En venant du Mississippi, on arrive à la Nouvelle Orléans par un pont long d'une
dizaine kilomètres, avec vue sur le lac Ponchartra
in et ses maisons sur pilotis d'un côté, le golfe du Mexique de l'autre.
Voilà, finie la route, on remise les bécanes et on va passer nos 2 dernières nuits à la Nouvelle Orléans
LA NOUVELLE
ORLEANS
La Nouvelle-Orléans (New Orleans en anglais) est la plus grande ville de l'État de
Louisiane, aux États-Unis, comptant 343 829
habitants et 1 167 764 dans l'agglomération (recensement fédéral de 2010). Les limites de la paroisse d'Orléans, l'une des 64 paroisses subdivisant l'État de Louisiane, correspondent à celles de la ville de La Nouvelle-Orléans.
C'est un centre industriel et de distribution, un port de mer important et une ville à la vie
culturelle riche, ancienne et vibrante (d'où son surnom de Big Easy, la « grosse facile »), surtout pour sa musique, le jazz, et sa cuisine à base de fruits de mer (crevettes, huîtres, écrevisses). La ville est située sur les bords du Mississippi, non loin de son delta, sur les
rives sud du lac
Pontchartrain.
Histoire
Période
coloniale
En 1691, les explorateurs français arpentent la région du delta du fleuve Mississippi. Les coureurs des bois et trappeurs français et canadiens parcourent
le territoire et troquent la fourrure
avec les Amérindiens. En
1701, un premier comptoir de la fin du
XVIIe siècle est transformé en poste de traite fortifié sous le nom de Fort Saint-Jean à la confluence du bayou Saint-Jean et du lac Pontchartrain juste au nord de la future cité de La
Nouvelle-Orléans.
Vue de La Nouvelle-Orléans en 1720.
La ville fut fondée par les Français sous la direction du Canadien Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville, en 1718. Le nom de la ville fut choisi en l'honneur du régent, Philippe, duc
d'Orléans. Au départ simple comptoir de la Compagnie du Mississippi, elle devint la capitale de Louisiane
française en 1722(la
capitale fut transférée de Biloxi à La Nouvelle-Orléans).
Le site retenu est celui d'un méandre du Mississippi, d'où la forme en croissant de la
ville : elle est surnommée Crescent City, la ville en forme de croissant. Des fortifications devaient l'entourer dès le début, mais elles ne furent jamais réalisées. Ce n'est
qu'en 1760 qu'une palissade en bois fut construite en urgence.
Les plans de La Nouvelle-Orléans furent dessinés par Adrien de Pauger et Le Blond
de la Tour sur le modèle traditionnel des villes nouvelles, c'est-à-dire un damier symétrique, dont la taille maximale devait être de 88 hectares divisés en 66 îlots[2], avec une place où se trouvaient l’église (la future cathédrale
Saint-Louis), la maison du gouverneur et des casernes. Sur les quais furent aménagés des magasins, un hôpital et le couvent des Ursulines. C'est notamment Adrien de Pauger qui dessina
les plans du Vieux Carré avec ses rues à angle droit. La construction s'avéra très difficile à cause du climat mais aussi des forêts denses qui occupaient le site :
l'ouragan de 1722 causa d'énormes dommages. Le manque de main d'œuvre, les épidémies et les moustiques ralentirent également les travaux. Le creusement du chenal démarra en 1723. La digue le
long du Mississippi fut achevée en 1724.
Le vieux carré, ou quartier français.
Le fait que la Louisiane fut dépourvue de structures sociales, politiques et religieuses rigides
donnait à tous le sentiment d'une liberté accrue. Selon les registres paroissiaux de l'époque, la moitié des catholiques de La Nouvelle-Orléans ne faisaient pas leurs pâques et
n'entraient que rarement dans l'église Saint-Louis. La fréquentation des
Amérindiens aux mœurs plus
libres, notamment en matière sexuelle, a dû contribuer à l'évolution des mentalités. Mais surtout le manque de femmes était un problème majeur. Le Royaume de France procéda à l'envoi de
contingents de femmes pour la Nouvelle-France et notamment pour la Louisiane française. Des Fillesdu Roi furent envoyées dès la fin du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle arrivèrent les
Filles de la
cassette, pourvues d'un trousseau fournit sur les deniers de la cassette royale. En quelques années, arrivèrent de France plus de 1 300 femmes, dont 160 prostituées.
Les cas de bigamie
La cathédrale Saint-Louis vue de Jackson square.
n'étaient pas rares et beaucoup
de colons français prenaient de jeunes amérindiennes et surtout des jeunes femmes noires comme maîtresses, qu'ils installaient dans leur propriété grâce au système du plaçage, le Code noir empêchant tout mariage inter-racial. Bref, la ville de La Nouvelle-Orléans abritait une communauté cosmopolite,
multiraciale et même, par certains aspects, interlope.
En 1733, lorsque Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville redevint gouverneur de la Louisiane, La Nouvelle-Orléans avait déjà la réputation d'une ville libre et joyeuse, avec
ses fêtes, ses bonnes tables et ses danses. Durant toute cette période, le français de France demeura la langue officielle de la colonie : c'était la seule langue des Blancs, mais les
Noirs parlaient le créole (à base de français) et les amérindiens, leurs langues ancestrales.
La Nouvelle-Orléans devint la capitale économique de la Louisiane. Elle exportait des peaux
venues de l'intérieur ainsi que des produits des plantations (indigo, tabac…).
En 1762, la colonie fut cédée à l'Empire espagnol par un accord secret : le traité de Fontainebleau, qui fut confirmé par le traité de Paris, mais aucun gouverneur espagnol
(Antonio de Ulloa) ne vint pour prendre le contrôle de la
ville avant 1766. De même, peu d'hispanophones vinrent s'installer dans la capitale
louisianaise. Certains des premiers colons français ne furent jamais satisfaits du régime espagnol et firent de multiples pétitions pour retourner sous celui de la France. Le 28 octobre 1768, un groupe de colons créoles tenta de chasser les Espagnols
de la ville à la suite de l'établissement de l'exclusif. La reprise en main se fit par une troupe envoyée en juillet 1769. Les meneurs furent arrêtés et neuf d'entre eux furent condamnés à
mort[4]. Un conseil municipal fut instauré pour satisfaire les revendications
locales.
Un incendie détruisit 856 immeubles de La Nouvelle-Orléans le 21 mars 1788
et un
autre 212 en décembre 1794. En conséquence, un règlement d'urbanisme
imposa la brique en remplacement du bois pour les
maisons à étage, et les tuiles pour les couvertures.
La population de la ville se limite à 4 985 habitants en
1785, avec un total de 32 000 habitants pour toute la Louisiane, alors espagnole et englobant la partie occidentale de la Floride, en particulier le secteur de Biloxi].
En 1791, le nouveau gouverneur de la Louisiane, Carondelet, impulsa une politique culturelle tout en développant l'amélioration et le
confort des Louisianais, comme l'installation de l'éclairage des rues. Un théâtre fut construit rue Saint-Pierre, le Théâtre de la Rue
Saint-Pierre, qui était un bâtiment construit en bois du pays situé dans le centre-ville de La Nouvelle-Orléans, situé dans le quartier du Vieux
carré. Le directeur du théâtre était un réfugié de Saint-Domingue, Jean Baptiste Le Sueur Fontaine. Il fit jouer des comédiens français tel que Jeanne-Marie Marsan.
En 1795, l'Espagne autorisa les
États-Unis à utiliser le port. La ville revint sous le contrôle
français en 1800 mais en 1803 Napoléon
Bonaparte vendit la Louisiane (qui comprenait un territoire beaucoup plus vaste) aux États-Unis pour 80 millions de francs. À cette époque, la ville comptait environ huit mille habitants. La même année,
le premier maire de la ville, Étienne de Boré,
nommé par le gouverneur William C. C.
Claiborne, institua une force de
police, sous la direction de Pierre Achille Rivery, à la tête de vingt-cinq hommes.
La population souffrit d'épidémies de fièvre jaune, malaria et variole, éradiquées après
1905.
Le Vieux carré (quartier français) de La Nouvelle-Orléans,
Louisiane.
Vue de La Nouvelle-Orléans en 1803
La Louisiane devient l'un des États des États-Unis en 1803. La Nouvelle-Orléans, en 1805,
comptait au total 8 475 habitants. Elle reçoit de 1806 jusqu'en décembre 1809 un total de 9 059 réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, parmi lesquels 2 731 Blancs, 3 102 Noirs libres et 3 326 esclaves, ce qui fait plus que
doubler sa population. En 1810, la ville compte 24 552 habitants dont seulement 3 200 anglophones[6].
Les historiens ont retrouvé leur trace grâce à la très abondante presse française : parmi
laquelle Le Moniteur de la
Louisiane, le premier journal publié en Louisiane en 1794 par Louis Duclot et sous la rédaction en chef de Jean Baptiste Le Sueur Fontaine, deux des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, ou L'Ami des Lois (créé en 1809) et L'Abeille de La
Nouvelle-Orléans (1825).
La population de la ville fait plus que doubler avec l’arrivée de créoles français qui quittèrent Saint-Domingue à la fin de la colonie en
1802 et 1803 puis, en une seconde vague en 1809, par ceux qui furent expulsés par les Espagnols de l'île de Cuba où beaucoup s'étaient réfugiés autour de Santiago ; certains vont cultiver
le coton dans les quatre États du Sud des États-Unis qui représenteront 80 % de la culture du coton en 1860 (Louisiane, Alabama, Mississippi et Georgie). Pendant la Guerre anglo-américaine de 1812
les Britanniques envoyèrent une force pour essayer de conquérir la
ville mais ils furent vaincus par les troupes commandées par Andrew
Jackson à quelques kilomètres en aval, à Chalmette, le
8 janvier 1815
(bataille de La
Nouvelle-Orléans).
La population de la ville doubla dans les années 1830. Vers 1840,
elle atteint même cent mille habitants, ce qui en fit la quatrième ville des États-Unis. Selon Brasseaux, près de cinquante mille Français ont pénétré dans les États-Unis par La Nouvelle-Orléans entre 1820 et 1860, tandis que
l'autre port, Bâton Rouge, assurait le transport des esclaves venus de la Côte Est. Il fallait désormais le ménager : en 1808, la traite avait été interdite.
La ville est la capitale de l’État de Louisiane jusqu’en 1849, puis de 1865 à 1880. À cette date, Bâton-Rouge prit le relais. Son port eut un rôle majeur dans la traite des esclaves, alors qu'elle avait la plus grande communauté d'origine servile.
L'histoire de Delphine Lalaurie est probablement la plus connue des faits divers macabres du quartier
français (Vieux Carré). Madame Lalaurie, mondaine respectée, accueillait nombre de grands événements dans son opulent domicile, 1140 rue Royale. Son train de vie somptueux était
servi par un grand nombre d'esclaves. Cependant, le mauvais traitement des esclaves étant illégal, la société commença à éviter LaLaurie après qu'un voisin eut surpris cette femme élégante en
train de chasser une fille d'esclave avec un fouet. La fille sauta du toit dans un effort désespéré pour fuir LaLaurie et se tua. Le voisin avertit les autorités. Ce fut la fin de la carrière
sociale de Lalaurie, rejetée par la bonne société.
Lors de la guerre de Sécession, La Nouvelle-Orléans fut prise par l’Union (les Nordistes) sans combat le 1er mai 1862[7]. En leur qualité de garde urbaine, les milices des citoyens européens et principalement français empêchent la destruction de la ville voulu par
des émeutiers .
Il reste un cachet historique avec la richesse du XIXe siècle au-delà du Vieux Carré ou carré français. La ville accueillit l’Exposition universelle dite du
centenaire du coton.
La ville gagna une réputation de débauche et de tripot à la
fin du XIXe siècle et début du XXe siècle notamment avec le quartier interlope de Storyville.
Le XXe siècle
La Nouvelle-Orléans (au centre, vue de satellite) suit un méandre du fleuve Mississippi (au sud), d'où son surnom The Crescent
City (la ville croissant). Le lac Pontchartrain
est au nord.
Photo aérienne du centre-ville (à droite du fleuve). Le cercle blanc est le Superdome.
Une grande partie de la ville est située sous le niveau de la mer. D'autre part, elle est bordée
par le fleuve Mississippi et le lac Pontchartrain. Enfin, la cité est confortée et entourée de
digues. Jusqu’au début du XXe siècle, les constructions étaient largement limitées à la partie légèrement surélevée sur les digues naturelles et les bayous car le reste de la région était constitué de marécages soumis à de fréquentes crues. Ce qui donna à la ville, au XIXe siècle, la forme d’un croissant. Dans les années 1910, l’ingénieur A. Baldwin Wood proposa un plan ambitieux de drainage avec des pompes de sa conception qui sont toujours utilisées aujourd'hui.
Dans les années 1920, dans un effort de modernisation de l’aspect de la ville, beaucoup de rambardes des balcons de la rue du Canal, la rue commerçante, furent
retirées. Dans les années 1960, les streetcars furent
remplacées par des autobus. Ces décisions furent ensuite considérées comme des erreurs et désormais la rue est revenue à son aspect initial, ce qui plaît aux touristes en quête de
dépaysement.
XXIe siècle
À la suite du passage de l'ouragan Katrina le 29 août 2005, sa population a été, en grande partie, temporairement évacuée vers des villes de
Louisiane, du Texas et d'autres États de la fédération américaine (voir Conséquences de l'ouragan Katrina sur La Nouvelle-Orléans). Actuellement, la ville est progressivement reconstruite.
Les 30 et 31 août 2008, la ville est de nouveau évacuée, à la suite de l'annonce de l'approche de l'ouragan Gustav, qui contourne finalement la ville le
lendemain.
Géographie
La ville couvre une superficie de 907 km2, dont 48,45 % en plans d'eau. La Nouvelle-Orléans suit un méandre du Mississippi, d'où son surnom The Crescent City (la ville croissant).
La ville est enclavée entre le lac Pontchartrain au nord,
le Mississippi qui traverse la ville au sud, la
paroisse de Jefferson au sud-ouest et la paroisse Plaquemine au sud-est. La plus grande partie de son
territoire est située en dessous du niveau de la mer (environ 60 cm). Certaines zones se trouvant déjà à 5 m au-dessous du
niveau de la mer continuent à s'enfoncer en moyenne de 6 mm et jusqu'à 2,5 cm par an dans certains quartiers. Les barrages et
les digues construits pour dompter les crues du Mississippi et faciliter le trafic fluvial ayant privé le delta des dépôts de sédiments et d'alluvions, les zones humides qui protégeaient la
ville des eaux déchaînées se retrouvent aujourd'hui sous les vagues.
Climat
La Nouvelle-Orléans est soumise à un climat subtropical humide, caractérisé par des hivers
peu humides (16 à 25 °C) en moyennes la journée. Le printemps est une des meilleures périodes pour
visiter la ville pour ses bonnes températures et son peu d'humidité. L'été, les températures sont très élevées (35 °C), les matins et les débuts d'après midi sont ensoleillés et des périodes orageuses se font souvent ressentir en fin de journée. L'humidité du climat est
particulièrement prégnante en été, à la fin duquel la ville peut être frappée par des ouragans provenant du golfe
du Mexique. Les automnes sont chauds et secs.
Au cours de son histoire, la ville a été dévastée vingt-sept fois par des ouragans ou des
inondations, soit environ une fois tous les onze ans.
Voyage de Stephane
La musique est partout à la nouvelle Orléans x
x xn xxvxwwcxxxxx
Les colliers ici accrochés aux enseignes et aux câbles
électriques sont les vestiges d'une nuits animées : la tradition veut que depuis les balcons, les jeunes filles exhortent les passants
à leur lancer des colliers de perles achetés dans la rue. En échange, pour les plus chanceux, elles exhibent leurs seins...
xx