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LE BLOG TOTEMS DE CHRISTIAN VANCAU


 


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Site traduit en Allemand :

http://fp.reverso.net/christianvancautotems/3733/de/index.html

 

Site traduit en Anglais :

http://fp.reverso.net/christianvancautotems/3733/en/index.html


Sur cette photo, Christian Vancau dans son jardin avec quelques uns de ses totems et sa guitare à la main


Présentation

  • : le blog totems par : Christian VANCAU
  • : Il s'agit de la réflexion d'un peintre de 78 ans, au départ d'un territoire peint et sculpté par lui, au coeur de l'Ardenne et dans lequel il vit en solitaire, tout en y accueillant de nombreux visiteurs!
  • Contact

Profil

  • Christian VANCAU
  • Journal quotidien d'un peintre de 81 ans qui a créé un territoire naturel et artistique au centre le forêt ardennaise belge. Aussi écrivain, musicien et photographe, sans compter le jardinage 6 mois par an. Et voyageur... et adorant les animaux.
  • Journal quotidien d'un peintre de 81 ans qui a créé un territoire naturel et artistique au centre le forêt ardennaise belge. Aussi écrivain, musicien et photographe, sans compter le jardinage 6 mois par an. Et voyageur... et adorant les animaux.

Carte mondiale des Blogueurs

J'habite dans le Sud de la Belgique, à 10 Kms au Nord de Libramont, 50 Kms au Nord  de Sedan et 75 Kms au Nord de Longwy. Sur cette carte, la Belgique au Nord de la France et au Sud, une flèche noire indiquant mon village, situé au Nord de LibramontUne autre perspective. Moircy encadré, Bastogne 30 Kms Nord-Est, Luxembourg- ville au Sud-Est, Carte-Prov.Lux2-jpgSedan et Carte-Prov.Lux-jpgCharleville au Sud-Ouest

Recherche

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Mon adresse-mail est la suivante:  christian.vancau@base.be


" C'est d'abord un combat contre les parents et ensuite un combat contre les maîtres qu'il faut mener et gagner, et mener et gagner avec la brutalité la plus impitoyable, si le jeune être humain ne veut pas être contraint à l'abandon par les parents et par les maîtres, et par là, être détruit et anéanti "
( Thomas Bernhard, écrivain autrichien décédé en 1989 )

Ma biographie c'est ce combat et rien d'autre




Je suis un homme de 74 ans retiré dans un tout petit village des ardennes belges,  un endroit magnifique au bord de la forêt. J'y vis seul . J'ai une fille de 46 ans et deux petit-fils de 21 et 6 ans, qui vivent tous les trois à 10 Kms de chez moi.. Je suis donc un homme d'avant-guerre (1937), né à Gand en Flandre, de père gantois et de mère liégeoise (Gand et Liège sont les deux villes rebelles de Belgique ). Je suis arrivé à Liège en 1940 avec ma mère et ma soeur, alors que mon père s'était embarqué pour l'Angleterre, dans l'armée belge et y exerçait son métier de chirurgien orthopédiste. Je n'ai donc réellement rencontré mon père qu'à l'âge de 8 ans, après la guerre, en 1945. Mis à part 2 années à Bruxelles et une année en Suisse à Saint-Moritz, j'ai vécu à Liège et y ai fait toutes mes études, humanités gréco-latines chez les Jésuites et Droit à l'Université de Liège. Je me suis marié en 1962, ai eu une petite fille Valérie et ai cherché une situation, muni de mon diplôme de Docteur en Droit. J'ai trouvé un emploi dans la banque. Je n'aimais ni le Droit ni la banque, je ne me savais pas encore artiste, je voulais être journaliste. Ma famille bourgeoise m'avait dit "Fais d'abord ton droit" !  En 1966, j'ai commencé une psychanalyse qui a duré 5 anset demi. En 1967, j'ai commencé à peindre. En 1971, ma Banque m'a envoyé créer un réseau d'agences dans le Sud de la Belgique, ce que j'avais déjà fait dans la province de Liège. Je me suis donc retrouvé en permanence sur les routes explorant village après village, formant les agents recrutés et les faisant "produire". Il ne m'aurait jamais été possible d'être un banquier enfermé. Je ne tiens pas en place. Pendant 8 ans j'ai vécu au-dessus de ma banque à Libramont, créant mon réseau. En 1975, j'ai été nommé Directeur et Fondé de Pouvoirs. En 1978 j'ai acheté une maison en ruines à Moircy, mon territoire actuel. Je l'ai restaurée et y suis entré en 1979. En 1980, ma banque a été absorbée par une banque plus puissante et l'enfer a commencé. En 1983, mon bureau a été fermé. Je suis devenu Inspecteur, puis Audit en 1985 avec un réseau de 140 agences couvrant tout le Sud et l'Est de la Belgique. Dans le même temps je transformais mon territoire, creusais des étangs, installais plantations et totems et peignais abondamment. En 1989, j'étais "liquidé" par ma Banque avec beaucoup d'autres, pour des raisons économiques. Ma femme est partie.Je me suis retrouvé libre avec 28 mois de préavis et puis ensuite chômeur. Mais j'ai  intenté un procés à ma Banque. Ca a duré 4 ans et j'ai gagné. Quelle jouissance de pouvoir écraser une banque (à suivre)
.

Archives

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J'ai commençé à exposer en 1976 et celà a duré jusqu'en 1995, le temps de réaliser que le monde de l'Art  n'était pas plus reluisant que celui de la Banque. Je n'avais en outre, nul besoin de vendre et encore moins d'être célèbre. A chercher l'argent et la gloire, on est sûrs de perdre son âme, tôt ou tard (et de toutes façons, la réputation monte quand le cercueil descend ). J'ai donc quitté les mileux de l'art. J'ai encore peint jusqu'en 2002. Celà aura tout de même fait 35 ans. Je n'ai plus besoin de la peinture. Elle m'a permis de survivre psychologiquement et de me chercher. Pour moi l'Art est ce qui doit rendre la Vie plus belle que l'Art
Je suis un HOMME LIBRE, un sauvage, proche de la nature et des animaux, misanthrope, profondément rebelle, tout d'une pièce, physique, violent contrôlé à savoir positif dans ma violence, agnostique. Je ne crois absolument pas à l'avenir de l'Humanité. L'Homme est indécrottable. Il est UN LOUP pour l'Homme. Aucune leçon de l'Histoire ne lui a servi
Je ne crois pas à la politique. J'ai le coeur à gauche, instinctivement du côté des défavorisés, contre toute exploitation et abus de pouvoir, contre tout racisme, mais je ne suis pas de gauche, ça ne veut plus rien dire ! Et encore moins de droite, celà va de soi !
Je pense que si l'homme n'arrive pas à créer le bonheur dans sa vie personnelle intérieure, il est incapable de le créer pour les autres. La meilleure chose que l'on puisse faire pour les autres est d'être heureux soi-même !
Je préfère nettement les femmes aux hommes. Je me sens de leur sensibilité, je m'efforce de faire fleurir les mêmes valeurs qu'elles
Je pense que réussir sa vie, c'est réussir l'amour. Toutes les autres formes de "réussite", sont des ersatz qui ne "comblent "pas
Je suis né un 1er Novembre, suis donc Scorpion, Ascendant Gemeaux, Milieu du Ciel en Verseau, Mercure en Scorpion comme le Soleil, Mars et Jupiter en Capricorne, Saturne en Poissons, Uranus en Taureau, Neptune en Vierge, Pluton en Lion, Vénus en Balance, ainsi que la Lune, j'ai mes Noeuds lunaires ( sens de ma vie, mon destin ici bas ) et Lilith (la lune noire) en Sagittaire. Du Scorpion, j'ai l'agressivité, le côté piquant, le côté rebelle. Du Gemeaux, j'ai le goût des langues , de l'écriture, des voyages, et l'incapacité à rentrer dans des hiérarchies ou dans des groupes,
quels qu'ils soient, et à me soumettre à une autorité
Dans mes jeunes années j'ai pratiqué beaucoup de sports: tennis, natation, cyclisme, ping-pong, ski, boxe et karaté. Aujourd'hui toute mon activité physique est concentrée sur les travaux d'entretien de mon territoire. Je suis jardinier 6 mois par an.
En dehors de la peinture, je pratique d'autres activités: 1) Lecture (romans, polars compris, poésie, théâtre, ouvrages de philosophie et de psychologie, mythologies etc..) 2) Ecriture (Un journal quotidien depuis 1980, comptant à ce jour 45.000 pages ), 3) Musique (Guitare et piano). Toutes les musiques m'intéressent, blues, jazz, rock, chanson française, musique classique et contemporaine. 4) Photo et Video. 5)Jardinage et rapport constant avec le monde animal. 6)Et enfin l'informatique, activité nouvelle que je pratique depuis3 ans et qui a abouti à la création de ce blog

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Jetez un oeil dans mes LIENS sur Richard OLIVIER, BIG MEMORY, mon ami Richard, Cinéaste belge, étant sur un gigantesque projet: Filmer tous les CINEASTES BELGES, morts ou vifs. Enfin, un artiste qui s'intéresse à ses pairs !http://www.bigmemory.be

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Christian VANCAU

8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 07:55

Martin GRAY9782221099247

 
 
Tous les livres de MARTIN GRAY
Son dernier livre et son projet architectural
     
 
 
 
1922
Naissance de Martin Gray le 27 avril 1922 à Varsovie.
1939-1945
  • Combattant du ghetto de Varsovie
  • Arrestation et internement par les Nazis dans le camp d'extermination de TREBLINKA d'où il s'évade.
  • Disparition de 110 membres de sa famille dans l'holocauste
  • Rejoint les maquis russo-polonais
  • Intégration à l'Armée Rouge au grade de Lieutenant
  • Participation aux combats de Pologne et à la bataille de Berlin
   
1946
  • Nomination au grade de Capitaine de l'armée soviétique
  • Titulaire de nombreuses décorations : Ordre Alexandre NEVSLY, Ordre de la Grande Guerre Patriotique, Ordre de l'Etoile Rouge
   
1947
  • Décision de quitter l'armée soviétique et départ vers les Etats-Unis
   
1950
  • Création d'une entreprise de commercialisation d'antiquités entre l'Europe, les Etats-Unis, le Canada et Cuba.
   
1952
  • Acquisition de la nationalité américaine.
   
1959
  • Mariage avec Dina CULT, de nationalité hollandaise, quatre enfants naîtront de cette union.
   
1960
  •  Installation en France, près de Cannes, dans le massif de Tanneron.
  •  Rédaction de ses mémoires sur la deuxième Guerre Mondiale.
   
1970 - 1988
  •  Incendie de Tanneron dans lequel périssent sa femme et ses quatres enfants.
  •  Création de la Fondation DINA  GRAY pour la préservation de l'homme à travers son cadre de vie.
  •  Parution de « Au nom de tous les miens », édité en 26 langues et lu par 30 millions de personnes.
  •  Lancement de l'opération « un Enfant, un Arbre » avec la collaboration du Ministère de l'Education Nationale.
  •  Reçoit le prix « Dag Hammarskjöld ».
  •  Acquisition de la nationalité française.
  •  Remariage et naissance de Barbara, Larissa et Jonathan.
  •  Réalisation par le metteur en scène Robert Enrico du BtnFilm.gif tiré du livre « Au nom de tous les miens » avec dans les rôles principaux : Mickaël YORK, Brigitte FOSSEY, Macha MERIL.
  •  Diffusion sur TF1, ainsi que dans de nombreux pays, du film télévisé « Au nom de tous les miens » en huit épisodes.
   
1989 - 1994
  •  Création de l'Association du FUTUR
  •  Edification de l'Arche du Futur à Tanneron, près de Cannes.
  • Remariage avec Béatrice et naissance de Grégory et Tom
  •  Parution de son 11ème livre « La Prière de l'Enfant"
   
1995
  •  Nomination à la présidence du Toit de la Grande Arche.
  •  Collaboration à la promotion des Droits de l'Homme avec la Fondation de l'Arche de la Fraternité et son Président, Javiez Pérez de Cuellar.
   
2000
  • Reçoit la médaille d'or du Mérite européen.
  • Elevé Docteur Honoris Causa en Sciences Humaines par l'Université Américaine de Paris.
   
   

 

 

 

 

 

Martin Gray, né Mietek Grayewski, est un écrivain franco-américain, d'origine polonaise, Juif, né à Varsovie le 27 avril 19221.

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"Faire que les blessures deviennent, si l'espérance l'emporte sur la souffrance, les veines dans lesquelles ne cesse de battre le sang de la vie." (Martin Gray) Monument érigé non loin de la résidence bruxelloise de MG2.

Il est connu pour son livre Au nom de tous les miens, dans lequel il décrit une partie de sa vie et notamment le drame d'avoir perdu à deux reprises toute sa famille, d'abord dans les camps d'extermination nazis, puis dans l'incendie de sa maison dans le Sud de la France.

Biographie 

Seconde Guerre mondiale 29 cm penot i p au nom de tous le miens

Le 1er septembre 1939, les nazis envahissent la Pologne. Martin Gray a alors dix-sept ans. Transféré dans le ghetto de Varsovie où son père travaille au Judenrat, il trouve le moyen d'en sortir en soudoyant des soldats nazis et devient ainsi un contrebandier. Plusieurs fois par jour, il fait des aller-retour pour ramener de la nourriture dans le ghetto grâce aux tramways. Lors d'une rafle, son père est attrapé pour être déporté. Grâce à ses connaissances, Martin lui sauve la vie en l'aidant à s'échapper.1.jpg

 

 

Plus tard, sa mère, ses deux frères et lui-même sont déportés à Treblinka, où sa mère et ses frères sont exterminés immédiatement. Compte tenu de sa santé physique il n'est pas tué, et travaille dans divers kommandos, dont les sonderkommandos, qui sont chargés d'extraire les corps des chambres à gaz. Il réussit à s'échapper de ce secteur et à retravailler dans les secteurs de réception des déportés.

 

Il travaille alors dans un kommando chargé de trier le linge et de le charger dans les wagons. Il peut ainsi s'enfuir de Treblinka en se camouflant dans un wagon. De nuit, il se jette hors du train et traverse divers villages où il informe la population de ce qui se passe à Treblinka, mais personne ne le croit3.

 

À son retour à Varsovie, il retrouve son père, qu'il croyait mort, mais qui sera abattu devant ses yeux, quelques jours après lors de l'insurrection du ghetto.

 

Il rejoint ensuite l'Armée rouge où il finit la guerre, et marche sur Berlin le 30 avril 1945. Comme officier, il est décoré d'ordres prestigieux de l'Armée rouge : ordre de l’Étoile rouge, ordre de la Guerre patriotique et Ordre d'Alexandre Nevski. 110 membres de sa famille sont morts pendant la seconde guerre mondiale. 

Après la guerre

 

Après la guerre, il décide d'aller rejoindre sa grand-mère maternelle à New York en 1947.

Il s'y enrichit en vendant à des antiquaires américains des porcelaines et des lustres non antiques, qu'il fait fabriquer en Europe.avt2 gray 5593

Citoyen américain en 1952, il rencontre Dina Cult en 1959 qui devient son épouse. Ils s'installent dans le Sud-Est de la France, à Tanneron, non loin de Mandelieu, où il devient exploitant agricole.

Le 3 octobre 1970, lors de l'INCENDIE DU TANNERON il perd son épouse et ses quatre enfants

 
 
jalons Région PACA
Ina 
 
     
     
     
 
     
     
     
 
   
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Fiche média : Incendie dramatique sur la Côte d'Azur
   
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FICHE-MÉDIA
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Incendie dramatique sur la Côte d'Azur
04 octobre 1970
(Fiche média : 00235)
     
     
     
Résumé :

Le massif du Tanneron, à la lisière des Alpes-Maritimes et du Var, est la proie des flammes. Bien qu'il ait épargné Mandelieu, le terrible incendie a provoqué la mort de plusieurs personnes, dont l'épouse et les quatre enfants de Martin Gray et un agent immobilier, Alain Bascoul. Des fermes ont été détruites en même temps qu'une grande partie du massif.

Durée : 7 min 38 sec
Date de diffusion : 04 octobre 1970
Type de document : Video - Journal télévisé
Collection : JT 13H
Diffuseur : ORTF
Personnalités :
   
   
   

À intervalles réguliers, la Basse Provence connaît des années "noires" marquées par des incendies de forêts spectaculaires, faisant partir en cendres des dizaines de milliers d'hectares. Le phénomène n'est pas nouveau dans cette région qui est l'une des plus boisées de France, mais dont les massifs sont couverts d'une végétation souvent dégradée, la garrigue dans les parties calcaires, ou le maquis dans les Maures et l'Estérel. L'année 1970 fait partie de ces épisodes dramatiques où sècheresse et Mistral se conjuguent pour rendre les hommes impuissants devant le feu. Alors que plusieurs incendies ont fait des ravages durant l'été un peu partout, c'est au début de l'automne que le massif du Tanneron s'embrase. Le reportage est à l'évidence fait dans l'urgence alors que la situation n'est absolument pas maitrisée.

Situé à la lisière du Var et des Alpes-Maritimes, ce massif, qui prolonge l'Estérel au Nord, est connu pour être le principal lieu de production de mimosa d'Europe. La commune de Tanneron (Var) en est le centre. Elle est composée de hameaux dispersés et cette dispersion de l'habitat s'est accentuée avec les débuts de la prolifération de résidences principales ou secondaires en arrière de la Côte. L'incendie qui ravage le massif entre le 3 et le 6 octobre 1970 est le plus grave que le massif du Tanneron ait connu. Dans la seule commune de Tanneron, 5 000 ha de bois et plus d'une centaine de bâtiments, maisons, fermes ou dépendances, sont détruits, et surtout huit personnes trouvent la mort. Parmi les victimes, Dina Gray et ses quatre enfants, âgés de 10, 7, 6 et 2 ans, rattrapés par les flammes alors qu'ils cherchaient à fuir en voiture. L'incendie tue d'autres personnes, un agent immobilier lui aussi surpris par le feu dans sa voiture, un retraité qui était sorti de sa maison, une personne de Mandelieu terrassée par une crise cardiaque. Au même moment, trois sapeurs-pompiers succombaient eux aussi en combattant d'autres incendies près de Toulon et dans les Maures. Mais c'est le drame de Martin Gray qui retiendra, bien évidemment l'attention.

Polonais d'origine, Martin Gray est un rescapé du génocide des juifs, qui a perdu toute sa famille dans les camps d'extermination nazis. Il s'est établi avec son épouse à Tanneron, au Domaine des Barons, en 1960, après avoir fait fortune dans le commerce des objets anciens aux États-Unis. Le drame qui le frappe, le 3 octobre 1970, émeut toute la France et contribue à reconsidérer le problème des feux de forêt. Il est popularisé par un livre, signé avec l'historien Max Gallo, Au nom de tous les miens, où Gray fait le récit d'une partie de sa vie et relate les tragédies qu'il a traversées. Ce récit devient un best-seller international. Afin de contribuer à la lutte contre les incendies de forêts, Gray mettra sur pied la fondation Dina Gray dont la vocation sera écologique, visant à "la protection de l'Homme à travers son cadre de vie". Il fera aussi édifier, en 1989, à Tanneron une "Arche du futur", dont, localement, la construction sera contestée.

D'autres incendies affecteront encore le Tanneron par la suite. Entre juillet 1985 et août 1986, 70 % de la commune seront encore détruits. Un Mémorial sera inauguré le 31 juillet 1986 pour rappeler qu'un an auparavant, cinq sapeurs-pompiers varois y avaient trouvé la mort.

Bibliographie :

Martin Gray, Au nom de tous les miens, récit recueilli par Max Gallo, Paris, Robert Laffont, 1971.

Au bord du suicide après ce drame, il décide de lutter pour devenir un témoin et trouve encore une fois la force de survivre et l'écriture devient alors pour lui une thérapie

   
   
   
   

 

Depuis, Martin Gray s'est remarié deux fois et est père de quatre enfants.

En 2001, après plus de quarante ans passés dans le Var, Martin Gray s'installe en Belgique, à Bruxelles. À partir de 2005, il habite à Cannes11.

Activités philanthropiques
Fondation Dina Gray

S'attachant à faire vivre le souvenir des siens, il créa la Fondation Dina Gray à vocation écologique, chargé de lutter contre les incendies de forêts et pour la protection de l'Homme à travers son cadre de vie.

Arche de la Défense

Martin Gray a été le président de l'Arche de la Défense à Paris durant plusieurs années (1989-2001).

Coordination française pour la Décennie

Il est également membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

Œuvre 

Malgré une douzaine d'ouvrages publiés, Martin Gray dit ne pas se considérer lui-même comme écrivain, mais plutôt comme un témoin. « Je n'écris pas, je crie » affirme-t-il dans une interview récente.
Ses livres sont au service de ses activités philanthropiques, comme le montre la préface de Max Gallo à Au nom de tous les miens : « Martin Gray voulait dire sa vie. Parce que, pour les siens disparus, pour lui-même, pour sa fondation, il avait besoin de parler, besoin qu'on sache. »

   

BibliographieMartinGray
  • Au nom de tous les miens, en collaboration avec Max Gallo,
  • La prière de l'enfant
  • La maison humaine
  • Le nouveau livre
  • La vie renaîtra de la nuit
  • Le livre de la vie
  • Les forces de la vie
  • Vivre debout
  • Les pensées de notre vie
  • Entre la haine et l'amour
  • J'écris aux hommes de demain
  • Au nom de tous les hommes

Distinctions

  • 2007 : citoyen d'honneur de la commune d'Uccle, en Belgique.
  • Prix international Dag Hammarskjoeld pour Au nom de tous les miens.
  • Docteur honoris causa de l'Université américaine de Paris, de l'Université de Genève de diplomatie et relations internationales
  • Médaille d'or du Mérite européen.

Source

 
Liens externes

Notes et références

  1. site officiel de Martin Gray [archive] mais la notice biographique du Who's Who in France indique le 27 avril 1925.
  2. Seconde partie du texte de la plaquette fixée sur le socle du monument.
  3. Cet épisode de sa vie est cependant sujet à caution, lire la section « Controverse sur Treblinka » de l'article Au nom de tous les miens
  4. Au nom de tous les miens, documents joints, Martin Gray, Editions Robert Laffont
  5. (fr) Le dernier combat de Martin Gray [archive] sur lexpress.fr, 11 février 1993
  6. Martin Gray, Au nom de tous les miens, Paris, Laffont, 1971 ; rééd. Pocket, 1998, p. 327-329 et 332.
  7. a et b Notice biographique, Who's Who in France, 2008
  8. [PDF] igf.minefi.gouv.fr, Étude sur les aléas naturels et leurs enjeux, octobre 2005, « Quelques catastrophes récentes en France », page 21 [archive]
  9. Martin Gray, récit recueilli par Max Gallo, Au nom de tous les miens, éd. Robert Laffont, Paris, 1971 ; coédition Robert Laffont-Opéra Mundi, Sélection du Reader's Digest, 1972, p. 168
    « Et j'ai voulu arracher à un gendarme ce revolver qui ferait taire les hurlements en moi [...]. Je ne me suis pas tué. J'ai voulu. je n'ai pas pu : on a veillé sur moi. [...] »
  10. Martin Gray, récit recueilli par Max Gallo, Au nom de tous les miens, éd. Robert Laffont, Paris, 1971 ; coédition Robert Laffont-Opéra Mundi, Sélection du Reader's Digest, 1972, p. 170
    « [...] Mais j'avais renoncé au suicide, il me fallait donc vivre jusqu'au bout. »
    « [...] Je ne veux pas que Dina, mes enfants soient morts pour rien, je ne veux pas qu'on les oublie, je veux que leur avenir soit de mettre en garde, de sauver. Tel est mon combat. »
    « [...] Vivre, jusqu'au bout, [...] pour rendre ma mort, la mort des miens impossible, pour que toujours, tant que dureront les hommes, il y ait l'un d'eux qui parle et qui témoigne au nom de tous les miens. »
  11. « Au nom de tous les hommes » [archive], L'Express, propos recueillis par Gilles Médioni, publié le 12 janvier 2006, sur le site lexpress.fr, consulté le 6 mai 2009.
  12. Martin Gray, récit recueilli par Max Gallo, Au nom de tous les miens, éd. Robert Laffont, Paris, 1971 ; coédition Robert Laffont-Opéra Mundi, Sélection du Reader's Digest, 1972, p. 171
  13. martin-gray.fr, Bibliographie commentée, avec des extraits, sur le site officiel de Martin Gray [archive]
  14. Hélène McClish (2004), « Martin Gray : Au nom de tous les hommes [archive] », LeLibraire.org. Consulté le 24 janvier 2008
  15. Martin Gray, Au nom de tous les miens, rééd. Pocket, 1998, p. 9.
  16. Au nom de tous les miens, Martin Gray (ISBN 2-266-12221-5)
BIBLIOGRAPHIE

Au nom de tous les miens

Au Nom de Tous les Miens

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Paris, 1971 Laffont_small.gif

Martin Gray a subi les épreuves les plus atroces. Trois fois la mort a frappé à ses côtés les êtres qui lui étaient chers, le laissant seul survivant : sa mère et ses frères tués dans la chambre à gaz du camp de Treblinka, son père abattu sous ses yeux à la tête des insurgés du ghetto de Varsovie. Le 3 octobre 1970, sa femme Dina et ses quatre enfants mouraient dans l'incendie de forêt du Tanneron.

Martin Gray a voulu qu'un livre rende hommage à la mémoire de ceux qu'il a perdus, à la mémoire aussi de tous ceux qui ont disparu comme les siens. Son récit est l'un des plus bouleversants qui se puissent lire.

 

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Le livre de la vie

 

Le Livre de la Vie

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Paris, 1973
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Cet ouvrage a obtenu le prix du Mérite littéraire « Dag Hammarskjöld ».

Dans ce livre qui est la suite d’Au nom de tous les miens, Martin Gray analyse sa vie après le décès de son épouse Dina et de ses quatre enfants lors de l’incendie survenu à Tanneron le 3 octobre 1970.

Pendant dix ans, l’écrivain avait vécu des moments de bonheur avec sa famille ; il nous les fait partager. Ensuite survient le drame. Martin Gray perd les siens pour la seconde fois. Durant des semaines, il vit dans leur souvenir, ne changeant aucun jouet de place.

Il nous dévoile aussi les problèmes, les malheurs d’autres couples. Il nous d’écrit comment ceux-ci réagissent face aux épreuves de l’existence. Dans la vie, la passion que l’on voue à quelque chose peut nous aider à vivre, à aller plus loin. Martin Gray nous apprend aussi combien « l’autre » peut nous réconforter, nous redonner espoir grâce à une simple parole, un geste bénin. Tout comme cette vieille femme qui vint un jour le voir, non pour lui demander un autographe, mais pour le remercier d’avoir redonné courage à sa petite fille.

Ce livre est destiné à chaque homme qui, un jour, s’est interrogé sur le sens de sa vie ; a rencontré le désespoir, la tristesse, afin qu’il retrouve « le bonheur, le courage et l’espoir » par lui-même.

On remarquera que chaque chapitre se termine par un dessin : un arbre. Celui-ci a été dessiné par Cécile, la fille d’un imprimeur, ami de Monsieur Gray. « Elle avait du talent malgré ses 12 ou 13 ans. De plus, le thème de l’arbre a été choisi car il est le symbole de l’Homme. L’un et l’autre vont ensemble ».

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Les forces de la vie

Les Forces de la Vie

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Paris, 1975
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Ce livre, Martin Gray l'a écrit pour aider les personnes qui s'interrogent sur le sens de la vie.

Pour ceux qui cherchent comment exprimer la richesse, l'invention, le besoin d'amour qu'ils portent en eux. Ce n'est donc pas un roman. Il comprend des exercices à pratiquer chez soi afin de se connaître et de savoir rester maître de soi.

Nous noterons qu'il est parsemé d'interrogations ainsi que de pages blanches lignées pour que le lecteur puisse y inscrire ses réflexions personnelles.

 

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Les pensées de notre vie

Les Pensées de notre Vie

 

Seghers, 1976

Martin Gray reprend les pensées exprimées en italique dans le Le livre de la vie et les développe plus amplement. Il s'agit en quelque sorte d'un résumé du second livre.

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La vie renaîtra de la nuit

 

La Vie Renaîtra de la Nuit

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Paris, 1977
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Ce livre, Martin Gray l’écrit pour son épouse, « pour Virginia, qui m’a donné Barbara ».

Le premier chapitre nous présente un homme confronté avec la joie que la naissance de sa fille Barbara lui procure et le tourment qui le ronge lorsqu’il pense aux siens exterminés à Treblinka, ou tragiquement disparus lors de l’incendie de Tanneron, sept ans plus tôt.

Ayant laissé son épouse à l’hôpital, Martin Gray se dit qu’il est « heureux ». Cependant, il n’arrive pas à l’admettre. Ses souvenirs le tourmentent. Il n’a plus le courage de vivre. En rentrant chez lui en voiture, il adopte une conduite plus que dangereuse sur la route des « Barons », afin de provoquer la Mort. Lorsqu’il retourne chercher son épouse et sa fille, Martin Gray est en paix avec le passé.

Ensuite, Martin Gray nous dépeint les sept années qui ont précédé sa rencontre avec Virginia, sa jeune épouse. Ces sept années sont peuplées de doutes, de questions, d’espoir et de désespoir, d’insinuations scandaleuses quant à la perte des siens. Mais il y a aussi les amis qui, par leur sollicitude, constituent un facteur d’encouragement.
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Le nouveau livre

 

Le Nouveau Livre

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Paris, 1980
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Dans ce livre, Martin Gray traite de 365 thèmes différents. Un thème pour chaque jour de l’année. Cela va de la naissance à la mort, en passant par l’amour, la vie et d’autres sujets qui peuplent notre quotidien.

 

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J'écris aux hommes de demain

 

J'écris aux hommes de demain

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Paris, 1983
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Comme le titre l'indique, dans ce livre, Martin Gray s'adresse « aux hommes de demain », aux générations à venir qui devront vivre dans le monde que nous leur aurons laissé, un monde d’incertitude, tournant entre « la haine et l’amour », la tendresse et la violence, l’amitié et la haine, l’exploitation d’autrui.

 

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La maison humaine

 

La Maison Humaine

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Paris, 1984
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« J’ai donné la forme d’une fable à ce qui surgit de ma mémoire. Jadis, dans une ville complètement détruite, alors que je n’étais q’un combattant malheureux errant parmi les décombres, j’ai découvert au milieu des ruines et dans la nuit, une petite fille. Et j’ai essayé, en ce temps-là déjà, de construire pour cet enfant une Maison humaine ».

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Enre la haine et l'amour

 

Entre la haine et l'amour

 

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Paris, 1990
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« A ceux que le présent et l’avenir inquiètent et qui ne se résignent pas »
« On n’attend pas l’avenir comme on attend un train. L’avenir, on le fait »
(Georges Bernanos)

Voilà la première page, l’introduction de ce nouveau livre dans lequel Martin Gray nous confie qu’il a peur, non pas de mourir car la mort vient toujours un jour, mais cette crainte qu’il éprouve est pour le futur de ses enfants, de tous les enfants.

Pour vous, vos enfants, pour moi et les miens, pour chacun de nous, les dix ans qui viennent sont le moment du grand choix de nos vies.
L'an 2000 est à nos portes. Sera-t-il pour nous, nos enfants, un âge barbare, celui de la haine, ou bien, parce que nous avons les moyens, le temps de l'amour ?
J'ai parcouru le monde, j'ai vu notre temps tel qu'il est. L'aventure de notre futur, de notre avenir commence ici.
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Vivre debout

 

Vivre debout

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Paris, 1990
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Partant d’un « fait divers » survenu en Grande-Bretagne, Martin Gray essaie de comprendre ce qui a pu pousser deux enfants de dix ans à torturer, puis à tuer, un autre enfant de trois ans. Ce drame lui permet d’introduire le thème de son livre : pourquoi cette haine, cette destruction de l’autre ; pourquoi cette crise ?

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La prière de l'enfant

 

La prière de l'enfant

 

Paris, 1994
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Un matin, alors qu’il n’était encore qu’un enfant, Martin Gray est entré dans la chambre de ses parents. Ceux-ci étaient assis dans le lit et avaient passé leurs bras au-dessus des épaules l’un de l’autre : leurs têtes se touchaient. Il les avait contemplés et, goûtant à cette paix, il s’était mis à prier « pour que cet instant dure toujours ».

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Au nom de tous les hommes

 

Au Nom de Tous les Hommes

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Seghers 2004

"J'avais depuis dix ans choisi le silence. Mais comment ne pas crier quand me senfants, mes proches, mes lecteurs m'interrogent. Ils sanvent que je suis un témoin de la barbarie. Est-ce que cela recommence ? me demandent-ils.

Ils parlent de cimetières profanés. Des mots de haine. De la guerre. De l'inquiétude. Est-ce que l'injustice, le racisme, la violence vont toujours obscurcir l'avenir des hommes ? Je dois répondre à ces angoisses. je dois montrer d'autres chemins pour l 'homme. Je dois dire que l'espoir demeure. Je veux qu'on entende ma colère, et aussi mon espérance."

A quatre-vingt-deux ans, Martin Gray est la mémoire vivante de la tragédie du XXè siècle, et l'incarnation de l'espoir dans la vie. Evadé du camp d'extermination de Treblinka, combattant du ghetto de Varsovie, il entre en vainqueur à Berlin avec l'armée russe. Aux ETats-Unis, il fait fortune. En France, où il vit, la tragédie le frappe de nouveau. Sa femme et ses quatre enfants succombent dans un incendie de forêt près de Cannes. De ce malheur, il fait une force. Ses livres, Au nom de tous les miens et dix autres ouvrages apportent, sagesse, raison de vivre et d'espérer à àdes millions de lecteurs dans le monde.

Au nom de tous les hommes est un cri de colère, un acte de fraternité et un message d'espoir.

 

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A 82 ans, Martin Gray reprend aujourd’hui la plume, après dix années de silence, pour réagir à l’actualité et pousser un cri d’alarme face aux actes d’antisémitisme toujours plus nombreux. C’est parce qu’il a entendu récemment, en France, « mort aux Juifs ! », c’est parceque les cimetières sont à nouveau profanés, c’est aussi parce qu’il a reçu des centaines de lettres de lecteurs inquiets, qu’il a ressenti encore le besoin de témoigner et d’accomplir le devoir des vivants envers la mémoire des disparus. Son livre est un plaidoyer contre la violence, l’humiliation et l’intolérance envers chaque être humain, quelle que soit son origine ou sa religion.

 

 

 

 
Le dernier combat de Martin Gray

Par Leblond Renaud, publié le 11/02/1993 dans L'EXPRESS

L'écrivain a édifié dans son jardin un temple dédié à la jeunesse. Il n'a oublié qu'une chose: la terre agricole n'est pas constructible. Devra-t-il tout démolir?

 

Il dit que c'est l'Arche du futur. Sur la colline de Tanneron, qui domine majestueusement la baie de Cannes, celui qu'on nomme ici l' «estranger» explique avec des accents exaltés le sens de son hallucinante composition: un amphithéâtre fabriqué à partir de 150 tonnes de chenilles prélevées sur 200 tanks de la Seconde Guerre mondiale, un bassin d'empereur romain en granite noir autour duquel se dressent 12 colonnes de bois de fer, des fontaines somptueuses en chutes de marbre de Carrare, une plate-forme télécommandée qui s'élève d'un pool-house à hublots, mais aussi une guillotine, quatre totems géants et un mirador, dont le maître des lieux précise qu' «il sera bientôt fondu dans un épais cristal afin de créer l'indispensable source de lumière».

Cet «estranger» a un accent polonais, des mains calleuses et le regard très fixe. Très bleu. Il se nomme Martin Gray. Et il est ici dans son jardin. Là où, le 3 octobre 1970, le destin s'est acharné contre lui: le mistral qui claque soudain entre les arbres et, dans un éclair, un front de flammes qui dévalent et rattrapent sa femme et ses quatre enfants. La mort des siens. Comme trente ans plus tôt, lorsque les 110 membres de sa famille ont atrocement péri sous la botte nazie. Le vide. De nouveau. Puis ce livre - «Au nom de tous les miens» - écrit pour exorciser un parcours de survivant et qui, grâce à plus de 20 millions de lecteurs, a fait de lui une sorte d'apôtre. «Je veux vivre, jusqu'au bout, disait-il, et un jour, si vient le temps, donner à nouveau la vie pour rendre ma mort et celle des miens impossibles.»

Il l'a fait. Avec peut-être encore un signe du destin: Martin Gray, remarié, est, une nouvelle fois, père de deux filles et de deux garçons. Comme hier, comme avant le drame, il a dissimulé des enceintes sous les bosquets et s'enivre à l'air libre d'opéras de Mozart. Divine inspiration. Qui l'aide maintenant à bâtir ce temple bourré de symboles. La piscine? Une métaphore, le symétrique en creux de la maison, la conjuration du feu par l'eau. Les colonnes de bois de fer? L'éternité, un matériau inaltérable, indestructible.

A moins que les bulldozers ne viennent détruire tout ça. A 69 ans, Martin Gray revit l'angoisse du chaos. Son temple - sa trace - est en sursis. Il s'est mis hors la loi. Il a oublié - ou ignoré - que son jardin est un terrain agricole inconstructible et qu'autour de lui les planteurs de mimosas n'ont pas le droit de bâtir le moindre cabanon, la plus petite remise. Alors, le 11 mars prochain, les juges de la cour d'appel devront trancher: au mieux, pour lui, une seconde amende - il a déjà été condamné à 100 000 francs en première instance; au pis, la destruction partielle ou totale de son oeuvre. «Je ne veux pas y croire, soupire Martin Gray. Cette arche doit me survivre et accueillir tous les jeunes en quête d'idéal.» Alors que d'autres juifs, dont les familles ont été décimées, choisissent de traquer les anciens nazis, lui dit vouloir regarder l'avenir et offrir les leçons de son passé. Déjà plus de 300 enfants des collèges de la région ont visité son jardin et, chaque jour, il contacte des professeurs pour les amener à Tanneron. A l'entendre, l'arche - symbole de sa vie en dents de scie - ne lui appartiendrait déjà plus. Pourquoi dès lors le condamner?

Un argument fort dans la bouche d'un rescapé du ghetto de Varsovie et du camp d'extermination de Treblinka. «Quand on connaît son histoire, que peuvent signifier pour lui des autorisations administratives?» se demande l'un de ses amis. Il continue d'ailleurs de peaufiner son arche comme si rien ne pouvait arriver. Accrochant des toiles de jeunes peintres dans les galeries souterraines éclairées par le fond de la piscine. Vérifiant avec sa télécommande si la coupole s'élève bien en silence. Briquant les chenilles de ses chars, «qui, dit-il, ne connaîtront plus jamais les combats ni la guerre et sur lesquels on s'assoira».

Soit. Mais au village, en contrebas, il n'est pas sûr que cet idéal de paix et de fraternité émeuve vraiment la population. L'ambiance est plutôt à la sourde colère. «Le destin d'un homme donne-t-il des passe-droits?» fulmine le maire, Jacques Chiabaut, qui redoute qu'une «jurisprudence Martin Gray» n'ouvre des brèches dans un environnement fragile et ultraprotégé. «Après tout, dit-il, dans le même département, l'administration n'a-t-elle pas contraint Olivier Mitterrand, neveu du président de la République, à détruire une partie de sa propriété?» Surtout, le maire ne comprend pas. Il reste confondu devant les risques d'incendie, dont Martin Gray plus que tout autre a déjà eu à souffrir. Et qui, à tout moment, peuvent menacer sa colline. «Que se passera-t-il si le feu prend alors que des dizaines d'enfants arpentent son labyrinthe? Comment les protégera-t-il, alors qu'il est bien placé pour savoir que les mimosas qui brûlent dégagent une essence asphyxiante?»

Martin Gray ne répond pas. Sûr que cette arche sera bien plus que le célèbre palais du facteur Cheval, dans la Drôme: un lieu de vie, de rencontre, de connaissance. Avec des amis parisiens, il rêve d'en faire l'épicentre d'un réseau de clubs répartis dans toute la France. «Des clubs du futur, explique-t-il, où les jeunes disposeront de banques de données sur tous les sujets.» Pour financer l'opération, il s'est mué (sans trop de problèmes...) en homme d'affaires et a fait appel aux grandes entreprises. «Déjà, assure-t-il, nous avons obtenu le partenariat de Gaz de France et du groupe BSN. Et demain nous créerons de vrais journaux pour les jeunes.»

Difficile de ne pas adhérer à cet enthousiasme puisé dans les secrets de son histoire. En l'apprenant, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a d'ailleurs décidé - fait rarissime - de se transporter sur le lieu du délit. «C'est ma dernière bataille», a alors confié au juge le rescapé de Treblinka. Le maire, lui, a prévenu: «Les habitants de Tanneron n'accepteront aucune dérogation au droit commun. Que son bénéficiaire se nomme Martin Gray ou pas.»

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