

Les Bouches du KotorKOTOR2

Le Lac d'OHRID faisant frontière entre la Yougoslavie, l'Albanie et la Grèce.Ohrid1

Et enfin l'extrême sud de la côte dalmate, près de la frontière albanaise, nous avons séjourné à ULCINJE, sur la plage désete, en 1967, avec un ami californien rencontré à Starigrad-Paklenitsa (David Lee Hofmann). Et là nous sommes en plein monde musulmanulcinj5.jpgulcinje4.jpgulcinje3.jpgEnsuite les remontées vers le Nord par l'intérieur du pays. Kosovo,Macédoine yougoslave, Serbie, Croatie

Le village de PETCH au Montenegro(PEC)PEC 1PEC-2.jpg

SKOPJE avant le tremblement de terre: Les Bains turcsskopje8x

Et l'Horloge de la Gare, arrêtée à l'heure du tremblement de terre

Skopje4

Et enfin NICH sur la route de la Bulgarie, Nich et sa tour des crânes(NIS

)La première révolte serbe contre les Turcs commença en 1804, sous le commandement Karageorges (« Georges le Noir »). En 1809, Niš était encore tenue par les Ottomans. Profitant du fait que les Turcs étaient en guerre contre la Russie, les insurgés marchèrent sur le sud de la Serbie. Le 27 avril 1809, 16 000 soldats serbes, commandés par Miloje Petrović, approchèrent des villages de Kamenica, Gornji et Donji Matejevac, à proximité de la ville. Les Serbes creusèrent six tranchées, dont la plus importante se trouvait sur le mont Čegar, commandée par le voïvode Stevan Sinđelić à la tête de 3 000 hommes. Le 31 mai 1809, les Turcs, au nombre de 10 000 hommes, se lancèrent à l'assaut de la tranchée. La bataille du mont Čegar dura toute la journée. Quand Sinđelić se rendit compte qu'il allait être vaincu, il fit exploser ses réserves de poudre, ce qui provoqua sa propre mort, ainsi que celle de nombreux soldats serbes et ottomans. Le grand vizir Hurşid Ahmed Paşa, qui commandait l'armée ottomane, ordonna alors, en signe d'avertissement et comme symbole de la défaite serbe, de construire la tour de Ćele kula(la « tour aux crânes »), à laquelle il fit incorporer 952 crânes appartenant aux insurgés serbes. En 1833, le poète Lamartine, de passage dans la région, apposa une plaque sur la tour. On peut y lire les mots suivants : « Qu'ils laissent subsister ce monument ! Il apprendra à leurs enfants ce que vaut l'indépendance d'un peuple, en leur montrant à quel prix leurs pères l'ont payée ». Un monument célébrant le souvenir de ce combat a été érigé au mont Čegar en 1927.Nis-Tour-des-Cr-nes.jpg

Et en remontant par l'intérieur des terres....

BELGRADE, c'est pas la joieBelgrade3Belgrade2.jpgBANJA LUKA en BosnieBanja LukaZAGREBZagreb1Toutes ces années sont développées dans d'autres articles de mon blog. Ceci n'était qu'une tournée générale

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 08:00
Âge d'or ottoman
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La mosquée Mustafa Pacha vue de la forteresse

La Mosquée-Mustapha Pasha SkopjeAprès l'invasion ottomane, la forteresse perd son caractère urbain et n'est plus qu'un site militaire. L'ensemble est réaménagé, des entrepôts, des barraques et des ateliers d'armes sont construits, mais Skopje perd rapidement son importance stratégique, car les frontières de l'empire ottoman sont sans cesse déplacées vers le nord, où les conquêtes se poursuivent. Skopje, rebaptisée Üsküb, devient alors le siège d'une petite garnison. L'extension de l'empire vers le nord permet cependant à Üsküb de rester sur un grand axe commercial, qui relie la mer Égée à Belgrade et la Hongrie.

La Mosquée Murat Pacha401px-Скопје (Skopje) (16) La Mosquée Murat Pacha

La Mosquée AladjaMosquée Aladja

La ville basse connaît un véritable essor commercial jusqu'au xviie siècle et sa population change profondément. Les conversions à l'Islam sont nombreuses dans les villes des Balkans et de nouvelles communautés s'installent, notamment des Turcs et des Juifs, ces derniers venant surtout de lapéninsule ibérique où ils fuient l'Inquisition. En 1455, Üsküb compte 511 foyers musulmans et 339 foyers orthodoxes, et en 1519, 717 foyers musulmans alors que le nombre de foyers orthodoxes est descendu à 302. Hammam Daout Pacha 800px-Skopje-Daut Pashin HamamLes chrétiens de la ville sont surtout des Macédoniens et des Albanaisnon convertis, mais aussi des marchands arméniens et ragusains. Chaque communauté vit dans son propre quartier, par exemple les Juifs se concentrent entre le Vardar et la forteresse65.

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Vue de Skopje en 1594

Le bazar est aménagé autour du bezisten, marché couvert mentionné pour la première fois en 1469, et les principales mosquées de la ville, comme celles de Mustafa Pacha ou du Sultan Murat sont construites des années 1430 au début du xvie siècle, tout comme les hammams et des caravansérails. Ces constructions sont patronnées par des dignitaires ottomans locaux comme Mustafa Pacha, Ishak Bey et Yahya Pacha, vizirs, gouverneurs de la ville ou bien issus de l'entourage du Sultan. Üsküb est par ailleurs au cours des XVe et XVIe siècles un bastion religieux depuis lequel est organisée la conversion de la Serbie et de la Bosnie. Vers 1450, la ville compte 71 imams, 58 muezzins et 377 artisans, dont la grande majorité est musulmane. Üsküb est aussi un centre soufi et compte vingt tekkes au xviie siècle. En 1505, un séisme touche Üsküb et détruit une partie de la ville ; cependant, elle reprend rapidement son activité.

La Tour du Bey du 17e siècleLa Tour du Bey 800px-Feudalna Kula Skopje 02

Bien que la première synagogue connue de Skopje ait été construite en 1366, la communauté juive augmente significativement à partir de 1481 puis après son expulsion d'Espagne en 1492. Selon un voyageur italien qui visite Üsküb en 1560, les Juifs dépassent alors en nombre toutes les autres communautés de la ville. La fondation de la synagogue Bet Ya'akov au xviie siècle permet à Üsküb de devenir un centre religieux judaïque et elle est visitée par Sabbataï Tsevi et Nathan de Gaza, alors considérés par beaucoup de Juifs comme les nouveaux messies. Nathan de Gaza, qui meurt en 1680, est par ailleurs enterré à Üsküb.

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La Tour du Bey, construite au XVIIesiècle, est l'une des seules constructions ottomanes de la rive sud du Vardar

Üsküb est visitée par plusieurs voyageurs étrangers au cours des XVIe et XVIIe siècles. Philippe Canaye, dans son Voyage du Levant, publié en 1573, décrit la ville comme :

« une très grande cité placée suivant quelques-uns en Bulgarie, mais à mon avis en Macédoine, si l'on conserve les anciennes frontières, […] là passe un fleuve nommé Vardar. À l'entrée de la ville sont les ruines d'un vieux château, et à l'intérieur de celui-ci une église grecque. […] Cette ville a une horloge publique qui s'entend de toute la ville et qui sonne les heures à la française. […] À Scopia réside le Beylerbey de Grèce, quand il n'est pas à Stamboul. »

De son côté, Dilger Zede, un Turc, écrit au xviie siècle :

« J'ai voyagé pendant longtemps à travers le pays de Roumélie, vu beaucoup de belles villes et été impressionné par la grâce d'Allah, mais aucune ne m'a autant impressionné ni transporté que cette ville du paradis - Üsküb, à travers laquelle coule le Vardar. »

L'écrivain et voyageur turc du xviie siècle, Evliya Çelebi, comptabilise 10 160 maisons vers 1670. La population de l'époque est estimée entre 30 000 et 60 000 habitants39. Üsküb est alors, avec Sarajevo et Belgrade, l'une des seules grandes villes sur le territoire de la future Yougoslavie. Par comparaison, Raguse, actuelle Dubrovnik, qui est pourtant un grand port de commerce, compte à peine 7 000 habitants à la même période.

Guerre austro-turque et déclin 220px-%D0%A1%D0%BA%D0%BE%D0%BF%D1%98%D0%
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La mosquée Murat Pacha, construite après l'incendie sur les ruines d'un édifice plus ancien

Üsküb est durement touchée par la Deuxième guerre austro-turque. En 1689, l'armée autrichienne arrive en Macédoine après avoir remporté le siège deVienne. Üsküb, où sévit une épidémie de choléra, est déserte et sa forteresse en mauvais état, 400 cavaliers suffisent aux Autrichiens pour la prendre le 25 octobre. Le général Engelberto d'Ugo Piccolomini fait incendier la ville le même jour, pour anéantir le choléra, mais probablement aussi pour venger les dégats faits à Vienne par les Ottomans. Üsküb continue de brûler pendant deux jours, les dégats sont considérables, surtout dans le quartier juif.

La présence autrichienne satisfait de nombreux chrétiens de Macédoine, pour qui elle signifie la fin de l'hégémonie musulmane. Les Autrichiens sont soutenus par de nombreux haïdouks, comme Petar Karpoch, qui profite de la guerre pour mener une rébellion contre les Turcs. Mais les Autrichiens quittent rapidement la Macédoine et les Turcs écrasent les rebelles chrétiens. Bon nombre de ceux-ci quittent définitivement Üsküb et trouvent refuge dans le nord des Balkans. Petar Karpoch est arrêté et empalé par les Turcs sur le Pont de pierre.Famille albanaise de Skopje 1910

Üsküb connaît après la Guerre austro-turque une longue période de récession. La forteresse est reconstruite vers 1700, tout comme les édifices officiels, comme les mosquées et les caravansérails, mais la ville dans son ensemble n'est plus qu'une étendue de taudis. Les habitants sont décimés à plusieurs reprises par des épidémies de peste et de choléra, et un grand nombre d'entre-eux émigre, par exemple beaucoup de Turcs partent s'installer à Istanbul, dans le quartier d'Eyüp. l'Empire ottoman est secoué par de graves crises qui l'affaiblissent et des rébellions éclatent un peu partout en Macédoine. Ces rébellions sont généralement conduites par des hors-la-loi turcs, qui profitent de la faiblesse de la Sublime Porte pour piller les villages, mais aussi par des Janissaires ou des haïdouks, qui réclament plus de droits ou de pouvoir.Rue du Vieux Bazar800px-Скопје (Skopje) (6) (1)Costumes traditionnels de SkopjeLe ZELENI PAZARLe Zeleni Pazar00px-Zeleno pazarce - Flickr - ImogenX (9)

La récession se poursuit tout au long du xviiie siècle puis au cours des premières décennies du xixe siècle. Une estimation faite par des officiers français vers 1836 indique qu'Üsküb n'a plus que 10 000 habitants, soit à peine le tiers de sa population du xvie siècle. Selon ces mêmes estimations, la ville est largement dépassée par deux autres villes de l'actuelle République de Macédoine, Bitola (40 000 habitants) et Chtip (entre 15 000 et 20 000 habitants). Un recensement ottoman de 1842 indique quant à lui 1 016 foyers musulmans et 295 foyers non-musulmans. Selon ce même recensement, la ville compte alors 7 305 habitants, dont 5 080 musulmans, 1 475 chrétiens et environ 500 Tsiganes et 250 Juifs. La kaza, soit la ville ainsi que les villages autour, regroupe alors 25 095 habitants.

Renouveau économique et culturel 

Une petite croissance démographique est amorcée à Skopje La Cathédrale de la Nativité de la VieregeSv. BogoÜsküb après 1850. Elle est encouragée par l'arrivée de petits groupes, comme des Tsiganesvenus des environs, ou des Turcs et des Bosniaques qui fuient la Serbie et la Bulgarie nouvellement indépendantes et qui s'installent dans le nouveau quartier de Madjir Maalo, mais surtout par l'exode rural de Macédoniens. La construction en 1873 d'une voie ferrée qui relie la ville à Thessalonique amplifie par ailleurs le renouveau économique de la ville. Cette ligne, construite par des entreprises occidentales, est prolongée l'année suivante jusqu'àKosovska Mitrovica, puis une bifurcation vers Belgrade est ouverte en 1888. La position de la gare, sur la rive sud du Vardar, entraîne le déplacement progressif des activités commerciales sur ce côté du fleuve, auparavant resté pratiquement désert

L'Arc de triomphe de la Porte de MacédoineArc de Triomphe-Portra Makedonija 1

L'exode rural change sensiblement le visage ethnique de la ville, puisque les Macédoniens sont de plus en plus nombreux. Un nouveau quartier chrétien comprenant 55 maisons est par exemple construit en 1884. Le renouveau économique de la ville permet l'émergence d'une classe aisée macédonienne parmi laquelle les idées nationalistes circulent. Les propriétaires macédoniens les plus riches font construire des églises et des écoles slaves afin de contrer l'hégémonie de l'Église grecque sur les Chrétiens slaves. Les premières, la cathédrale de la Nativité de la Vierge, l'église de l'Ascension et l'école municipale ouvrirent en 1835 et en 1836. Plus tard, en 1850, est ouverte une autre école, qui peut accueillir environ 180 élèves, puis une bibliothèque. Les principales figures locales du nationalisme slave sont Yordan Hadji Konstantinov-Djinot, professeur expulsé de la ville en 1857 sous la pression de l'évêque grec, et Théodose de Skopje, métropolite rattaché à l'Exarchat de Bulgarie, mais partisan de la création d'une Église orthodoxe macédonienne, expulsé à son tour en 1892. Üsküb est l'un des cinq principaux foyers de l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne lorsque cette dernière organise l'Insurrection d'Ilinden en 1903. Ce soulèvement nationaliste, qui se déroule du 2 août à mi-novembre, se cantonne toutefois autour de Bitola et Krouchevo, laissant Skopje en dehors du conflit.

L'Eglise de Nerezieglise de NereziFresque de NereziFresque de Nerezi 418px-Meister von Nerezi 002

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Des coutelliers dans le vieux bazar au début du xxe siècle

En 1877, Üsküb se retrouve à la tête du vilayet du Kosovo, nouvellement créé, qui regoupe notamment le Kosovo actuel, le nord-ouest de la Macédoine et le sandjak de Novi Pazar. Avec environ 32 000 habitants en 1905, c'est la plus grande ville du vilayet, dépassant toutefois Prizren de peu (30 000 habitants)0. En 1898, la ville compte 32 mosquées, 8 medreses, 19 tekkes, une synagogue, quatre églises, deux métropolites, une imprimerie, 17 écoles musulmanes et autant d'écoles non-musulmanes, huit hôtels, 75 restaurants, 44 auberges, 32 cafés, 69 boulangeries et 1 410 magasins. Selon l'Encyclopædia Britannica de 1911, Üsküb est aussi le siège d'un corps d'armée, d'un archevêché grec et catholique ainsi que d'un évêché bulgare. Les principales activités économiques sont la teinture, le tissage, le tannage, le travail des métaux et la production de vin et de farine. La Banque impériale ottomane ainsi que la Banque de Salonique y ont des bureaux et le français est la langue du commerce

.Costumes traditionnels de SkopjeCostumes traditionnels de skopje

Au début du xxe siècle, le gouverneur Afuz Mehmed Paşa tente de moderniser et d'occidentaliser la ville en faisant par exemple planter le Parc de la Ville et en construisant une école pour enfants pauvres et un lycée. Un théâtre est également édifié en 1906. L'avènement des Jeunes-Turcs après le renversement du sultan en 1909 permet une première démocratisation de la Turquie, et donc de la Macédoine. Des partis politiques locaux sont créés, comme l'Organisation social-démocrate d'Üsküb, qui devient une branche du Parti social-démocrate ottoman. Un premier courant socialiste émerge également dans la ville.

Certaines mesures prises par les Jeunes-Turcs, comme l'augmentation des impôts et l'interdiction des organisations politiques fondées sur des caractères ethniques, mécontentent cependant les minorités. Les Albanais s'opposent également à la promotion du nationalisme turc faite par le mouvement et lancent des révoltes locales en 1910 et en mai 1912. Cette dernière part d'Albanie et du Kosovo et s'étend rapidement jusqu'à l'est d'Üsküb. Les insurgés s'emparent de Kosovska Mitrovica et Pristina puis, le 11 août, font tomber Üsküb, gardée par 4 000 soldats ottomans. Cette prise est un grand succès pour les insurgés, et plusieurs groupes d'Albanais arrivent dans la ville les jours suivants pour y défiler. Le mouvement reste calme, cependant, et les habitants ne sont pas menacés. Le 18 août, les insurgés signent avec les Turcs les accords d'Üsküb qui garantissent l'autonomie d'une province albanaise au sein de l'empire et ils sont finalement amnistiés le 19 août 1912.

Des guerres balkaniques à la Première Guerre mondiale
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Pierre Ier de Serbie en visite à Skoplje vers 1914

La Bulgarie, la Grèce et la Serbie  veulent expulser définitivement les Turcs des Balkans et forment une alliance en 1912. Les trois pays essaient de partager par avance la Turquie d'Europe mais ne peuvent se mettre d'accord sur le sort de la Macédoine. Alors que la Grèce peut prétendre à la moitié sud, les Serbes et les Bulgares se disputent plusieurs villes, dont Üsküb fait partie.

La Première guerre balkanique commence le 8 octobre 1912 et dure six semaines. La Serbie, qui a mobilisé 350 000 soldats, remporte vite une victoire écrasante durant la bataille de Kumanovo et arrive à Üsküb le 26 octobre, alors que l'armée ottomane a déserté la ville la veille. Les soldats serbes, rejoints par des paysans venus de toute la Serbie pour célébrer la victoire, massacrent des Albanais de la ville, et dans les alentours comme au Kosovo, des villages sont pillés et incendiés. Le traité de Bucarest, signé le 10 août 1913, entérine le partage de la Macédoine et donc l'appartenance d'Üsküb, désormais « Skoplje », au royaume de Serbie. Cette annexion entraîne l'exode de nombreux Turcs ; 725 familles turques quittent par exemple la ville le 27 janvier 1913. Un recensement conduit par les Serbes la même année fait état de 37 000 habitants à Skopje65.

Lors de la Première Guerre mondiale, la Bulgarie envahit la Macédoine serbe en 1915. La Serbie étant alliée à la Triple-Entente, elle est rapidement aidée par la France, le Royaume-Uni, la Grèce et l'Italie. Ceux-ci forment au nord de la Grèce le front de Salonique, qui avance peu à peu dans la Macédoine serbe. En 1917, l'Autriche-Hongrie, alliée à la Bulgarie, installe un quartier général dans la forteresse afin de couper la route vers le nord84. Le 29 septembre 1918, l'Armée française d'Orient, profitant de la rupture du front, atteint Skoplje et, sous le commandement de Jouinot-Gambetta, prend la ville par surprise. Une fois Skoplje tombée, la route vers Belgrade et le Danube est ouverte.

Le 26 décembre 1918, les Bulgares demandent l'armistice. La Macédoine serbe est incluse la même année dans le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, qui devient en 1929 le Royaume de Yougoslavie. Skoplje est alors la plus grande ville de la région la moins développée d'Europe.

Entre-deux guerres
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Le théâtre national et la forteresse vers 1920

Les Yougoslaves conservent la vocation militaire de la ville et font construire divers édifices dans la forteresse entre 1921 et 1930. Elle retrouve aussi une fonction administrative en 1922, lorsqu'elle devient chef-lieu de l'un des 33 départements du royaume87. En 1931, avec le changement de constitution, les départements disparaissent et Skoplje est faite chef-lieu de la banovine du Vardar, l'une des neuf régions de la Yougoslavie88.

Le théâtre de la Forteresse vers 1920Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Skoplje connaît une période de développement et une hausse démographique. La population, estimée à 41 066 habitants en 1921, atteint 64 807 habitants dix ans plus tard, et elle est évaluée autour de 80 000 en 1941. Bien que sise dans une région sous-développée, Skoplje attire un certain nombre de bourgeois serbes qui y ouvrent des entreprises. Ces derniers, comme le personnel administratif, issu de régions yougoslaves riches, contribuent à la modernisation et à l'occidentalisation de la ville. Les plus riches font construire de grandes demeures et le pouvoir central, de son côté, commande des monuments imposants, comme un musée ethnographique ouvert en 1933 et une nouvelle gare avec une façade néobyzantine. En 1941, la ville compte 45 usines, soit environ la moitié de toute l'industrie macédonienne. Ces usines fabriquent notamment du verre et de la laine de verre, du ciment, des freins automatiques pour les trains, des meubles ou encore du textile. Enfin, l'entreprise Monopol produit 25 % des cigarettes yougoslaves.

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Le palais des Čitkuševi, construit dans les années 1920 et détruit par le séisme de 1963

Rebecca West, qui visite le royaume de Yougoslavie en 1937, rend compte des transformations opérées par les Serbes dans la ville :

« La gare est située dans la nouvelle partie de Skoplje, au bout de la rue principale, laquelle ressemble étrangement à à un quartier commercial de ville industrielle anglaise, il y a une cinquantaine d'années. […] Il se trouve que, malheureusement, les Yougoslaves, dans leur joie à expulser les Turcs et devenir maîtres de la Macédoine, ont démoli la belle mosquée […] et l'ont remplacé par un Club d'Officiers qui est l'un des bâtiments les plus hideux de toute l'Europe. […] Tous les soirs, les Slaves de Skoplje qui appartiennent au monde moderne, comme les fonctionnaires ou les membres des professions libérales, déambulent le long de la Grand-Rue qui va de la gare au pont principal sur le Vardar, tandis que les Slaves qui appartiennent à l'ancien monde, comme les artisans et les paysans, arpentent un bout du quai. Mais les musulmans et les gitans ont leur corso dans cette partie périphérique de la ville, au sommet d'une colline93. »

Seconde Guerre mondiale
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Enveloppe envoyée depuis Skopje en 1941, on y voit des timbres bulgares ainsi que le drapeau militaire nazi

En 1941, Adolf Hitler pose un ultimatum au roi Pierre II. Soit il signe le traité d'alliance qu'ont déjà signé l'Allemagne, l'ItaIie et le Japon, soit les Nazis envahissent le pays. Le roi attend pour ratifier le traité, et finalement, les Nazis attaquent la Yougoslavie et la Grèce sans déclaration de guerre et envahissent rapidement ces deux pays.

Les Nazis remportent Skoplje le 8 avril 1941 après l'avoir bombardée deux jours avant. Ils poursuivent ensuite vers la frontière grecque et laissent la ville aux mains de leurs alliés bulgares le 19 avril. Ces derniers font de Skoplje le siège du commandement de l'Armée d'Occupation bulgare, du district de police et du commissariat civil pour toute la Macédoine. Par ailleurs, ils lancent aussitôt une campagne de bulgarisation de la région. Les écoles serbes sont fermées, les livres serbes interdits, et à Skoplje, le clergé est remplacé et un grand nombre de professeurs serbes sont arrêtés puis déportés. Certains élèves et étudiants sont même tués par balle. Les Bulgares ouvrent leurs propres écoles ainsi qu'un institut d'enseignement supérieur, l'Université du roi Boris.

Les Juifs de Skoplje, qui sont environ 4 000 en 1940, subissent des humiliations publiques et des attaques de magasins dès le début de l'occupation. En mars 1943, les Nazis et le gouvernement bulgare s'accordent pour les déporter en Pologne. Les 10 et 11 mars, des ordres sont envoyés à travers la Macédoine et tous les Juifs de la région sont envoyés à Skoplje où ils sont emprisonnés dans l'usine de tabac Monopol. À partir du 22 mars 1943, ils sont finalement déportés au camp d'extermination de Treblinka. Seuls 2 % des Juifs de Macédoine échappent à la mort, et la plupart d'entre eux s'installe en Israël après la Libération. En1946, Skopje compte toutefois 452 Juifs, mais ils ne sont plus que 95 en 1952 et la communauté disparaît tout à fait vers 1958.

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Le monument aux Libérateurs de Skopje

Parmi les habitants de la ville, des résistants constituent des réseaux antifascistes et anti-bulgares, surtout centrés autour du Parti communiste de Macédoine. Le premier détachement de Partisans est créé en août 1941, alors que des sabotages ont déjà été menés à l'aéroport et à l'atelier de maintenance de locomotives. De nombreux résistants sont capturés et meurent en prison ou finissent exécutés39.

En 1943, les combats de libération s'intensifient. Skoplje est bombardée le 18 octobre par les avions américains de la 12th USAAF qui parviennent à détruire des infrastructures ferroviaires et des locomotives. D'autres bombardements stratégiques ont notamment lieu le 24 janvier 1944. Le2 août 1944, l'Assemblée anti-fasciste pour la Libération du Peuple macédonien (ASNOM) tient sa première session au monastère de Prohor Pčinjski et proclame l'indépendance de « République populaire de Macédoine ». Dès lors, la Résistance se fait plus importante et l'Armée populaire de libération de Macédoine, constituée majoritairement par des communistes, mène une bataille dans les rues de Skoplje en automne. La ville est libérée à l'issue de ces combats, le 13 novembre 1944. Après la libération de Tetovo le 19 novembre, la Macédoine est totalement libre.

Après-guerre
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Le centre de Skopje au début des années 1960 ; les immeubles en béton remplacent peu à peu les constructions plus anciennes

En 1945, la nouvelle République socialiste de Macédoine forme l'une des six entités de la Yougoslavie de Josip Broz Tito. Le peuple macédonien et sa langue sont alors pour la première fois internationalement reconnus. Skoplje devient officiellement Skopje. Une Bibliothèque nationale et un orchestre national philharmonique sont créés à Skopje dès 1944, puis la ville reçoit un musée national en 1946. L'Université Saints-Cyrille-et-Méthode ouvre sa première faculté en 1956 et un Institut de la Langue macédonienne est instauré en 1953. L'Académie macédonienne est finalement fondée en 1967. Skopje profite de son nouveau statut administratif et des programmes d'industrialisation yougoslaves. Les secteurs d'activité d'avant-guerre sont généralement conservés et l'industrie métallurgique est grandement encouragée afin de créer des emplois et alléger l'exploitation des gisements bosniaques. La Macédoine toute entière s'industrialise et l'exode rural est massif, comme dans toute la Yougoslavie. Alors que Skopje comptait 102 600 habitants à la fin de l'année 1946, elle en compte 197 300 en 1961. Entre 1931 et 1971, la ville a multiplié sa population par 4,6, un taux plus fort que celui de Belgrade (3,1) ou Zagreb (3,5), mais toutefois inférieur à celui de Niš (14,6). En 1971, plus de 30 % de la population macédonienne qui ne vit pas de l'agriculture habite à Skopje. En 1962, la ville concentre 35 % de l'industrie macédonienne et produit 43 % des revenus de la République socialiste de Macédoine25.

La ville conserve également une forte diversité ethnique, et selon le recensement de 1953, Skopje compte alors 122 143 habitants, dont 74 686Macédoniens, 22 562 Turcs, 8 650 Serbes, 7 829 Roms, 3 166 Albanais, 1 351 Croates, 1 064 Monténégrins, 552 Slovènes, 438 Valaques, 784 personnes slaves n'appartenant à aucun peuple précédent, 203 personnes se déclarant comme « Yougoslaves » et 858 personnes n'appartenant à aucun groupe.

Tremblement de terre de 1963
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L'armée américaine dans la ville en ruines

Le 26 juillet 1963 , à h 17 du matin, la ville est violemment secouée par un séisme de magnitude de 6,9 sur l'échelle de Richter. Il dure 20 secondes et est ressenti surtout dans la vallée du Vardar

 

 

 

Le centre-ville avant le tremblement de terreCentre ville avant le tremblementSkopje2.jpgSKOPJE Tremblement de terreA 5h17 du matinSkopje4.jpgLa gare détruite transformée en MuséeSKOld Skopje Train StationLe vardar et le Pont de Pierre-copie-1v Son épicentre se trouve à 15 kilomètres au nord-ouest de la ville, et son foyer entre 10 et 15 kilomètres de profondeur. Tout comme le séisme de 1960 d'Agadir, celui de Skopje est relativement faible en magnitude, mais a occasionné d'énormes dommages sur une zone restreinte.

Le tremblement de terre tue environ 1 070 personnes et fait 3 300 blessés, dont la moitié reste handicapée à vie. 16 000 personnes sont ensevelies vivantes dans les décombres et 70 % de la population est à la rue. La ville est détruite à 80,7 %, 19 établissements scolaires, 32 infrastructures sportives, 9 polycliniques et un grand nombre d'autres institutions disparaissent, comme l'université, dont les laboratoires de recherche sont réduits en poussière. Les dégats sont évalués à un milliard de dollars, soit le budget annuel de toute la Yougoslavie. Le nombre élevé de destructions s'explique surtout par le fait que les architectes avaient largement ignoré un code de construction anti-sismique promulgué en 1948, ainsi que par la fragilisation des fondations de certains immeubles à la suite d'inondations en 1962. Environ un tiers des bâtiments restés intacts visuellement doivent être détruits et Skopje perd une grande part de sa richesse historique et culturelle. Parmi les édifices qui disparaissent se trouvent par exemple le Théâtre national et le Club d'Officiers ainsi que bon nombre d'immeubles construits pendant l'entre-deux guerres. La forteresse est de son côté sévèrement touchée, comme la plupart des mosquées ottomanes, presque toutes conservées et restaurées par la suite. Les voies ferrées et les infrastructures souterraines ont globalement échappé au désastre9.

L'évènement, retransmis par les médias dans le monde entier, engendre une grande générosité, surtout grâce à la position non-alignée de la Yougoslavie. Skopje reçoit ainsi de l'aide de 77 États, sous forme d'argent, de médecins, d'équipes de reconstruction Les États-Unis, par exemple, font installer un hôpital de campagne d'une capacité de 120 lits. L'infrastructure, apportée de Berlin, est montée dans les vingt-quatre heures qui suivent le séisme. Des milliers de maisons préfabriquées sont montées en attendant les travaux de reconstruction. La catastrophe émeut également des artistes, comme Jean-Paul Sartre ou Pablo Picasso, qui offre à la ville son tableau Tête de Femme, exposé depuis au Musée d'art contemporain, lui-même construit par le gouvernement polonais.

Reconstruction 
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Immeubles de Kapichtets, quartier développé dans les années 1970

Pendant les premiers mois qui suivent la catastrophe, un débat a lieu entre les partisans de la reconstruction et ceux qui proposent l'abandon de la ville, car d'autres séismes sont à prévoir sur le site. Après prospection, aucun endroit sûr en Macédoine ne semble toutefois pouvoir accueillir la nouvelle capitale, et le bon état des infrastructures de transport et des usines motive finalement la reconstruction sur le même site. Un comité de reconstruction est nommé en 1964, il est dirigé par Adolf Ciborowski, architecte polonais qui avait déjà planifié la reconstruction de Varsovie en 1945. Il est secondé dans sa tâche par une soixantaine d'experts internationaux et autant d'experts yougoslaves. Le plan définitif est présenté au public en octobre, lors d'une exposition qui attire plus de 10 000 visiteurs en une semaine. Les travaux, rapides, sont aussi très impressionnants et, lors d'un exercice d'écriture sur l'évènement qui avait selon eux le plus marqué l'histoire de leur ville, 80 % des enfants skopiotes choisissent la reconstruction plutôt que le séisme lui-même9.

Dans les trois à cinq ans qui suivent le séisme, les travaux se concentrent sur le relogement de la population ainsi que sur la remise en route des industries. La reconstruction a un lourd impact psychologique car elle entraîne l'éclatement des voisinages et la réinstallation aléatoire des habitants. Les gens ne sont pas familiers avec leurs nouveaux logements, des préfabriqués en bois, ils craignent les incendies et n'ont pas le droit de participer eux-mêmes à la construction de leurs futures maisons. Les logements se veulent également rationnels et le régime voit dans la reconstruction une manière de rééduquer la population, notamment les minorités. Toutefois, la communauté rom, très reluctante à emménager dans les nouveaux immeubles, est regroupée dans un nouveau quartier au nord de la ville, Chouto Orizari, qu'elle peut construire comme elle le souhaite. Le centre-ville est d'abord laissé en ruines, ce qui permet d'y conduire des analyses de sol et d'organiser un concours international pour son redéveloppement. Ce concours est remporté par Kenzō Tange, qui a déjà travaillé à Hiroshima, ainsi que par un institut croate. Le projet final, une combinaison du travail des deux lauréats, est présenté en 1966.

Les travaux sont achevés vers 1980, même si certains éléments ne voient jamais le jour, à cause de l'épuisement des fonds et de l'inflation qui gagne peu à peu la Yougoslavie. Ils font naître une ville totalement nouvelle, composées d'unités consacrées à des usages bien précis, comme l'industrie, le commerce, le logement… Chaque unité de logement doit pouvoir contenir 6 000 personnes et celles-ci habiter à moins d'un quart d'heure à pied d'un arrêt de bus. La gare est l'un des seuls édifices anciens conservés dans le centre. Laissée partiellement en ruines, son horloge arrêtée sur l'heure du séisme, elle a été transformée en Musée de la ville de Skopje. Une grande partie du vieux bazar ottoman, sur la rive nord du Vardar, est quant à elle

estaurée et conservée.

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La statue du guerrier à cheval, élément de Skopje 2014 érigé en 2011 sur la place de Macédoine

Après la reconstruction, la ville renoue vite avec la croissance et sa population augmente rapidement, Le Mont Vodno et le place de Macédoine800px-Skopje X90elle passe ainsi de 312 300 habitants en 1971 à 408 100 habitants en 1981. La croissance économique, d'abord soutenue car encouragée par les investissements qui ont suivi le tremblement de terre, stagne toutefois au cours des années 1980. Toute la Yougoslavie connaît alors une période de récession et de troubles ethniques, et en Macédoine, cela se traduit par un affrontement entre nationalismes macédonien et albanais. Le conflit culturel avec la Grèce se profile également, et de grandes manifestations ont lieu à Skopje en 1990 pour dénoncer la situation des Macédoniens slaves en Macédoine grecque ainsi qu'en Macédoine bulgare. Après l'indépendance de la République de Macédoine en 1991, Skopje devient la capitale d'un État indépendant, mais la ville et le pays connaissent de graves difficultés. Le conflit du nom avec la Grèce fait perdre à la Macédoine son principal port d'exportation, Thessalonique et les  Guerres de Yougoslavie empêchent le commerce avec la Serbie voisine. Le pays perd 60 % de son activité commerciale et frôle la faillite ; la pauvreté engendrée encourage enfin les activités illégales.

Après l'appaisement des relations avec la Grèce en 1995, la situation reste mauvaise car la transition à l'économie de marché aggrave le chômage et le gouvernement peine à attirer les investissements. Depuis la fin des années 2000, la ville manifeste cependant un certain renouveau. Beaucoup de monuments anciens situés dans la vieille ville ont bénéficié de rénovations, comme la forteresse, de grands centres commerciaux ont vu le jour et d'autres lieux importants, comme la Philip II Arena et l'aéroport, sont sujets à des agrandissements et à des améliorations.

Le centre-ville subit de son côté une rénovation totale grâce au projet Skopje 2014. Il doit redonner au quartier dessiné par Kenzo Tange un aspect historique, notamment en reconstruisant plusieurs monuments emblématiques de la ville, comme le théâtre national et le Club d'Officiers. Il doit aussi donner à Skopje le visage d'une capitale nationale, avec des statues de figures historiques, des nouveaux musées, des grands hôtels… Cette opération urbanistique ne fait pas toutefois pas l'unanimité, notamment à cause de son coût (200 millions d'euros), mais aussi à cause du caractère très historiciste et nationaliste des futures constructions. La minorité albanaise (un quart de la population de la ville) déplore aussi le fait qu'elle ne soit pas représentée dans les divers monuments. La fontaine surmontée d'une statue équestre d'Alexandre le Grand, qui a été installée en 2011 sur la place de Macédoine a quant à elle relancé le débat autour du nom de la Macédoine avec la Grèce et a été rebaptisée en « statue du guerrier à cheval ».

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24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 07:30

SKOPJE800px-Skopje X44Place de la macédoine

Je suis allé deux fois à Skopje, en 1961, en me rendant à Athènes avant le tremblement de terre de 1963 et en 1968, en me rendant en Bulgarie et à Istambul

Skopje (en macédonien Скопје,) est la capitale et la plus grande ville de la République de Macédoine ; elle compte aujourd'hui un peu moins de 700 000 habitants, soit environ le tiers de la population totale du pays, dont une forte minorité d'Albanais. Skopje concentre la majeure partie des fonctions administratives, politiques, économiques et culturelles de Macédoine.

Dans l'ancienne forteresse de Kale qui surplombe la ville on a trouvé des habitats Forteresse de skopjenéolithiques qui remontent au moins à 4000 av. J.-C. Au début du premier siècle av. J.-C., les Romains conquièrent la ville et installent un camp militaire à proximité. Sous le nom de Scupi, et devient la capitale de la province de Mésie. Lorsque l'Empire romain est divisé en 395, Scupi se retrouve dans l'Empire d'Orient, administré par Constantinople.

Au début du Moyen Âge, la ville est l'enjeu de rivalités entre l'empire byzantin et l'empire bulgare, dont elle fut la capitale de 972 à 992.

En 1282 c'est la Serbie des Nemanjić qui la prend aux Byzantins, et son "empereur" Dušan en fera sa capitale en1346.

Ci-dessous Skopje en 1594Skopje1594

En 1392, ce sont les Ottomans qui prennent Skopje. Renommée Üsküp, devenue la capitale d'un sandjak d'Üsküb, puis du vilayet de Kosovo, la ville ne sera délivrée des Turcs qu'à l'été de 1912, avant d'être conquise en octobre par la soldatesque serbe ; les cinq siècles de domination turque se retrouvent aujourd'hui dans les nombreux caravansérails, mosquées et hammams qui ponctuent le centre historique.

Tours résidentielles de Katposh

La ville compte alors entre 30 000 et 60 000 habitants. Son développement est brusquement interrompu par un gigantesque incendie en1689, lors de la deuxième guerre austro-turque et il faut attendre le milieu du xixe siècle pour que la croissance démographique reprenne. Famille albanaise de Skopje33px-Albanians of Skopje (1910)

Temporairement occupée par les Bulgares pendant la Première Guerre mondiale, Skopje est incluse en décembre 1918, avec le reste de la Macédoine du nord (que les Serbes appellent "Serbie du sud"), dans le nouveau royaume des Serbes, Croates et Slovènes, qui devient en 1929 le royaume de Yougoslavie à l'occasion d'une réforme administrative qui en fait le centre administratif de la banovine du Vardar, l'une des neuf régions imaginées à cette occasion. Les Allemands permettent à la Bulgarie de l'occuper, en même temps que la partie orientale du Kosovo, pendant la Seconde Guerre mondiale, mais en 1944 elle est reconquise par les Partisans yougoslaves

. Conformément aux principes déclarés par l'AVNOJ le 23 novembre 1943, la Macédoine devient une République fédérée, la république socialiste de Macédoine, dont Skopje devient officiellement la capitale.

Le quartier d'affairesLe quartier d'affaires

Skopje s'est ensuite particulièrement développée sous le régime communiste de Tito. Ce nouvel essor fut toutefois interrompu par le tremblement de terre qui la détruisit presque entièrement en 1963. Reconstruite rapidement, la ville offre aujourd'hui un urbanisme marqué par l'architecture communiste et contemporaine.

La Grande PosteLa Grande Poste La chute du régime yougoslave et l'indépendance de la Macédoine ont entraîné de nombreuses fermetures d'usines et cette petite capitale peine encore aujourd'hui à s'inclure dans les réseaux économiques européens. Le centre-ville connaît depuis 2008 une vaste opération d'urbanisme, destinée à lui donner un visage plus monumental et affirmer son statut de capitale nationale.

La Gare vue du Mont VodnoLa gare vue du Mont Vodno

 

Géographie

Topographie220px-Wildflowers_of_Bardovci12.jpg
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Skopje se trouve au nord de la République de Macédoine, au cœur des Balkans et à mi-chemin entre Belgrade et Athènes. La ville est construite dans la vallée de Skopje, orientée sur un axe ouest-est correspondant au cours du Vardar,800px-Skopje& Le Vardar principal fleuve de Macédoine, qui se jette dans la mer Égée. Cette vallée couvre environ 2 000 km21 et elle est limitée par plusieurs massifs montagneux au nord et au sud. Ces massifs contraignent l'étalement urbain, qui se cantonne surtout aux rives du Vardar, mais se prolonge également vers le nord en suivant la Serava, un petit affluent. Dans ses limites administratives, la ville fait ainsi plus de 24 kilomètres de long2, mais n'a qu'une largeur moyenne de neuf kilomètres3.

Ci-dessous la rivière Treska dans ses gorgesLa divière Treska dans ses gorges

Skopje se situe à une altitude d'environ 245 m et couvre 571,46 km24. La surface urbanisée se limite toutefois à 68 km2 environ, avec une densité de 65 habitants par hectare5.

La ville dans ses limites administratives englobe donc bon nombre de terres agricoles ou laissées à l'état sauvage et de très nombreux villages et localités, comme Dratchevo, Gorno Nerezi ou Bardovtsi.

Lors du recensement de 2002, la ville de Skopje, c'est-à-dire l'agglomération ainsi que les villages inclus dans ses limites, comptait 506 926 habitants, tandis que l'unité urbaine stricte en comptait 378 2436.

La ville de Skopje se trouve sur la frontière avec le Kosovo, qui la borde au nord-ouest.

Hydrographie

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Le Vardar et le Pont de pierre, symbole de la ville

800px-Skopje X31 (1)Le Vardar, à Skopje, n'est qu'à une soixantaine de kilomètres de sa source, près de Gostivar. Il a un débit moyen de 51 m3/s, mais ce chiffre varie grandement selon les saisons, entre 99,6 m3/s en mai et 18,7 m3/s en juillet. Le fleuve a une vitesse moyenne de 1,43 m/s et sa température oscille entre 4,6 °C en janvier et 18,1 °C en juillet7.

Plusieurs rivières se jettent dans le Vardar sur le territoire de la ville. La plus longue est la Treska, qui fait 130 km de long et traverse des gorges avant de rejoindre le fleuve à l'extrémité ouest de la ville. Un peu plus à l'est, c'est le Lepenets, venu du Kosvo, au nord-ouest, qui se jette dans le Vardar. LaSerava, une petite rivière née à quelques kilomètres au nord de la ville, traversait autrefois le vieux bazar avant de rejoindre le Vardar près de l'actuel siège de l'Académie macédonienne.L'Université St Cyrille et Méthode Très polluée et insalubre, elle est déviée vers l'ouest pendant les travaux de reconstruction après le séisme de 1963 et se jette désormais dans le Vardar près des ruines de la ville antique de Scupi. Enfin, à l'extrémité orientale de la ville, c'est au tour de la Markova Reka, qui prend sa source au sud du mont Vodno, de rejoindre le fleuve. Ces trois rivières font moins de 70 km de long.

Le Vardar est un fleuve à crues, et afin de limiter les inondations, son lit fut creusé à l'époque byzantine et son débit régulé au début du xxe siècle, mais des crues importantes étaient encore possibles et le plus grand débordement à ce jour eu lieu en 1962. Le fleuve avait alors atteint un débit de1 110 m3/s7. D'autres inondations catastrophiques ont dévasté la ville en 1895, 1897, 1935, 1937, 1978 et 1979. Cette dernière année, le fleuve avait atteint un débit de 980 mètres cubes par seconde et les dégâts matériels occasionnés à travers la vallée avaient été estimés à 7,4 % du revenu national. En 1994, un barrage et une station hydroélectrique furent construits en amont de la ville, sur la rivière Treska, tributaire du Vardar, afin de réduire encore le risque d'inondations, qui depuis est quasiment nul. Le barrage, situé à une quarantaine de kilomètres de la ville, a entraîné la création du lac Kozyak, long de 32 kilomètres. La ville de Skopje compte sur son sol deux lacs artificiels, plus petits mais eux aussi situés sur la Treska. Il s'agit du lac Matka,800px-Lac Matka 1 lui aussi destiné à réguler le débit de la Treska, et du lac Treska, à but récréatif. Le premier se trouve à la fin des gorges de la rivière, le second quelques kilomètres plus bas dans la vallée, à l'extrême ouest de l'agglomération de Skopje. Trois petits étangs se situent enfin au nord-est de l'agglomération, près du village de Smilykovtsi.

Le sous-sol de la ville renferme une nappe phréatique contenue par de l'argile et du gravier ; en contact avec le Vardar, elle fonctionne comme une rivière souterraine, coulant dans le même sens que le fleuve. En dessous, se trouve également une aquifère composée de marne. La nappe se trouve entre 4 et 12 mètres de profondeur et a elle-même une épaisseur comprise entre 4 et 144 mètres. Elle est exploitée grâce à plusieurs puits, mais l'essentiel de l'eau consommée à Skopje provient de la source karstique de Rachtché, située à l'ouest de la ville5.

   
Géologie
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Le mont Vodno vu depuis le Pont de pierre

La vallée de Skopje est bordée à l'ouest par les monts Char, au sud par la chaîne Yakoupitsa, qui culmine à 2 533 m, à l'est par des collines qui forment le début des monts Osogovo, qui marquent la frontière entre la Macédoine et la Bulgarie3. Au nord, la vallée est séparée du Kosovo et de laSerbie par la Skopska Tsrna Gora, qui culmine à 1 561 mètres d'altitude3. Le mont Vodno, point culminant de la ville de Skopje, s'élève à une altitude de 1 066 mètres et forme un prolongement septentrional de la Yakoupitsa3.

Bien que construite au pied de cette montagne, la ville est plutôt plate, avec cependant quelques collines, généralement non construites, comme celles de Gazi Baba (325 mètres d'altitude), Zaïtchev Rid (327 mètres), les contreforts du mont Vodno (entre 350 et 400 mètres pour les plus bas) ou bien le promontoire sur lequel se trouve la forteresse.La Forteresse de Skopje

Cet environnement de moyennes montagnes connaît régulièrement des mouvements sismiques. La proximité de la faille entre les plaques tectoniqueseurasienne et africaine, ainsi que la nature poreuse du sol font de Skopje une ville à risque sismique. De grands tremblements de terre furent ainsi enregistrés en 518, 1505 et en 196313.

La vallée de Skopje appartient à la zone géotectonique du Vardar, qui est principalement composée de sédiments du Néogène et du Quaternaire. Le substratum rocheux est composé de sédiments du Pliocène comprenant du grès, des marnes et des conglomérats variés. Ce substratum est recouvert par une première couche de sédiments quartenaires sableux et limoneux qui fait entre 70 et 90 mètres de profondeur. S'ajoute une deuxième couche de sédiments, mesurant entre 1,5 et 5,2 mètres, apportée par le Vardar et composée d'argile, de sable, de limon et de gravier. La nature parfois karstique du sol a entraîné la formation de ravins creusés par des cours d'eau. Ainsi, la Treska, lorsqu'elle entre sur le territoire de Skopje, traverse le massif du mont Vodno à travers des gorges. Ces gorges sont aussi environnées par dix grottes, faisant entre 20 et 176 mètres de profondeur.

Climat
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La rue de Macédoine sous la neige

Rue de la Macédoine800px-Skopje X63La ville connaît un climat continental assez complexe car il résulte de la rencontre d'une influence de la mer Noire et une influence méditerranéennedans un contexte flou de montagnes et de plaines. En hiver, l'air est réchauffé par le vardarets, un vent qui remonte la plaine du Vardar et apporte de la pluie, bien que les chutes de neige soient aussi fréquentes. Les étés sont chauds, et la chaleur est amplifiée par la présence de nombreuses usines ainsi que par la situation de la ville dans une vallée fermée par des montagnes. Bus à Impériale 1950 800px-Skopje X32

Juillet et août, avec une température moyenne de 23,8 °C, sont les mois les plus chauds de l'année, tandis que janvier est le plus froid, avec une moyenne de 0,1 °C. La température la plus basse jamais enregistrée, -25,6 °C, a été atteinte en janvier 1985, et la plus haute, 43,2 °C, en août 199420

.La rue de la MacédoineRue de la macédoine-copie-1

Skopje est située dans une région plutôt aride, et avec une moyenne de 498,4 millimètres de pluie par an, elle reçoit moins de pluie que le reste du pays, dont la moyenne est comprise entre 600 et 1000 millimètres. Les précipitations à Skopje sont toutefois aléatoires et il est par exemple tombé seulement 300,4 millimètres d'eau en 2000, mais 714 millimètres en 1999. Le taux d'évaporation annuel se situe entre 400 et 580 millimètres. La ville connaît environ 2 100 heures d'ensoleillement dans l'année18.

 

NatureSkopje vu du Mt. Vodno1 et environnement 
Skopje vue du mont Vodno et les câbles du téléphérique

La vallée de Skopje est naturellement couverte de chênes et de bruyère, tandis que l'érable, le frêne et le noisetier poussent sur les pentes des montagnes environnantes. La région possède aussi une faune riche, avec des pies, des hiboux, des corbeaux, des faucons, des loups, des renards, des sangliers, des martres et des carpes dans le Vardar, mais elle s'est rarifiée à cause de l'extension urbaine et de l'agriculture, qui ont fait disparaître le cerf, la truite, le lynx et la chèvre sauvage.

Le mont Vodno, qui surplombe le centre-ville, est la principale aire protégée de la ville ainsi qu'une importante destination de loisirs, notamment grâce au téléphérique qui permet d'accéder au sommet. D'autres espaces protégés sont situés dans les faubourgs de la ville, comme ou le lac Matka et son défilé5.

 

 

 

La ville en elle-même compte quelques parcs et jardins qui représentent ensemble 4 361 hectares. Parmi ceux-ci se trouvent le Parc de la Ville (Gradski Park) planté par les Ottomans au début du xxe siècle, le Parc des Femmes, situé face au Palais de l'Assemblée, l'arboretum de l'Université et la forêt de Gazi Baba. La ville compte enfin un très grand nombre de rues et boulevards plantés d'arbres22.

 

Skopje connaît de nombreux problèmes de pollution, et la pauvreté économique relègue les considérations environnementales au second plan des préoccupations des autorités. L'alignement de la législation macédonienne sur celle de l'Union européenne engage toutefois des progrès, notamment dans le traitement des eaux, des déchets et des émissions des usines.

 

L'industrie métallurgique, très importante pour la vie économique de la ville, est responsable de la pollution des sols, qui contiennent des traces de métaux lourds (plomb, zinc, cadmium…), ainsi que de l'air, qui contient des taux élevés d 'oxydes d'azote et de monoxyde de carbone. Le trafic automobile est également responsable de la pollution atmosphérique, tout comme les centrales de chauffage urbain à lignite. Les pics ont généralement lieu en automne et en hiver, quand ces dernières fonctionnent le plus, et la pollution a par exemple atteint sept fois le seuil normal fixé par l'Union européenne en décembre 2011

Des stations d'épuration sont progressivement construites, mais une part des eaux usées est encore déversée dans le Vardar sans traitement5. Les déchets sont quant à eux laissés dans une décharge à ciel ouvert, compromettant la qualité des sols et de l'eau, particulièrement dans le cas des déchets chimiques et industriels. La décharge municipale se trouve à 15 km au nord du centre et reçoit chaque jour 1 500 mètres cube de déchets ménagers, 400 mètres cube de déchets industriels et 1 100 mètres cube de déchets provenant des services de la ville. Le taux de mortalité à Skopje est toutefois plus faible que dans le reste du pays, et il n'a pas été trouvé de corrélation directe entre la mauvaise qualité de l'environnement et la santé de la population24.

Urbanisme Morphologie urbaine 

la trace profonde du tremblement de terre qui détruisit à 80 % la ville en 196313. Les quartiers ont en effet été construits de telle sorte que la densité urbaine reste faible afin de limiter les conséquences d'un futur séisme. Skopje2.jpg

 

La reconstruction après le tremblement de terre a été en grande partie orchestrée par le polonais Adolf Ciborowski, qui avait déjà planifié la rénovation de Varsovie après la Seconde Guerre mondiale. Celui-ci a divisé la ville en blocs, destinés à des activités précises. Les bords du Vardar furent ainsi laissés à la nature ou transformés en parcs, les zones situées entre des axes importants furent loties de grands immeubles en béton ou de centres commerciaux, les régions périphériques laissées aux logements individuels et à l'industrie, etc9. La reconstruction se devait d'être rapide car il fallait avant tout reloger la population et relancer l'activité de la ville. La ville nouvelle fut également construite dans un souci économique et pour cela, les axes routiers furent multipliés et optimisés et l'extension urbaine future fut anticipée et planifiée.

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Skopje vue par le satellite Spot. Le mont Vodno est en bas de l'image

Dans son ensemble, la rive sud du Vardar a principalement accueilli des grands ensembles, notamment les quartiers de Karpoch, constitués de blocs d'immeubles épars et développés au cours des années 1970 à l'ouest du centre,Tour résidentielles de Katposh800px-Towers Karpos4 Skopje tandis qu'à l'est, la nouvelle municipalité d'Aerodrom, plus concentrée, a été conçue après 1980 pour loger 80 000 habitants sur le site d'un ancien aéroport. Entre les deux, le centre-ville, construit sur des plans du Japonais Kenzo Tange, est entouré par une série d'immeubles, le Gradski Zid (« mur de la ville »), qui forme une enceinte avec des voies d'accès25.

De l'autre côté du fleuve, là où se trouvaient les quartiers les plus anciens, le vieux bazar Le Zeleni Pazar00px-Zeleno pazarce - Flickr - ImogenX (9)ottoman a été en grande partie conservé et les nouvelles constructions sont volontairement basses. Autour de la colline de la forteresse, qui domine le bazar, la hauteur des immeubles a aussi été réglementée afin que ceux-ci n'écrasent pas le monument. Enfin, des institutions comme l'université, ont été implantées sur la rive nord afin de briser les frontières entre communautés ethniques ; les Macédoniens vivant traditionnellement sur la rive sud, tandis que la communauté musulmane (Albanais, Turcs et Roms) reste sur la rive nord9.

À la fin des années 2010, le centre-ville a entamé une profonde transformation. Un projet d'urbanisme, Skopje 2014, a été adopté afin de lui redonner un aspect historique et faire de Skopje une véritable capitale nationale. Plusieurs édifices disparus en 1963 sont ainsi reconstruits, des rues et des places sont réaménagées, des immeubles administratifs, des musées et des hôtels voient le jour et de nouveaux ponts sont construits sur le Vardar. Cette opération urbanistique est contestée, tant pour son coût que pour son style architectural. La minorité albanaise, mécontente parce qu'elle n'est pas représentée dans les nouveaux monuments, a lancé d'autres projets de son côté, comme la création d'une place au-dessus de la voie rapide qui sépare le bazar du reste du centre-ville.Le Palais Ristik

L'urbanisme skopiote est enfin marqué par une certaine anarchie, car il existe bon nombre de maisons ou d'immeubles dont la construction n'a pas été déclarée30 et certains quartiers périphériques ressemblent fortement à des bidonvilles.

Faubourgs et villages
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Le faubourg de Gorno Lissitché, à l'est de l'agglomération

En dehors de l'agglomération proprement dite, la ville de Skopje regroupe un grand nombre de villages, plus ou moins gagnés par l'urbanisation. C'est notamment le cas de ceux situés sur les routes qui partent vers l'est et relient Skopje à la Serbie ainsi qu'au centre du pays. Singuéliḱ compte ainsi plus de 23 000 habitants, et Dratchevo, 19 00032. D'autres grands villages se trouvent au nord de la ville, comme Radichani, 9 000 habitants32, tandis que des plus petits sont situés sur les flancs du mont Vodno, comme Gorno Nerezi.Skopje vu du Mt. Vodno1 Les localités situées dans la municipalité de Saraï, qui forme l'extrémité occidentale du territoire de Skopje, sont plus petites et surtout moins intégrées au tissu urbain33.

Enfin, des localités situées à l'extérieur des limites administratives de la ville sont elles aussi gagnées par l'urbanisation, notamment dans les municipalités de Petrovets et Ilinden, situées à l'est de la ville. Comme Singuéliḱ ou Dratchevo, elles profitent de la présence des grands axes routiers et ferroviaires, ainsi que de l'aéroport, construit à cheval sur les deux municipalités33.

Sociologie urbaine et logement

La sociologie urbaine de Skopje dépend avant tout de la diversité etnique de la ville. En effet, les Macédoniens ne forment que 66 % de la population de la ville, tandis que les Albanais et les Roms représentent respectivement 20 et 4 % de la population6. Chaque groupe ethnique se cantonne généralement à des quartiers précis, les Macédoniens vivant surtout sur la rive sud du Vardar, dans les quartiers reconstruits après le tremblement de terre de 1963,Skopje2.jpg Skopje4.jpget les Roms et les Albanais peuplant la rive nord, moins touchée par le séisme. Ces quartiers nord sont réputés être plus traditionnels, tandis que ceux de la rive sud, construits à l'époque socialiste, évoquent pour les Macédoniens la modernité et la rupture avec le monde rural.

Les quartiers nord sont également plus pauvres, surtout à Topaana, dans la municipalité de Tchaïr, et à Chouto Orizari, les deux principaux quartiers roms de la ville. Ils sont en partie composés de constructions illégales, non raccordées au service d'eau et d'électricité, et qui se passent d'une génération à l'autre au sein de la même famille. Topaana, situé à proximité du vieux bazar, est un site très ancien, peuplé par les Roms au moins depuis le début du xive siècle, et qui regoupe de 3 000 à 5 000 habitants. Située en limite nord de l'agglomération, Chouto Orizari est une municipalité à part entière ayant le romani pour langue officielle. Le quartier a été aménagé après 1963, afin de reloger les Roms qui s'étaient retrouvés à la rue à cause du séisme.

À l'opposé de ces deux quartiers extrêmement pauvres, il n'y pas vraiment de quartiers luxueux. Certains villages périphériques comme Bardovtsi et Zlokoukyani sont connus pour être la résidence de célébrités, mais ils n'offrent pas le confort des quartiers centraux et présentent encore une grande mixité sociale. Il existe cependant plusieurs projets de lotissements de villas sur le versant sud du mont Vodno, notamment dans la municipalité voisine de Sopichté.

Skopje étant une ville planifiée et construite de façon rationnelle, il n'y a pas de réels problèmes de logement, en dehors de la situation précaire des quartiers roms. Par ailleurs, les plans d'urbanisme suivant la reconstruction d'après 1963 ont souvent surestimé la croissance démographique de la ville. Ainsi, en 2002, lors du dernier recensement, la ville de Skopje avait un excédent de 17 000 logements par rapport au nombre de foyers. La même année, il y avait également une moyenne de 19,41 mètres carrés par habitants, avec toutefois des différences entre quartiers, par exemple 24 m2 à Tsentar, sur la rive sud du Vardar et seulement 14 à Tchaïr, sur la rive nord, soit seulement un mètre carré de plus qu'à Chouto Orizari. Par ailleurs, les logements construits entre 1982 et 1991 ont une moyenne de 67 mètres carrés25. Les moyennes de Skopje, autant pour le nombre de logements vacants que pour le mètre carré par habitant, sont similaires à celles du reste du pays. Enfin, Skopje est avec Sarajevo et Podgorica la ville la moins chère des Balkans, avec une moyenne de seulement mille euros le mètre carré pour un appartement en 2011. La moyenne nationale atteignait alors les 958 euros, et Belgrade et Zagreb, considérées comme des villes chères, avaient respectivement une moyenne de 1 200 et 1 700 euros le mètre carré37.

Toponymie

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En 1912, la Macédoine du Vardar est annexée par la Serbie et « Üsküb » devient « Skoplje »

Le nom actuel de la ville vient de « Scupi », nom latin d'une colonie romaine qui a donné naissance à la ville. Toutefois, avant la fondation de cette colonie, l'endroit était déjà occupé par des Illyriens et ce sont probablement eux qui sont à l'origine de ce nom, dont l'étymologie reste obscure.

Après l'Antiquité, la ville est occupée par plusieurs peuples qui lui donnent chacun un nom dans leur propre langue. Ainsi, Scupi devient « Skopié » (Скопие) pour les Bulgares, puis « Üsküb » (اسكوب) pour les Ottomans, nom adapté par les Occidentaux en « Uskub » ou « Uskup », tout en utilisant parfois le nom « Scopia » ou « Skopia ».

Lorsque la Macédoine du Vardar échoit au Royaume de Serbie en 1912, Uskub devient officiellement « Skoplje » (Скопље) et ce toponyme est repris par la plupart des autres langues n'ayant pas d'appellation propre pour désigner la ville. Cette dernière prit son nom actuel, « Skopje » (Скопје), après laSeconde Guerre mondiale, lorsque la langue macédonienne est standardisée. La minorité albanaise appelle la ville « Shkup » et « Shkupi » (forme définie), et les Roms, « Skopiye .

Histoire

PréhistoireForteresse de -Skopje Fortress, tower with Macedonian flag
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Statuette du Néolithique conservée au musée de la ville de Skopje

La colline sur laquelle se trouve la forteresse est le premier site occupé par l'homme à Skopje. Elle est habitée à partir du IVe millénaire av. J.-C., soit pendant le Chalcolithique. Les premiers habitants ont laissé des traces de huttes en terre sèche, des objets de culte, ainsi que des puits dans lesquels ils jettaient leurs ordures ou bien entreposaient des choses. La présence de nombreuses statuettes en terre cuite et d'outils en os et en pierre suggère une localité importante économiquement.

Cependant, la localité est moins grande pendant l'Âge du bronze, et se confine à une petite partie de la colline. De cette époque sont restés des traces de maisons et des morceaux de céramique. Les fouilles archéologiques menées sur le site confirment la présence d'une seule culture locale qui évolue progressivement, d'abord grâce aux liens avec les autres cultures des Balkans et du Danube, puis, vers la fin de l'Âge du bronze, grâce aux contacts avec le monde de la mer Égée. L'Âge du fer a laissé quelques traces de maisons en torchis ainsi que des céramiques42. Ensuite, le site semble avoir été déserté, et seul un puits rituel du IVe siècle av. J.-C. a été retrouvé

Cependant, d'autres localités perdurent dans les environs, comme Scupi, un village fondé au Ier millénaire av. J.-C. par des Illyriens, puis occupé par les Dardaniens. Ce site se trouve sur la colline de Zaïtchev Rid, à environ cinq kilomètres au nord-ouest du centre actuel de Skopje et de sa forteresse. Scupi, tout comme Naissus (actuelle Niš, Serbie) est située sur un axe stratégique puisqu'elle est sur le chemin entre la mer Égée et le centre de la péninsule balkanique. Cependant, l'histoire du village avant la conquête romaine est presque inconnue. Seule une des quatre nécropoles de la ville romaine conserve des traces de sépultures de la fin de l'Âge de bronze et du début de l'Âge du fer (1200-900 av. J.-C.), mais celles-ci ont été presque complètement détruites par les Romains qui ont réutilisé l'espace pour leurs propres morts.

Antiquité
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Les ruines de Scupi

La région tombe sous la domination des rois de Macédoine en 335 av. J.-C. lorsqu'Alexandre le Grand étend son État jusqu'à la rive sud du Danube. À sa mort, la Macédoine tombe en décadence et doit faire face à de nombreuses guerres contre les Romains. Les Dardaniens, un peuple vivant approximativement sur le territoire du Kosovo actuel, menacent également le pouvoir macédonien. Les Dardaniens vivent de l'agriculture et de l'élevage du bétail, mais l'influence macédonienne leur garantit un certain développement. Ils envahissent la région autour de Skopje au IIIe siècle av. J.-C. La Macédoine et la Dardanie sont finalement annexées à l'Empire romain lorsque Quintus Caecilius Metellus Macedonicus vainc Persée, le dernier roi de Macédoine, en 148 av. J.-C. La région est d'abord incluse dans la province romaine de Macédoine, puis rejoint la Mésie, lorsque la conquête du nord des Balkans au ier siècle av. J.-C. permet la création de cette nouvelle province.

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La Vénus pudique de Scupi, datée du IIesiècle

En 13 ou 11 ap. J.-C., pendant le règne d'Auguste, une garnison est installée à Scupi et l'historien Tite-Live, mort en 17, en fait la première mention écrite. Le site sert alors principalement à la pacification de la région, dont certaines zones sont encore sous contrôle dardanien. Ensuite, Domitien y installe des vétérans à qui il offre des terres en remerciement de leurs services et transforme la garnison en colonie ver 85 ap. J.-C. ; cette colonie est baptisée « Colonia Flavia Scupinorum », en référence à la dynastie flavienne à laquelle l'empereur appartient. Au même moment, l'empereur divise la Mésie en deux et inclut Scupi dans la nouvelle Mésie supérieure. La population de Scupi est diverse, et les inscriptions sur les tombes des vétérans indiquent qu'une minorité d'entre-eux étaient originaires d'Italie, tandis qu'un certain nombre venait de Macédoine, de Dalmatie, de Gaule du Sud et de Syrie. Cette mixité ethnique explique que le latin soit devenu la langue majoritaire de la cité, la seule que tous les habitants aient en commun, au détriment du grec, pratiqué dans d'autres villes de Mésie et de Macédoine.

La colonie romaine grandit rapidement au cours des siècles suivants et, à la fin du IIIe siècle ainsi qu'au long du ive siècle, elle connaît une longue période de prospérité. Scupi est alors le principal centre religieux, économique, culturel et administratif de la région. La première église de Scupi est construite sous le règne de Constantin Ier  ; l'Édit de Milan, signé en 313, qui légalise le christianisme, permet à la ville de devenir un siège épiscopal. Le premier évêque de la ville, Perigorius, participe au Concile de Serdica, qui se tient en 343. En 395, lors de la séparation en deux de l'Empire romain, Scupi se retrouve dans l'Empire romain d'Orient.

À son apogée, Scupi couvre 40 hectares et elle est entourée par un mur Les ruines de Scupi Ruins.2de 3,5 mètres de large. Elle possède de nombreux éléments caractéristiques des villes romaines de l'époque, comme quatre nécropoles, un théâtre, des thermes46, ainsi qu'une basilique paléochrétienne, construite au ve siècle et qui faisait 60 mètres de long et 16 mètres de large.

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 16:49
Brève description

Sur une presqu'île de la côte dalmate, la « perle de l'Adriatique » est devenue une importante puissance maritime méditerranéenne à partir du XIIIe siècle. Bien que sévèrement endommagée par un tremblement de terre en 1667, Dubrovnik a pu préserver ses beaux monuments, églises, monastères, palais et fontaines de style gothique, Renaissance et baroque. De nouveau endommagée dans les années 1990 lors du conflit armé dans la région, la ville fait l'objet d'un grand programme de restauration coordonné par l'UNESCO.

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Dubrovnik1

croatie-dubrovnik 09J'y suis passé plus d'une fois entre 1961 et 1970. C'est une pure merveille, bombardée en 1991....

La ville a été fondée dans la première moitié du VIIe  siècle par un groupe de réfugiés venus d'Épidaure qui s'établirent sur l'île à laquelle ils donnèrent le nom de Laus. Son nom latin de Raguse (Rausa ), utilisé jusqu'au XVe  siècle, vient du nom latin de la roche, lausa . En face, au pied de la montagne de Srđ, les Slaves créèrent leur propre site qu'ils nommèrent Dubrovnik, du terme croate dubrava , qui désigne une « forêt de chênes ». Les deux sites furent réunis lorsque le chenal qui les séparait fut comblé, au cours du XIIe  siècle. D'abord placée sous la protection de l'Empire byzantin, la ville passa sous l'autorité de Venise après la quatrième croisade (1205-1358) et fut rattachée au royaume hongro-croate par le traité de Zadar, en 1358 ; dès lors, ce fut en réalité un État républicain libre, dont l'apogée se situe aux XVe et XVIe  siècles. La crise économique du commerce maritime en Méditerranée et, plus spécifiquement, un tremblement de terre catastrophique qui se produisit en avril 1667, détruisant la plupart des bâtiments publics, mirent fin à la prospérité de la République. Ce terrible tremblement de terre marque un point de non-retour dans le développement de la ville.croatie-dubrovnik 04

croatie-dubrovnik 22Dubrovnik est un exemple remarquablement bien conservé de ville médiévale tardive fortifiée, de plan régulier. Nombreux sont les monuments remarquables du Moyen Âge, de la Renaissance et du Baroque conservés à l'intérieur de ses magnifiques fortifications, qui sont dotées de portes monumentales : l'hôtel de ville (aujourd'hui palais du recteur) du XIe  sièclecroatie-dubrovnik 23croatie-dubrovnik 25croatie-dubrovnik 36  le monastère franciscain (terminé au XIVe  siècle, il présente aujourd'hui cependant une physionomie très largement baroque) avec son imposante église ; le vaste monastère des dominicains ; la cathédrale (reconstruite après le tremblement de terre de 1667) ; la douane (Sponza) construite au cours d'une longue période de temps, comme en témoigne son architecture éclectique ; un grand nombre d'autres églises baroques comme celle de Saint-Blaise, le saint patron de la ville.croatie-dubrovnik 26

croatie-dubrovnik 20nVisoterra-vie-quotidienne-a-dubrovnik-6266figure-locale-de-dubrovnik-visoterra-35760Le site classé sur la Liste du patrimoine mondial ne comportait à l'origine que la fortification et la ville intra-muros. Il fut plus tard agrandi pour englober le faubourg industriel médiéval de Pile, un quartier d'urbanisme planifié du XVe  siècle, et la forteresse Lovrijenac qui se dresse sur une falaise ; probablement commencée dès le XIe  siècle, elle doit son apparence actuelle à sa reconstruction aux XVe et XVIe siècles.croatie-dubrovnik 41 Dalmacija Dubrovnik nightdubrovnik (1)Le site comporte aussi les lazarets, construits au début du XVIIe  siècle pour y enfermer les étrangers, porteurs éventuels de la peste, les digues de Kase, de la fin du XVe  siècle, construites pour protéger le port des tempêtes du sud-est, et la forteresse de Revelin construite en 1449 pour contrôler le côté nord du fossé défensif entourant la ville.croatie-dubrovnik 33

L'île de Lokrum se trouve au sud-est de Dubrovnik, à quelque 500 m de la côte. Une abbaye bénédictine, la première d'une longue série dans la République de Dubrovnik, s'y installa en 1023. Elle fut régulièrement agrandie au cours des siècles suivants et passa à la congrégation de Sainte-Justine de Padoue à la fin du XVe siècle, date à laquelle un nouveau monastère fut construit en style gothico-renaissant au sud des ruines de l'abbaye bénédictine. Alors qu'ils occupaient l'île au début du XIXe  siècle, les Français commencèrent la construction de la Forteresse royale qui fut achevée par les Autrichiens dans les années trente de ce siècle. En 1859, l'archiduc Maximilien d'Autriche (devenu par la suite empereur du Mexique) acheta l'île pour y construire une villa de style classique sur les ruines de l'abbaye bénédictine, mais seule une petite partie des travaux put être menée à bien.the-island-of-lokrum

Description historiquecroatie-dubrovnik 46

L'extension proposée à l'ouest de la vieille ville inclut une partie du quartier Pile avec le plateau Brsalje. Elle situe le lieu où une grande route pénétrait dans la ville romaine qui avait précédé la ville médiévale ; des fouilles archéologiques ont révélé la présence d'une basilique paléochrétienne et de cimetières datant du moyen âge. La forteresse Lovrijenac, placée au sommet d'une falaise, est citée dans un document daté de 1301 mais son importance au plan défensif est telle qu'elle a dû être construite encore plus tôt - sans doute au 11ème siècle selon certains spécialistes. La forteresse telle qu'on la voit aujourd'hui remonte aux 15 et 16èmes siècles.croatie-dubrovnik 49

Le quartier Pile est un projet de développement urbain qui a été réalisé au 15ème siècle, autour d'une zone industrielle clairement définie qui datait du 13ème siècle. Elle était consacrée à la tannerie, au travail du cuir, à la fabrication de canons, de savons etc. c'est-à-dire des activités qui pour des raisons d'hygiène ou de sécurité devaient être placées à l'extérieur du mur d'enceinte de la forteresse tout en bénéficiant de la protection de la forteresse. Au début du 15ème siècle, une activité de teinturerie se développa dans cet environnement ; elle fut suivie d'autres, telles la verrerie ou la fabrication de cloches et de tissus.

Ces activités industrielles eurent pour conséquence la construction de maisons d'ouvriers avec leur propre église, la paroisse Saint-Georges édifiée au 14ème siècle et reconstruite en 1590 sous sa forme actuelle. Le quartier Pile a gardé son caractère originel en dépit de quelques changements dus à la construction à la fin du 19ème siècle d'une nouvelle route dont le tracé était à l'extérieur des remparts de la vieille ville et reliait Pile à Gruz.crepuscule-sur-dubrovnik-visoterra-35763

La zone connue sous le nom de Iza Grada (derrière la ville) est au nord, à l'extérieur des remparts. Pour des raisons défensives, elle est restée un espace ouvert tout au long de son histoire. La route de Pile à Gruz représente sa limite nord. Sur le côté est de la ville se trouve Place, qui est depuis des siècles un grand centre pour les échanges commerciaux avec le centre du pays. La zone proposée pour l'extension du site du Patrimoine mondial est au sud de la grand•route et inclut les lazarets et la forteresse de Revelin.

Les digues de Kase furent construites vers 1485 sur les plans de Paskoje Milicevic, le plus célèbre des ingénieurs de la Renaissance pour protéger le port des tempêtes du sud-est. A la même époque, les équipements pour surveiller les navires approchant la ville ont été améliorés.

La construction des lazarets a été commencée en 1627 et terminée en 1648. Leur situation à l'entrée est de la ville était pratique : c'est en effet par cette entrée que commerçants et voyageurs pénétraient dans la ville en provenance des régions d'Europe centrale et d'Orient qui pouvaient être dévastées par la peste. Ils ont conservé de façon étonnante leur aspect d'origine.

La forteresse de Revelin , construite pour surveiller les douves de la ville sur leur côté est date de 1449 mais son aspect actuel lui a été donné par l'architecte Antonio Ferramolino de Bergame au 16ème siècle.dubrovnik v1

L'île de Lokrum  est située au sud-est de Dubrovnik à quelques 500 mètres de la côte. En 1023, elle est devenue une abbaye bénédictine, la première d'une série construite dans la République de Dubrovnik. L'ensemble monastique (en particulier l'église de la Vierge Marie qui fut détruite par un tremblement de terre en 1667 et jamais reconstruite) a été sans cesse agrandi au cours des siècles. Après la réforme de l'ordre bénédictin à la fin du 15ème siècle, le monastère passa à la congrégation de Sainte Justine de Padoue à qui l'on doit la construction d'un nouveau monastère de style gothique-renaissant au sud des ruines de l'ancien établissement bénédictin. Visoterra-la-citadelle-de-dubrovnik-6270

Pendant leur occupation de l'île au début du 19ème siècle, les Français lancèrent la construction de la forteresse du Fort Royal qui fut terminée par les Autrichiens dans les années 1830. En 1859, l'archiduc Maximilien d'Autriche (qui devint empereur du Mexique) acheta l'île avec l'intention d'y édifier une villa de style classique sur les ruines de l'abbaye bénédictine mais seule une petite partie de ce projet fut réalisée.Lokrum-IslandLokrum

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 08:39

800px-Croatia - Split - Riva under night

Dans le Palais de l'Empereur Dioclétien plus exactement, qui se retirera à Split en 305 PC, après avoir effectué le grand schisme d 'Orient et d'Occident. Split est une des merveilles de la côte Dalmate le long de l'Adriatique et est située en Croatie. Ici vers le bas de la carte, au-dessus de DubrovnikCarte Croatie
Nous y sommes allés à chacun de nos séjours en Yougoslavie, entre 1967 et 1970.

Splitr (en grec ancien Ασπάλαθος, Aspálathos, en Latin Spalatum, en italien Spalato, en dalmate Spalatro) est la seconde ville la plus peuplée de Croatie et le siège du Comitat de Split-Dalmatie. Au recensement de 2010, le comitat comptait 508 564 habitants et la ville 209 8562 habitants, dont 95 % de Croates3.

La ville de Split s'est établie à l'intérieur, puis autour de l'immense palais de l'empereur romain Dioclétien, construit entre 294 et 305, qui s'étendait sur une surface de 39 000 m². L'empereur était originaire de la ville de Salone (située sur les hauteurs de Split). En 1420, Split fut intégrée dans la République de Venise, jusqu'à sa disparition en 1797. La ville est aujourd'hui inscrite sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO

C'est un grand port, industriel et touristique de la côte dalmate.

SPLIT-Hebrard overall color restitution

Histoire 

Domination romaine

comprend thermes, bibliothèque, temple dédié à Jupiter, caserne abritant une garde, et est cerné de remparts. Le tout occupe une surface de 215 m sur 180, soit 39 000 m² (environ 8 stades de football). Le front de mer est encore constitué de l'enceinte du palais. Sur ce front de mer, s'ouvre encore la porte maritime, qui dans l'Antiquité, permettait aux navires d'accoster directement.

 

Au Moyen Âge800px-SPLIT-Adam S front view

Au Moyen Âge, le palais se transforme en ville lorsque les habitants de la cité romaine voisine de Salone (capitale de la province romainede Dalmatie) s'y réfugient (en 615). Ils établissent de hautes maisons dans ou contre les remparts, ou encore en s'appuyant sur les monuments antiques. Le mausolée de Dioclétien est transformé en cathédrale dédiée à Saint-Domnius ou Duje, patron protecteur de la ville, en 650, le temple de Jupiter en baptistère.

Domination vénitienneAprès la chute de l'Empire romain d'Occident, Split tomba sous la coupe des Byzantins et l’indépendance dont elle put bénéficier du xiie auxive siècle, lui permit de se développer et de connaître un remarquable essor économique. En 1420, Split fut conquise par la République de Venise qui réussit à contrôler l’essentiel des relations commerciales et économique sur l’Adriatique. La menace des invasions turques obligea à la construction d’imposants remparts au xviie siècle. La présence de l’autorité vénitienne a bien souvent été liée à une période de développement économique et urbain. Le centre historique de Split comporte de nombreuses habitations de style vénitien (palais du recteur, hôtel de ville, tour vénitienne). La domination vénitienne prit fin en 1797.

 

Au xixe siècle

De 1805 à 1813 Split était, comme toute la Dalmatie, gouverné par la France et Napoléon au sein des Provinces illyriennes. Les souvenirs de cette gouvernance française de Split aujourd'hui sont la première rue moderne de la ville qui s'appelle toujours Marmontova du nom du Maréchal Marmont administrateur des provinces illyrienne, et le sommet de Marjan au nom de Telegrin (à l'époque télégraphe optique français était situé ici). Au départ des Français en 1810, Split et la Dalmatie intègrent l'Empire d'Autriche puis l'Autriche-Hongrie après leCompromis austro-hongrois de 1867 (Ausgleich) et jusqu'au Traité de Saint-Germain-en-Laye du 10 septembre 1919. Même après le C ompromis de 1867, Split demeure dans la partie autrichienne (Cisleithanie) de la nouvelle Autriche-Hongrie tout en conservant ses particularismes linguistiques. Ainsi, aux cultures vénitienne et slave, s'ajoute progressivement un substrat germanophone. Les Dalmates jonglent entre le croate, l'italien et l'allemand. Si Trieste devient le principal port de Cisleithanie - Autriche - et Rijeka (Fiume) le principal port de Transleithanie - Hongrie - le port de Split demeure un fort ancrage pour la marine de guerre austro-hongroise.

Au xxe siècle

Lors de la chute de l'Autriche-Hongrie, avec la fondation du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, Split se retrouve dans la Dalmatie « yougoslave » (plus vaste), contrairement à Zadar (Zara) qui domine la Dalmatie italienne (plus petite et morcelée). La culture croate reprend ses droits face à une élite qui continue de cultiver les influences autrichiennes et vénitiennes.

Split aujourd'hui 800px-Split00857

La ville est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité pour son palais de Dioclétien, mais aussi la cathédrale Saint-Domnius de Split.Split flêche de la cathédrale

 

Par ailleurs, la ville abrite le musée Ivan Meštrović, sculpteur croate élève de Rodin.

Galerie de photos

 

Voici ce qu'on appelle LA RIVA avec le Campanile de la Cathédrale St Dominius

croatie-split 01splitEt voici le Péristyle du Palais de Dioclétien. croatie-split 08

 croatie-split 11Moi et Céline, la maman de Valérie
1969 SPLIT1968 Yougoslavie SPLIT1968 Yougoslavie SPLIT 001croatie-split 111970 SPLIT 002croatie-split 17L'L'Hôtel de Villecroatie-split 23 

 800px-Split le péristil (12)Le Péristylecroatie-split 41croatie-split 43 

 450px-Split00880La Tour de l'Horlogecroatie-split 45Le Campanilecroatie-split 47 Le Port  split-harbor800px-Croatia - Split - Riva under nightsplit-harbor

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 06:00

 

 Deux photos sur la plage à Pakostane et à Rabac (en Istrie)1970-PAKOSTANE.jpg1969-ISTRIE.jpg a
Avec ma fille Valérie qui a 6-7ans, c'est à Pakostane, sur la Côte Dalmate, pas très loin de Split (La côte Dalmate fait 1000 Kms, de Trieste à Ulcinje, tant elle est découpée).
 Sur la photo du milieu, Valérie se profile sut les Monts Vélébit, à Starigrad-Paklenica, entre Zadar et Split, dans un camping de transit. Nous voyagions  toujours en mai, parfois en avril, ça dépendait des pays1970 Starigrad-Paklenica-copie-1
1970-2-Val-rie---Starigrad-Paklenica.jpgA SarajevoSarajevo-1969-1-1.jpg
1970 PAKOSTANE-copie-1

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 07:00

undefinedDalmatie-Croatie-1979-Vancau à l'île de Brac-Supetar-Ex-YougoslavieCôte Dalmate-Croatie-Côte Dalmate-Supetar-Ile de Brac- Vancau l'albanaisIci, je suis sur une île en face de Split, l'île de Brac, où j'ai rejoint certains amis liégeois faisant partie du "Mouvement Planète" (Louis Pauwels: Le Matin des Magiciens ). C'est mon dernier voyage en Yougoslavie. Je porte un chapeau qui m' a été offert par des amis albanais du Kosovo, en 1961. Je laisse aussi pousser un collier que je ne garderai pas. Et puis il y a du vin dans mon tonneau, sur le Mont Vitocha. " U vazu zdravlje " comme on disait là-bas (Prosit)

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 07:25

undefinedMa fille Valérie et moi dans un resto, sur les hauteurs de Sarajevo, en1969. Je suis allé en Yougoslavie en 1961-67-68-69 et 1970. J'ai arpenté la Slovénie, la Croatie, la Côte dalmate jusqu'à Ulcinje (frontière alabanaise), la Bosnie-Herzégovine, Le Monténégro, le Kosovo et la Serbie. Ljubliana, Zagreb, Zadar, Split, Sarajevo, Mostar, Banja Luka, Dubrovnik, Les Bouches du Kotor, Sveti Srefan, Ulcinje, Pristina, Pec, Skoplje avant et après le tremblement de terre, Belgrade etc.1961 Carte Yougoslavie 04.. tout celà dans une petite "Coccinelle" blanche, résistant à toutes ces routes caillouteuses, trouée par des jets de pierre, en pleine montagne, cadeaux des enfants Tziganes. J'avais fini par apprendre le Serbo-Croate, étais en contact à Split notamment avec des étudiants opposés au régime de Tito et partisans de son ami Djilaz que Tito avait fait emprisonner. Sur la photo qui suit, derrière moi, on voit en arrière le plan  le Pont où a été assassiné l'Empereur François-Joseph, âgé de 19 ans, en juin 1914, par le Serbe Gravilo Princip qui déclencha la guerre-charnier que l'on ne connaît que tropSarajevo2

Au Marché de Sarajevo.... Valérie pas du tout à l'aise1969 SARAJEVO 0021967 Yougoslavie SARAJEVOLa Misère à Sarajevo...Et ça n'a pas changé depuis la guerre évidemmentSarajevo3Sarajevo4On se croirait dans "Le Sceptre d'Ottokar"-Tintin en Syldavie...Sarajevo5Sarajevo7Sarajevo8Carte bosnie

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 04:46

undefinedundefinedundefinedSur les deux photos du haut, nous sommes à Rabac, en camping, à la pointe de l'Istrie, à deux pas de Trieste et donc de Venise. Temps dégueulasse pendant 9 jours. Nous finirons par nous enfuir en direction de la Bosnie ( Mostar, Sarajevo, Banja Luka etc...) Sur la photo du bas, notre camping à Starigrad-Paklenica sur la côte Dalmate. Notre tente et notre inséparable coccinelle qui en a vu de routes les couleurs, non seulement la Yougoslavie de part en part, toute la frontière albanaise impossible à franchir, mais aussi en 1968, la Bulgarie et la Turquie. Une route de temps en temps, mais surtout des chemins de terre et des nids de poules.  En 1967, j'avais 29 ans), j'étais marié et bon père de famille. Enfin "bon" c'est moi qui le dis !

Les voyages chez moi, c'est mon ascendant Gemeaux, tout comme le besoin d'écrire et le refus des hiérarchies et de toute autorité en général. Mais c'est aussi le goût des contacts. A 18 ans je voulais être journaliste. Mes parents m'ont dit "Fais d'abord ton Droit" et c'est comme celà que j'ai mal tourné. je n'avais pas encore découvert la peinture (1967) et je me contentais de jouer de la guitare et grâce à elle, de faire la manche en voyageant et de me faire inviter à manger et à loger. Auto-stop et tout de même pas mal de nuits à la belle étoile ou en prison (A Dôle notamment) pour vagabondage)

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 09:55

 

1969 SPLITAvec Céline, la mère de ma fille, à Split, cette ville entourée par les murailles du Palais de Dioclétien, sur la côte Dalmate. Nous sommes allés de nombreuses années dans cette ville étonnante, située entre Zadar et DubrovnikSplit11968 Yougoslavie SPLIT1968 DUBROVNIK

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