Christian Bobin
Christian Bobin (Le Livre sur la place, Nancy, 2011)
Activités | Écrivain |
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Naissance | 24 avril 1951 Le Creusot |
Langue d'écriture | français |
Genres | Poésie, essai, fragment |
Distinctions | Prix des Deux Magots (1993), Grand Prix Catholique de Littérature (1993) |
Christian Bobin, né le 24 avril 1951 au Creusot en Saône-et-Loire où il demeure, est un écrivain français.
Tour à tour poète, moraliste et diariste, il est l'auteur d'une œuvre fragmentaire où la foi chrétienne tient une grande place.
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Biographie
Il est né d'un père dessinateur à l’usine Schneider du Creusot et d'une mère calqueuse.
Enfant, il était solitaire et aimait la compagnie des livres1.
À propos de son enfance, il a déclaré : « Je serais incapable de faire des récits d'enfance. Je me demande comment sont faits ces livres-là. Je me sens infirme devant ça. Et pour aggraver les choses, j'ai l'impression d'avoir une mémoire presque anéantie de tout ça2. »
Il a dit aussi au sujet de l'école : « Ce qui me paraît le plus insupportable — et c'est aussi ce que fait notre société — c'est que l'école me séparait de moi-même. Ce n'était pas d'une personne, mais de moi-même, dans le vagabondage des heures, des humeurs. C'était ça dont j'étais séparé. »
Après avoir étudié la philosophie, il a travaillé pour la bibliothèque municipale d’Autun, à l’Écomusée du Creusot et a été rédacteur à la revue Milieux ; il a également été infirmier psychiatrique.
Ses premiers textes, marqués par leur brièveté et se situant entre l'essai et la poésie, sont publiés aux éditions Brandes, Paroles d’Aube, Le temps qu'il fait, chez Théodore Balmoral, et surtout chez Fata Morgana (où il publie notamment Lettres d'or).
En 1976, rencontre du peintre belge Christian Vancau, dans sa maison à Libramont, rue de Serpont. Amené par deux amis bourguignons de Christian Vancau, Henri et Agnès Michon, Bobin vient voir l'expo de Vancau à Marche-en-Famenne, en octobre 1976
Dès la fin des années 1980, ses livres paraissent alternativement chez Fata Morgana et chez Gallimard, puis en alternance avec Gallimard aux éditions Le Temps qu'il fait.
Sa forme de prédilection est le fragment, une écriture concentrée faite de petits tableaux représentatifs d’un moment. Ses ouvrages tiennent à la fois ou séparément du roman, du journal et de la poésie en prose.
Connaissant le succès à partir notamment d’Une petite robe de fête (1991), il reste un auteur assez discret, « amoureux du silence et des roses », fuyant le milieu littéraire. « Ma vie, écrit-il dans Louise Amour, s’était passée dans les livres, loin du monde, et j’avais, sans le savoir, fait avec mes lectures ce que les oiseaux par instinct font avec les branches nues des arbres : ils les entaillent et les triturent jusqu’à en détacher une brindille bientôt nouée à d’autres pour composer leur nid. »
En 1992, il rencontre un autre succès, grâce à un livre consacré à saint François d’Assise : Le Très-Bas, Prix des Deux Magots en 1993 et Grand Prix catholique de littérature. Il publie en 1996 La Plus que vive, hommage rendu à son amie Ghislaine, morte à 44 ans d’une rupture d’anévrisme.
Il a également préfacé ou postfacé quelques ouvrages, notamment un livre de Maximine, L’ombre la neige (Éditions Arfuyen, 1991) ainsi que deux livres de Patrick Renou : Sorianoda (Éditions de l’Envol, 1992) et Tu m'entends ? (Éditions Deyrolle, 1994, rééd. Verdier).
Œuvres
- Lettre pourpre (Éditions Brandes, 1977)
- Le feu des chambres (Éditions Brandes, 1978)
- Le baiser de marbre noir (Éditions Brandes, 1984)
- Souveraineté du vide (Éditions Fata Morgana, 1985)
- L’homme du désastre (Éditions Fata Morgana, 1986)
- Dame, roi, valet (Éditions Brandes, 1987)
- Lettres d’or (Éditions Fata Morgana, 1987)
- Le huitième jour de la semaine (Éditions Lettres Vives, 1988)
- Préface de Air de solitude de Gustave Roud Éditions Fata Morgana 1988
- L’enchantement simple (Éditions Lettres Vives, 1989)
- La part manquante (Éditions Gallimard, 1989)
- Éloge du rien (Éditions Fata Morgana, 1990)
- Le colporteur (Éditions Fata Morgana, 1990)
- La vie passante (Éditions Fata Morgana,1990)
- La femme à venir (Éditions Gallimard, 1990)
- L’autre visage (Éditions Lettres Vives, 1991)
- La merveille et l’obscur (Éditions Paroles d’Aube, 1991) - Entretiens avec Christian Bobin, ISBN 2-909096-00-9
- Une petite robe de fête (Éditions Gallimard, 1991)
- Le Très-Bas (Éditions Gallimard, 1992) - Prix des Deux Magots 1993, Grand Prix Catholique de Littérature 1993
- Un livre inutile (Éditions Fata Morgana, 1992)
- Isabelle Bruges (Éditions Le temps qu'il fait, 1992)
- Cœur de neige (Éditions Théodore Balmoral, 1993)
- L'Éloignement du monde (Éditions Lettres Vives, 1993)
- L'Inespérée (Éditions Gallimard, 1994)
- L'Épuisement (Éditions Le temps qu'il fait, 1994)
- Quelques jours avec elles (Éditions Le temps qu'il fait, 1994)
- L'Homme qui marche (Éditions Le temps qu'il fait, 1995)
- La Folle Allure (Éditions Gallimard, 1995)
- Bon à rien, comme sa mère (Éditions Lettres Vives, 1995)
- La Plus que vive (Éditions Gallimard, 1996)
- Clémence Grenouille (Éditions Le temps qu'il fait, 1996)
- Une conférence d’Hélène Cassicadou (Éditions Le temps qu'il fait, 1996)
- Gaël Premier, roi d’Abime et de Mornelongue (Éditions Le temps qu'il fait, 1996)
- Le jour où Franklin mangea le soleil (Éditions Le temps qu'il fait, 1996)
- Donne-moi quelque chose qui ne meure pas (Éditions Gallimard, 1996) - Photographies en noir et blanc d'Édouard Boubat accompagnées des textes de Christian Bobin - rééd. 2010
- Autoportrait au radiateur (Éditions Gallimard, 1997)
- Geai (Éditions Gallimard, 1998)
- L'Équilibriste (Éditions Le temps qu'il fait, 1998)
- La Présence pure (Éditions Le temps qu'il fait, 1999)
- Autoportrait au radiateur (Éditions Gallimard, 2000)
- Tout le monde est occupé (Éditions Mercure de France, 1999)
- Ressusciter (Éditions Gallimard, 2001)
- La Lumière du monde (Éditions Gallimard, 2001)
- L’Enchantement simple et autres textes (Éditions Gallimard, 2001)
- Paroles pour un adieu (Éditions Albin Michel, 2001)
- Le Christ aux coquelicots (Éditions Lettres Vives, 2002)
- Mozart et la pluie suivi de Un désordre de pétales rouges (Éditions Lettres Vives, 2002)
- Louise Amour (Éditions Gallimard, 2004)
- Prisonnier au berceau (Éditions Mercure de France, 2005),ISBN 2-7152-2592-X
- Une bibliothèque de nuages (Éditions Lettres Vives, 2006)
- La Dame blanche (Éditions Gallimard, 2007)
- Les ruines du ciel (Éditions Gallimard, 2009)(Prix du livre de spiritualité Panorama La Procure)
- Donne-moi quelque chose qui ne meure pas, photos d'Édouard Boubat (Éditions Gallimard, 2010)
- Un assassin blanc comme neige (Éditions Gallimard, 2011)
- Éclat du Solitaire (Éditions Fata Morgana, 2011)
Un poème que m'a adressé Christian Bobin en 1976. Christian Bobin et Christian Vancau à Marche-en-Famenne en 1976