Voici le hall d'entrée...
Ce 1er octobre, il ne se passe rien. D'ailleurs ses deux filles sont là. Et puis en principe je suis encore avec Mimi, à Liège
Le 2 octobre 1989, je suis convoqué à la Banque Ippa-Namur par un certain VanHuffel, un liquidateur de personnel que je ne connais pas et mon Inspecteur général, le gantois Luc Beyens. Petits-fours et cafés." Alors qu'est-ce qui ne va pas Monsieur Van Cauwenberghe???". Je commence à énumérer les manques de la direction lors de ces derniers mois. Le liquidateur "Ah si c'est comme cela, Monsieur, nous allons en finir tout de suite" et il me présente une lettre avec le montant de mon préavis immédiat, à savoir 28 mois de salaire. Je dis "oui finissons-en" mais je refuse de signer la lettre car je sais que je puis avoir un préavis plus important. Ils insistent. Non, je ne signerai pas!
OK on va me reconduire chez moi avec la vorture Ippa que j'ai laissée au pied de la citadelle. On me prend les clés, Beyens me disant: "après ce que vous venez d'apprendre, vous n'êtes pas en état de conduire". OK je m'installe derrière et les deux exécuteurs devant. Ils veulent aller chercher tout ce qui se trouve dans mon bureau chez moi, enfin tous les documents Ippa (mais j'ai caché l'essentiel car je vais aller en justice bien sûr), reprendre aussi les pneus neige. A la barrière de Champlon, je leur montre le Mirador en face de la Converserie et dit à Van Huffel "Vous voyez c'est ici que les chasseurs viennent abattre biches et cerfs. Ce sont comme vous, des liquidateurs....Ca ne vous gêne pas d'avoir été engagé comme liquidateur???" (Il doit avoir 20 ans de moins que moi) Silence de mort. Je suis complètement cool, soulagé en fait. On arrive à la maison. L'accès à mon bureau suppose que l'on passe par l'atelier au Premier étage. Ces deux cons se retrouvent ahuris au milieu d'une nuée de totems. Pas un mot. Ils ramassent quelques classeurs, embarquent les pneus-neige. Moi je rigole....Ca y est, ils sont partis. Je me dis que je vais aller faire un tour car je suis seul et sous le choc. Je sors pour prendre ma voiture. Imbécile que je suis, ils sont repartis avec cette voiture qui appartient à la banque. Impossible de bouger. Dix kilomètres de forêts m'entourent de toutes parts et il n'y a pas de bus. Je reçois quelques coups de fil d'amis qui viennent aux nouvelles
Cette semi-cohabitation avec Céline, m'emmerde. Ce n'est pas clair et c'est malsain. Et en plus je suis sans voiture. Car bien sûr je n'ai encore rien touché d'Ippa comme argent
Il ya tant de femmes belles et attachantes, personnelles et intelligentes. C'est tellement merveilleux de traverser leurs vies et de se laisser traverser par elles, et c'est tout, et il vaut mieux que cela ne dure que quelques heures, quelques jours, quelques semaines...Car ensuite cela tourne mal dans 99% des cas. Apprenons à vivre les "apogées", les "climax" et puis barrons-nous. Nous les mecs comme vous les mectonnes bien entendu !!!!
Je lis "Le Baptême de l'Ombre" de Christian Charrière "Les Chemins de la Sagesse". Offert par mon ex-belle-soeur. Christian Charrière, 49 ans, romancier et journaliste a aussi écrit "Les Vergers du Ciel", "le Simorgh" et "La forêt d'Issambre". Longtemps chroniqueur au Quotidien de Paris, il est aussi aminateur du "Bureau des Rêves" et critique au Figaro littéraire
Beau dialogue avec Jean-Pierre de Gothal de Laneuville-au-bois, par téléphone. Lui ajussi a vécu des choses douloureuses
J'achète d'ccasion une Opel Kadett 1300S, 58.000 Kms mais il faut la remettre en état
Une lettre de Mimi, la première depuis 6 semaines qu'on se connait. Elle a besoin de se restructurer et ne veut pas vivre une relation avec moi au niveau du quotidien. mais ai-je jamais parlé de quotidien??? Elle me retéléphone l'après-midi. Elle est consciente que je lui ai donné beaucoup plus qu'elle ne m'a donné. Aveu très franc de sa part. mais je me demande surtout si elle n'a pas senti mon indifférence ce matin au téléphone. C'est toujours la même histoire. Vous jouez le jeu avec une femme, vous l'entourez, vous la gâtez et puis elle se défile, prend ses distances. Retirez-vous à votre tour et vous la voyez rappliquer
Depuis le 1er septembre j'ai peint 95 écolines
Je vais avoir ma voiture. Je suis "sans" depuis 2 semaines
Mimi pour la première fois viendra ici le dimanche 15 octobre. Elle m'offre des "pensées". Très beau WE
Nous sommes en plein Europalia JAPON
Je reçois une belle lettre de Blandy Mathieu, de Virton, devenue lingère au Casino-Club de Nice: "Je n'aime plus les gens, sauf ceux qui sont les racines du monde, les "VRAIS". Je t'aime énorme, frangin du Nord. Et que le Sud existe en chair et en os-que les vents tièdes t'invitent, pourquoi pas, à construire une tente. Tu sais que ma passion pour l'art, et moi-même, on peut t'attendre..." Postée à Nice le 5 octobre 89
Je réalise que je n'ai pas tendance à me ruer comme un assoiffé sur une relation compensatoire sentimentale.Je n'ai aucune envie de m'engager là-dedans. Je veux ma liberté avec des maîtresses libres. Eventuellement pourrais-je élire une favorite ....et encore
Mimi à Moircy le 15 octobre. Très belle journée. Nous rentrons ensemble à Liège et y passons la soirée
Je lis Erich FROMM, auteur de l'Art d'Aimer, l'un des représentants de l'Ecole de Francfort, ville où il est né en 1900. A étudié la philosphie à Heidelberg avec Jaspers, puis la psychanalyse à Berlin avec Théodore Reik. Emigre aux USA en 1934. S'établit à Mexico en 1949. Il est un des fondateurs de la SQANE, le plus important mouvement pacifiste américain qui se bat contre la course aux armements atomiques et aussi conte la guerre au Vietnam: "Vivre c'est naître sans cesse. et c'est un fait tragique que la plupart d'entre nous meurent sans avoir commencé à vivre"
Le 16 octobre je suis à Liège chez Mimi et nous allons manger à "La Rose des Sables" resto dans lequel travaille mon beau-frère, le tunisien Mohammed Kadri. Journée superbe. je repartirai à 19h00 pour Moircy, laissant Mimi aller à son spectacle Bhuto. Je dis à Mireille que j'ai revu Denyse et risque de recommencer quelque chose avec elle. Voici les dernières images de chez Mimi (que j'appelle Myrtille). Son living, sa cuisine et sa rue, la rue du Péri
Je rentre ici et trouve Céline en état d'ivresse. Elle a bousillé sa 2 CH sans s'en rendre compte. malgré son boulot et son amant ma femme continue à pédaler dans la purée. (Ce sera toujours le cas en 2013). Heureusement elle va louer un studio à Marche
Le 18 octobre, Denyse, amoureuse, m'invite à Bruxelles pour le WE. Ce même jour, Marianne Poncelet vient ici avec un sculpteur yougoslave, un certain Pirnat de Ljubljana. Visite des lieux et puis nour partirons pour Carlsbourg chez les parents de Marianne que je connais depuis longtemps. Nous sommes royalement reçus. Nicole Poncelet, sa mère m'offre un livre sur le peintre Lindström. Je reste en fin de soirée, seul avec Marianne et quelques verres de Framboise. Très bon dialogue sur l'amour, le couple et le sexe. Marianne est une grande voyageuse. A fait une licence d'Espagnol. Elle a 30 ans. C'est elle qui m'avait envoyé de Singapour, les photos de totems réalisés par un chinois, Pablo jen chao-ming, né en 1944 à Santong. Je loge là. Le lendemain, Marianne conduit son Yougoslave à la Gare de Liège où il prendra le train pour Aix-la-Chapelle et la Neue Galerie. Marianne part en Espagne le 28. Je rentre à Moircy
Le 19 c'est Nina Auer qui vient m'offrir les photos prises ici par ses amis photographes, le couple Stuttman. Nina est berlinoise. Elle habite à cinq minutes de chez moi. C'est une ancienne danseuse-étoile de l'Opéra de Berlin. Elle avait épousé un certain von Goetz, qui avait fait l'école d'équitation et était dresseur de chevaux Son père était Docteur en Droit et en philosophies orientales et travaillait au Consulat d'Allemagne à Istambul lors que la guerre 14-18 a éclaté. Revenu en Allemagne, il a travaillé avec son frère médecin le Docteur Auer. La carrière de danseuse de Nina a pris fin à Berlin suite à un accident de cheville. Elle n'a quitté Berlin qu'au début de 1945, pour gagner d'abord le Sud de l'Allemagne, Munich, puis les abords du Lac de Constance. Ella dû arriver à Zurich vers 1949, pour y faire du chant (cabaret) dans un orchestre sud-américain avec lequel elle a parcouru le monde entier. Elle a dû rencontrer vers 1952, le gantois Georges de Smedt qui l'a suivie dans toutes ses tournées et ne l'a épousée qu'en 1967, ce qui lui a permis d'arrêter le Cabaret. Mon oncle et ma tante gantois les connaissaient et c'est ainsi que nous nous sommes rencontrés dans les années 80. Ils venaient d'acheter leur chalet à Tony-Amberloup, à côté de mon village. Et puis son mari est mort très vite
Nina a trois chiens dont un Lion de Rhodésie et deux singes, des Macaques de Java, Olga et Grisha. Olga a 17 ans. Ils peuvent vivre 25 à 30 ans et ont leur taille définitive vers 3 ans
Depuis que Mimi a passé 24 heures ici, cela ne va plus du tout...au téléphone. Ce qui me gêne le plus chez elle c 'est son impuissance à agir, à réaliser des choses, à les empoigner. Ca n'avance pas...
Et nous y voici au samedi 21 octobre, à Bruxelles, chez Denyse. J'y vais en Honda car la voiture que j'ai achetée d'occasion n'est pas encore prête. Et je serai reçu comme un roi dans un vrai palace dont voici quelques images. Denyse me reçoit en grande tenue.
La chambre d'amis avec un BEN accroché au mur (tableau noir ) "Plus ça change, plus c'est la même chose"
L'Atelier de Denyse, sous toit. Toutes ces photos ont été supprimées
Je reviens le dimanche soir car Craquotte m'attend à la maison. Céline a connu ma liaison en 1969 et me l'a reprochée pendant 20 ans. Je dois donc être prudent au niveau du futur divorce, même si, elle, a un amant depuis 7 mois;
Je ne reviendrai donc que le WE suivant, à savoir le samedi 28 octobre
Ce 27 octobre, après-midi et soirée chez Jean-Pierre Ransonnet à Tilff. Je lui apporte une bouteille d'Aloxe Corton de 1949.
Je lui montre mes écolines dont voici un échantillon
Samedi 28 octobre. j'arrive chez Denyse vers 19h30. Apéro au Shivas et puis elle m'emmène dans un resto de la rue Neuve, "Le Grand Amour", en taxi. La grande vie alors que je me prépare à devenir chômeur. Pinot noir comme boisson. C'est Miss Toroni, alias Denyse qui choisit. Elle connait tous les plats, je n'ai qu'à me laisser faire
Après avoir causé avec le patron Jean-Michel, nous rentrons en taxi vers 2h00 du matin
Le lendemain dimanche vers midi nous partons en voiture pour la Place Royale, , pour visiter Europalia "Japon"aux Beaux-Arts. Belle lumière sur Bruxelles, vent de mer du Nord. L'expo est superbe "L'Homme et son image", Art millénaire du Japon. Grande émotion devant certaines peintures, surtout celles du 17e siècle. J'achète deux superbes catalogues
Ensuite on se promène dans le Parc royal pour déposer les catalogues dans la voiture. Relève de la garde devant le Palais royal. Puis on descend le Mont des Arts vers la rue des Epronniers, la Librairie La Proue, Post Scriptum, puis la galerie Agora où la fille de Denyse, A., tient un magasin de fripes, puis la Grand'Place où nous allons boire de la Munich au tonneau au Gulden Boot (La Chaloupe d'Or). Retour en début de soirée. Dans la cave gigantesque nous allons choisr un vin de 1945-Dordogne-un château Moulin d'Armagnac. Douce ivresse
Le lendemain belle journée. Je prends beaucoup de photos de cet espace incroyable. Je repars à 20h00 mais mon pneu est crevé et je dois faire venir Touring Secours. A mon retour Céline est là. Elle a fêté son anniversaire à la maison avec son amant et d'autres gens. Mon anniversaire à moi c'est demain 1er novembre et en solitude je vais me taper une cuite monumentale pour mes 52 ans
Ce 3 novembre, Attila (Alain Mercenier), sculpteur liégeois et Dominique Marx (Plasticien de Bertrix) viennnent me voir à la maison
Le 4 novembre je dis à Céline qui s'en doute et sait que j'ai une amie à Bruxelles, que c'est bien Denyse, suite à une nouvelle insistance de sa part. Sa réaction "Tiens, elle a toujours son accent???" Denyse en effet a un accent liégeois prononcé. Et alors, ça gêne qui?? Alors que Céline n'a pas d'accent, enfin croit ne pas en avoir. Et elle pense que ne pas avoir d'accent est une valeur suprême alors que c'est exactement l'inverse qui est vrai pour moi. L'accent est une musique, c'est le lien de l'être avec sa terre et celle de ceux qui l'ont entouré et précédé. Le non accent c'est la mort et la stérilisation de l'Etre
Samedi 4 novembre. C'est mon 7e jour avec Denise. J'arrive chez elle vers 17h50- A la musique JJ.CALE- Whisky puis taxi pour" Le Grand amour". Râble de Lièvre, Scampis vin blanc, Pinot noir. Ensuite taxi pour le MIRANO, chaussée de Louvain, boite très branchée. Quartier général d'ARNO qui vient de sortir son premier 33 Tours que j'ai entendu chez Denyse. Arno est au bar. Denyse nous présente. je prends un verre avec lui mais il n'y a rien à en tirer, déjà complètement imbibé. Je vais danser sur de la disco-house music. Là-bas Denyse est une star, tout le monde la connait. Nous quittons vers 3 heures
Le lendemain, visite d'Aurore, la fille aînée de Denise. Elle vient avec son copain rocker Patrick. Ils tiennent la boutique FEVER, rue des Eperonniers. Patrick a un groupe de rock où il est guitariste et chanteur. Aurore a 22 ans (née en 1967) et elle n'a pas été reconnue par son père, un français reparti là-bas et qui n'a pas voulu la prendre en charge car il allait se marier. Elle a été reconnue par Jean T., un coiffeur niçois, qui a épousé D. en mars 1969 (J'y étais) avant de repartir à Nice où Denyse a vécu quelques mois avc lui (et où elle a rencontré Le Clézio), puis elle et revenue à Liège avec Aurore. Le courant passe bien entre nous, grâce à la musique. Aurore m'appelle "La bête rare"
Arrive alors la deuxième fille de D. Garance dont le père n'est autre que le galeriste L.B. On mange tous ensemble et buvons du Pomerol 1985 "La Gravette de Certan"
Le lundi, on place des tapis-plains dans le Palace, les ouvriers sont là. En fin d'après-midi Denyse attend du monde car Denyse est une peintre très sollicitée. Doivent venir un certain Uri Bohnen d'Aix-la-Chapelle, mais vivant à Raeren, Docteur en Philosphie et organisateur d'expos, Diana la soeur de Lucien B. qui parle couramment l'anglais(elle vit normalement en Arabie car elle a épousé un Cheik (au porteur) dont elle a deux enfants et le fabricant de cravates liégeois, Luc Veser. Ils ne viendront aucun et nous souperons donc en tête à tête avec le même Pomerol et la musique de Brian ENO (Ambient 1)
Je repars en Ardennes le mardi matin et retrouve ma Craquotte. En effet Denyse n'aime pas les chiens ( à 6 ans elle a été mordue par un chien. D'ailleurs ses peintures mettent souvent en scène des chiens-loups) et cela va poser de graves problèmes. J'ai donc jusqu'ici évité d'emmener ma chienne
Ma famille veut me nommer subrogé-tuteur de mon frère Marc autiste et qui a 29 ans. Hors de question. Je ne participerai pas à la réunion du Conseil de Famille du 28 novembre prochain et m'en expliquerai par téléphone au Juge de Paix Philippe Detienne que je connais bien et qui comprend la situation. Je l'ai connu à Liège. Il est le frère du Notaire Pierre Detienne qui a épouse ma petite amie de l'époque, Cecile D.
Céline revient encore bien trop souvent. Eternelles mêmes rengaines, inconsistantes et incohérentes sur toute la ligne. Cette femme ne sait pas pourquoi elle vit, elle n'aime pas grannd'chose, ne se passionne pour rien, n'arrête pas de ressasser les anecdotes de son passé et de se projeter dans les autres, n'arrête pas non plus de juger tout le monde et de se justifier dans un petit cercle qui la soutient ferme puisqu'il n'entend que son son de cloche, jamais le mien
J'isole la porte de mon garage
Je lis "Une Vie" d'Elia Kazan. Passionnant
A propos des "génies" il écrit: " J'ai noté une constante chez eux, très souvent une blessure leur a été infligée quand ils étaient jeunes; Elle les a poussés à redoubler d'efforts et elle a aiguisé leur sensibilité. Le talent, le génie sont la croute sur cette blessure. ils sont là pour protéger un endroit sensible, par lequel la mort a tenté de s'insinuer"
Samedi 11 novembre. A nouveau à Bruxelles. Dialogue très intense avec D qui me raconte ce qu'elle a vécu avec son compagnon. Récit bouleversant qui me ramène à ma soeur et à Camille Claudel. Grande émotion
Je précise que son compagnon ne vit plus avec elle, me connait bien et connait notre liaison.
Le soir nous parlerons de son enfance
On visite le salon Napoleon III. Pas mon style mais il y a des tas de vitrines remplies d'objets fascinants
Au téléphone Denyse me raconte qu'elle a téléphoné à son amie Nadia (que j'ai connue en 1969). Nadia lui a rappelé que bien avant nos retrouvailles, Denyse lui avait dit qu'elle terminerait sa vie avec moi. Nadia est ahurie de voir que cette prédiction pourrait s'accomplir
Je termine le livre de KAZAN "Une Vie" qui est passionnant
Pendant mes absences l'amant de Céline est venu plusieurs fois à la maison. Je m'en fous....
A la télé un film qui fait du bruit. Il est de Peter GREENAWAY
Le WE des 18-19-20 novembre, à savoir nos 13e, 14e, et 15e jours ensemble. Mon rival vient à Moircy pour fêter avec Céline leurs 8 mois de liaison. Comme c'est touchant
Le dimanche nous irons visiter à Bruxelles, Yves Bage, un peintre belge en pointe, que D.connait. Prof à l'Académie de Liège, 42 ans, un fils Virgile qui a 3 ans. Bon contact
Je réalise une petite peinture sur un papier "Japon" que Denyse m'a donné. Premier essai sur ce papier très absorbant
Le soir au Palanquin, restaurant Vietnamien avenue Brugmann
Le 24 novembre je rencontre mon avocat et ami et nous préparons une action en justice contre Ippa, que je gagnerai
Ensuite je retrouve Denyse au Buffet de la gare des Guillemins avant d'aller à son vernissage rue Ste Marie. On va d'abord à l'Hôtel Urbis, Place de la république française, où nous logerons, puis nous irons prendre un verre à la taverne SaintPaul, puis chez les Veiser dans leur magasin passage Lemonnier car ils vont aussi au vernissage. On y arrive enfin au vernissage"Les Aquarellistes liégeois" On y est. Jacques Lizène est là. Aussi Jean-Marie Dechaineux, sa femme et leur chien Molly, aussi Marc Debattice etc...etc...Ensuite c'est le cirque divers avec une "conférence" d'Eric Duyckaerts, le fils de François, le psys et en fin le Lion s'envoile, club de Jazz situé à côté du Cirque Divers. Enfin à notre hôtel vers 3h00 du matin
Journée à Liège et nous reprenons l'autoroute de Bruxelles à Vottem et avant nous passons devant une librairie dans laquelle j'étais allé un mois auparavant avec Mimi et avais parlé avec le libraire et voici que Denyse me montre cette librairie et me dit qu'elle est tenue par son frère "Le Joueur d'Echecs". J'ignorais qu'elle avait un frère. Il a 37 ans, marié et vient d'avoir un enfant
*Retour à Bruxelles et notre dialogue très dense continue. Mais il a un hic. Denyse me dit qu'elle doit se remettre à la peinture et qu'il ne faudra plus que je vienne tous les WE. J'y sens comme une marche-arrière alors que notre relation est de plus en plus forte
*Le lundi 27 novembre nous tentons de faire une peinture à deux, où j'essaie de l'entraîner dans le non-figuratif qu'elle ne pratique en aucune manière. En plus toutes ses peintures sont préparées dans son esprit avant de les commencer et moi c'est juste le contraire. Expérience casse-gueule et contre toute attente, réussie car l'Aquarelle est belle et je la lui laisse en souvenir
Je repars ce mardi 28 novembre pour Moircy où le déménagement de Céline est en cours. Le grand bordel. Tout est organisé pour le WE suivant avec notre fille, son compagnon, des amis. On n'a pas besoin de moi. J'apprends que si ma femme a un amant, tout le monde dit que c'est parce que je n'ai pas cessé de lui être infidèle. Or sur 27 ans de mariage j'ai eu deux liaisons très ephémères, j'ai bien dit deux. Tandis que Céline me cachait soigneussement les siennes pour pouvoir continuer à me culpabiliser, pour garder le pouvoir, c'est ce que je vais apprendre dans les années qui ont suivi le divorce. En attendant les mensonges de Céline créent le vide autour de moi mais moi j'ai mes raisons de vivre et de créer, qui se soucient peu de l'opinion des autres et j'ai toujours suivi mon chemin, ce chemin incontournable, que je me devais de vivre pour sortir d'une enfance effroyable et tout simplement pour survivre
Ce 30 novembre je suis invité chez Jean-Pierre De Gothal à Laneuville-au-bois. Il me montre ses aquarelles
Décès d'Aline Bernard, l'épouse de Gustave Bernard, Directeur de l'Ecole de l'Etat à Libramont. Nous sommes amis depuis 18 ans. J'aimais beaucoup Aline et cette mort me bouleverse. Je vais passer trois heures avec Gustave et ses deux fils Etienne et Jean
Ca ne se passe plus bien avec Denyse, elle n'est plus la même. J'entends au téléphone "Je n'ai plus de cachets à la maison car si j'en avais je risquerais de les avaler tous" C'est un langage de mort et non d'amour. Que se passe t'il???
WE des 2 et 3 décembre à Bruxelles (20 et 21e jours ensemble depuis le début) J'arrive à 18h00 et la soirée se passe bien mais dans le non-dit et l'amour est mort. Le lendemain Denyse est tendue. Elle essaie en vain de revendre sa maison.. L. son compagnon est en Italie. Il a fait fortune avec ses boutiques de fringues, a investi dans l'art contemporain et a fait fortune grâce notamment à quelques peintres italiens fort en vogue. Il se fait construire une villa sur un rocher qui surplombe Milan et comme les chemins sont en très mauvais état, il fait débarquer ses matériaux de construction sur le sommet du rocher, via des hélicoptères
Quand je rentre chez moi le dimanche soir, la maison est vide, juste encore quelques bribes du déménagement. J'ai laissé tous les meubles ou presque à Céline
Blandy Mathieu est de retour de la Côte d'Azur. Ai reçu un coup de fil. Ira la voir après-demain. Elle est chez son amie Jaja à Virton (La Nomadie)
Céline me téléphone pour que je ramène à Marche les reliquats de son déménagement. J'y suis vers 10h15. C'est la première fois que je vois son territoire. On ouvre une bouteille de rosé. A 11h45 je lui propose d m'en aller car son amant va arriver. Elle me répond qu'il n'aura qu'à attendre. Je m'en vais à 12h45 après une deuxième boutelle de rosé. Dialogue serein, presque tendre pendant que l'autre en bas tourne en rond. Il sait que je suis là car Céline lui a décrit ma voiture.. Céline veut venir à Moircy ce soir et...je refuse
Mardi 5 décembre.D'abord un coup de fil de Savas Manco mon ami turc qui me demande quel prix Ila (actuel Sud-Lait) serait prêt à proposer pour livrer 18 tonnes de beurre à la Turquie. Il habite mainbtenant chaussée de la Hulpe à Bruxelles. Je téléphonerai au Directeur d'Ila qui me donnera un prix au kilo que je transmettrai à Savas
Ensuite c'est Marianne Poncelet qui me téléphone retour d'Espagne, Grenade et Barcelone où elle a vu au Musée d'art contemporain, une expo d'une artiste catalane représentant une forêt "intérieure". Travail semblable au mien paraît-il
Je vois Blandy à la Nomadie à Virton. On part au resto chez Akham avec Craquotte. Discussion à bâtons rompus. Blandy va reptrendre son bistro qui en fait n'a pas été vendu. Je lui montre des catalogues des peintures de Denyse. Elle adore; Puis elle me raconte son expérience de blanchisseuse au Carlton Club à Cannes, en imitant les autres blanchisseuses avec leur accent du Sud. IsabelleToussaint une amie de Libramont s'est assise à notre table et se marre
Le jeudi 7, je vais à Arlon chez mon amie Pascale Ravet. Elle me présente son nouvel ami Gilbert
Le vendredi un vernissage-peinture à St Hubert. Rencontre du peintre Benoit Belge au Borquin. Pas bavard...."Ah Vancau, tout rajeuni et tout beau" me lance Dominique Collignon, une autre peintre de Virton
Le samedi Marianne vient à Moircy à 17h00. Elle est tombée amoureuse d'un gitan originaire d'Andalousie et parlementaire européen. 45 ans. Je m'entends très bien avec Marianne
Dimanche à Luxembourg, rue de Vianden chez ma fille Valérie, Stephane et Renaud. Je rentre le soir, j'ai la grippe
Le 13 décembre je téléphone à Denyse pour lui souhaiter son anniversaire. J'ai 38°5 de fièvre. C'est la grippe de Shangaï me dit le toubib. Je ne quitte plus mon coin de feu
La femme de Gauguin l'a épousé lorsqu'il était boursier. Ce n'est qu'ensuite qu'il a commencé à peindre et sa femme l'a quitté. Tiens, tiens !!!!
Depuis septembre j'ai perdu 7 kgs. J'en pèse 69
Wolinski à propos du préservatif : "On ne peut inviter une femme à un festin amoureux, en mettant sa viande sous cellophane"
Le dimanche 17, enfin guéri, je vais à Bruxelles pour la dernière fois. En arrivant, Denyse me montre tous les cadeaux que lui a offerts Lucien pour son anniversaire. Discussion dure et ensuite tout se gâte. Pour la 1ère fois j'ai emmené Craquotte. Pas question qu'elle vienne sur le lit, Denyse n'aime pas les chiens. Je la mets sur un fauteuil à environ 5 mètres de nous et bien sûr elle ne tarde pas à sauter sur le lit, habituée qu'elle est à dormir avec moi. Il est 2 heures du matin. je me rendors, me réveille à 3 heures. Denyse a disparu. Je la cherche dans cet immense palace et finis par la retrouver dans la chambre Napoleon III. Elle ne veut pas remonter. Je remonte seul dans l'atelier, fais mes bagages et emmène Craquotte sous mon bras. Je vais dire Adieu à Denyse dans la cuisine, elle ne bouge pas. J'ai pris un somnifère comme chaque soir. Je suis rentré à 5h00 du matin
Une liaison qui était en déclin depuis le WE à Liège des 25 et 26 novembre
Et voilà Toroni c'est fini (c'est ainsi que je l'appelais..du nom d'un peintre contemporain, associé à Buren, connu à l'époque)
De toutes façons elle n'aimait ni la nature, ni les chiens et rien que cela aurait été un obstacle majeur
SAKHAROV est mort...
J'achète un 33 T.de Gérad MANSET "Matrice"
En Roumanie CEAUCESCU est en fuite
Le couple Ceaucescu est jugé et exécuté ce 25 décembre
Un nouveau Jim Jarmush à la télévision
Denyse organise un grand réveillon chez elle pour le Nouvel-An
Le 28 décembre Pascale Ravet, à Moircy l'après-midi. On parle du "Quatuor d'Alexandrie" de Lawrence Durrell
Le 29, coup de fil de Denyse en pleine dépression. Je n'y puis rien. C'est fini avec Lucien. Elle va vendre
Je dois avoir réalisé plus de 200 écolines cette année. Une année-clé qui va déclencher une vie complètement différente
Nuit de Nouvel-An à Moircy avec Stephane et Valérie, puis sortie au Miami à St Hubert. Ensuite l'Arlequin. Retour à 5h30
J'ai 52 ans et j'en suis à la page 5519 de mon journal, tome XVI