Jeudi 1er octobre
Un documentaire sur Maurice BLANCHOT. Il était très à droite quand il est arrivé à l'Université de Strasbourg, à 17 ans (fin des années 20), nous dit LEVINAS. Il devient éditorialiste d'extrême-droite dans les années trente. Maurassien mais plus dur encore. Néanmoins, il refuse tout totalitarisme et tout anti-sémitisme.
Ami de Levinas et de Paul Levy, mais aussi de Drieu-la-Rochelle
Va devenir un penseur d'extrême gauche entre 1932 et 1940 "Thomas l'Obscur", "Le pas au-delà", "L'Idylle", "Le dernier mot"
En sana en 1938 (Tuberculose)
Rencontre Bataille "L'arrêt de Mort", "Faux-Pas" etc...
Ami de Duras, Antelme, Mascolo, Louis-René Des Forêts
En 58 c'est iui qui rédige "Le Manifeste des 121" sur l'Insoumission à la Guerre d'Algérie
Dans la rue avec les étudiants en mai 68
Réunions rue saint-Benoît avec Duras et Mascolo
Derrida "L'oeuvre de Blanchot est l'un des grands évènements de ce siècle"
Vendredi 2 octobre
Longue conversation avec mon frère Etienne
Enelle ici à 13h30
Samedi 3 octobre
Nous allons normalement à Spa mais il pleut et fait 4°. Nous y renonçons donc
L'après-midi nous allons chercher de meringues à Libramont chez Rigaux. On lui demande s 'il a des meringues car on n'en a trouvé nulle part ??? Il nous répond "CRUES"??. Enelle et moi nous nous regardons, étonnés "Euh...oui". Et le type a un fou-rire et se plie sur le comptoir. Non il n'en a pas des meringues, alors pourquoi ce "Crues"???. Je lui dis "on se croirait chez le poissonnier". Alors on lui demande deux gâteaux au chocolat. Ill nous les emballe et je lui demande "C'est de la marée du matin". Nouveau fou-rire..
Quand nous rentrons dans la voiture, nous voyons le boulanger qui continue à rire tout seul derrière sa vitrine devant des clients attablés
On n'a jamais su pourquoi, il avait demandé "Crues". Toutes les meringues sont cuites, non?
Dimanche 4 octobre
Un Thema sur VAN GOGH (voir ci-dessous). " Il me semble que des raisonnements comme ceux que l'on n' entend que trop chez les marchands de tableaux, sont un affreux croassement de corbeaux"
Il se tire une balle dans le coeur en 1890
Enelle rentre car elle doit conduire sa mère en clinique demain matin
Lundi 5 octobre
Je regarde deux films d' Arnaud DESPLECHIN. Très dur mais impressionnant avec Amalrik, Balibar, Marianne Dennicourt, Thibault de Montalembert (voir ci-dessous)
Une expo dans le Black Rock Desert dans le Nevada, lors du Burning Man Festival. On dirait du Dali (voir ci-dessous)
Samedi 10 octobre
Je pars pour Pontaury et l'après-midi, Enelle et moi allons à Namur, au parking de l'Arsenal, pour aller visiter le Musée ROPS (voir ci-dessous). Promenade dans le vieux Namur, Marché au Chanvre, Marché aux Légumes où nous prenons un verre au Piano Bar. Ensuite quartier Saint Aubin et Saint Loup. Rops magnifique. J'ignorais que Le Christ en croix avait une aussi grande bite. De même que Louis XIV "Chez les Rois tout est grand"; Quelle audace ce Rops. Les cathos doivent en prendre plein la gueule. La mort chez Rops a une enveloppe de femme (Voir mes 5 articles sur Rops sur ce blog)
Je reviens le dimanche soir. La mère d'Enelle est toujours en clinique et exerce sa tyrannie. Un gag à midi. Je joue du Brel avec la guitare à la table de la cuisine où Enelle prépare des petites saucisses chaudes avec de la moutarde. Et la voilà qui éternue. Je glisse rapidement deux saucisses dans mes narines comme si je venais de les accueillir bien moutardées en plein tour de chant. Enelle relève la tête et me voit. Se tord de rire devant cette image de BD, et de me dire les larmes aux yeux "tu m'étonneras toujours, tu rebondis sur tout avec une rapidité..."
Un reportage sur le Roi Leopold II, notre roi-assassin et toutes les mains qu'il a coupées aux Congolais
Mardi 13 octobre
Dans la commune de St Josse, les putains doivent payer une taxe de 250 euros, par mètre de façade en plus de leur loyer du rez- de- chausssée. La commune de St Josse est donc une commune proxénète
Grande discussion sur la vie avec celui qui est en train de devenir une aide indispensable pour l'entretien de mon territoire, un ardennais du coin, herculéen et qui sait tout faire. Je lui explique ma peinture et il me dt qu'il ne pourrait jamais faire cela. Je lui dis qu'il faut le faire seulement si on en a l'envie ou le besoin. Il me demande pourquoi j'ai arrêté d"exposer. Ah bon, il est au courant? Je lui demande à quoi il s'intéresse? A rien ! sauf à l'argent, pour ne dépendre de personne et se payer des outils. Il est cheminot et travaille pour des gens comme moi, après journée. En somme il travaille pour pouvoir se payer des outils qui lui permettront de travailler d'avantage pour pouvoir se payer des outils qui....... Les voyages non, ça ne l'intéresse pas du tout. Il m'amène des cordes de bois, une par une et chaque fois je mets mon point d'honneur à les ranger au fur et à mesure et à ne pas me laisser dépasser par son rythme infernal. Je connais bien le mépris compensatoire des manuels pour les intellectuels. Je dois donc relever le défi
Mercredi 14 octobre
Au petit matin, Craquotte grogne. Il y a une Chouette Effraye dans la meurtrière vitrée de ma chambre à coucher
Un article sur le château de Seviscourt que j'ai maintes fois exploré et photographié avant sa démolition dans les années 1975-76. Le fameux Château WUYST, qui appartenait à Constant BOSIERS-DIRCKX avant 1944
Vendredi 16 octobre
Je veux acheter le Duras de Laure Adler que j'ai aperçu en vitrine. Il n'y est plus et Duras connais pas?? Je peux le commander, si je veux. A ce moment Yvette Bossicart, la femme du Mayeur qui vient d'entrer derrière moi dans la librairie, me dit "Christian, il est dans l'autre vitrine". En effet. Merci Yvette !
Le soir, arrivée d' Enelle à Moircy. Elle a une pharyngite et est en complète méforme. A nouveau nous ne pourrons aller à Spa le lendemain car il fait dégueulasse. Réflexion d'Enelle "J'avais déjà bien senti la première fois que tu n'avais pas envie d'y aller". Complètement faux et je le prends mal; Elle s'excusera le dimanche avant son départ
Mardi 20 octobre
Je parviens à rentrer tout seul deux nouvelles billes de chemin de fer avec un long cordage et un système de glissement sur des tôles et sur des piquets en bois répartis sur le sol jusqu'à l'entrée du living. Ces billes doivent sécher et seront peintes dans le living pour remplacer les totems actuels, qui sont autour de l'étang 1 depuis 1980 et qui commencent à se dégrader fortement (anciennes poutres de mon écurie). C'est un rêve qui m'a fait trouver la solution car il était impossible de trouver dans mon voisinage ou mes relations deux personnes pour pouvoir rentrer ces billes. En plus je viens d'être opéré d'une hernie
Jeudi 22 octobre.
Visite de Jacques Van Esbroeck, avec mon frère Etienne. Jacques, qui est ornithologue prend des photos du territoire et des deux frères (voir ci-dessous)
Samedi 24 octobre
Chez Enelle. Nous allons manger à la table de l'Abbaye de Brogne à Saint-Gerard
A Namur j'achète chez Schlepper 7 gros tubes de couleurs Winton à l'Huile (Winsor and Newton) de 200 ml chacun pour peindre mes futurs totems
Lundi 26 octobre
Une carte d'Isabelle N. (voir ci-dessous). Je refuse de la revoir. Assez d'enfantillages velléitaires et stériles
Je termine le DURAS de Laure ADLER
Mardi 27 octobre
Je commence à peindre mes totems
Mercredi 28 octobre
Vents violents la nuit . Mes 4 bouleaux sur le point de s'effondrer. Crues. Je dois retirer des poutrelles aux barrages du ruisseau
Jeudi 29 octobre
Je décline l'invitation des Collignon à leur crémaillère. Je sais que Lily a été contactée à deux reprises par Enelle qui ne parvenait pas à m'atteindre par téléphone et qu'elle a refusé d'intervenir, ce qui m'aurait évité de faire la chute que j'ai faite dans l'escalier. Je propose de venir un jour par après mais pas dans la foule d'une c rémaillère. Je ne désire plus, non plus, loger chez les gens, avec des couchers à 5h du mat, dans une tabagie infernale. Terminé pour moi tout cela
Vendredi 30 octobre
Je termine "Initials BB"
Je commence le "Hergé de Pierre Assouline"
Samedi 31 octobre
Je termine le totem promis aux Felix pour leur mariage. Ils viennent d'avoir un petit garçon, Jules
Il pleut sans arrêt
Un article dur PINOCHET, l'Ordure
Un album de photos de Bettina Rheims avec des femmes nues crucifiées à la place du Christ
Un article sur Enki BILAL
Soirée avec Enelle au Miami. Demain c'est mon anniversaire
Un article sur Sandrine Bonnaire
(Voir documents ci-dessous)
Avant-Dernière photo. Moi photographié au piano par Jacques Van Esbrouck. Dernière photo: mes totems bleus et rouges
Dimanche 1er novembre
Une virée à Redu pour mon anniversaire. On y découvre des Pyracanthas le long d'une façade. magnifiques (couleur orange-rouge)
Enelle m'offre ma première couette
Coup de fil de mon ex-belle-soeur
On visionne "Breaking the waves" de Lars von Trier, Grand Prix du Jury au Festival de Cannes
Lundi 2 novembre
Enelle débarque son matériel de peinture dans mon bureau. Moi je peins mes totems dans le living
Enelle arrive à faire une peinture au Brou de Noix. Elle n'a jamais peint chez elle mais toujours dans des académies lors de ses cours et de ses stages
Mercredi 4 novembre
On part au Théâtre National à Bruxelles avec Valérie. Nos places sont retenues. Anne Bourdon est déjà sur place. On mange des onglets à St Boniface puis on passe à Libris àù j'achète Auster et Salinger. Nous retrouvons les filles au DOD, chaussée de Louvain et on casse la croute dans un Quick chinois à City 2.
Nous sommes au théâtre à 7h25 "Dommage que tu sois une putain" de John Ford (voir ci-dessous)où le rôle féminin principal est tenu par ma cousine Florence Hebbelynck. Je filme en partie et obtiens l'autorisation de conserver ma cassette, grâce à l'intervention de Flo. C'est moi qui conduis la voiture d'Enelle dont j'ai rempli le réservoir
Flo va tourner un film avec Michel Serrault et reprendre la pièce de Maeterlinck "Pelléas et Mélisande"
Jeudi 5 novembre
Eddy Devolder passe à la RTB chez Dolorès Oscari, lui que j'ai entendu déclarer que l'animatrice de cette émission était une pute, probablement parce qu'elle ne l'avait pas encore invité à son émission. Il s'agit de son roman "La Russe" que j'ai lu. Voir ci-dessous. Nous regardons donc " L'abbé Devolder" à la moustache ridicule et à la voix onctueuse
Vendredi 6 novembre
Enelle se remet à peindre et moi je pars chercher du vin à l'Intermarché
A nouveau des coups de fil sans message
On regarde un film sur Pasolini, de Marco Giordana. Voir ci-dessous
Samedi 7 novembre
J'écris une lettre de 4 pages à Flo
Dimanche 8 novembre
Retour d'Enelle à Pontaury. Très bon séjour. Elle a mis en chantier 16 peintures
J'en suis à ma 2000 ème page de journal cette année 1998
Lundi 9 novembre
Mort de Jean MARAIS
Je téléphone à TV Lux, dis qu'Alexandre Dinant est venu filmer à Moircy pendant un jour et demi, les 3 et 10 août et que depuis trois mois je suis sans nouvelles. Mais Marie-Pascale Delogne est absente
Mardi 10 novembre
Marie-Pascale me retéléphone. Le film n'est pas encore monté mais ça va venir. Il paraît que c'est magnifique. Elle relance Dinant et me téléphonera. Ca passera dans "Regards". Elle s'excuse
Je visionne "Le Huitième Jour" de Jaco Van Dormael avec Daniel Auteuil et Pascal Duquenne "Rue des feriviers debero div-huit". Très beau film
Je commence "L'Attrape-Coeur" de Salinger. J'aime beaucoup. Salinger est un mythe, aussi invisible que son ombre
Un reportage sur l'Ecole de Cinema de LODZ en Pologne. Voir ci-dessous
Mercredi 11 novembre
Je lis "La Douleur" de Duras et commence "La Cité de Verre" de paul Auster
Jeudi 12 novembre
*A nouveau un message d'Isabelle N. malgré ma lettre qui était pourtant on ne peut plus claire
Un reportage sur le Docteur Richard SHEPPARD, ce chirurgien condamné à perpétuité pour l'assassinat de sa femme Marylin en 1954. Il interjetera appel. En 1959 un certain Richard Eberlynck est arrêté. On a découvert chez lui une bague de Marylin. Deuxième procés en octobre 1966 et Shepard sera relaxé et épousera une allemande, Ariane, dont la soeur avait épousé Goebels. Une histoire rocambolesque
Vendredi 13 novembre
Un Bouillon de Culture qui fera date avec Alexandre Soljenitsyne (voir ci-dessous)
Je suis à Pontaury à 16h15 et j'y passerai le WE
Lundi 16 novembre
Je monte une bibliothèque sur le mur du Living avec tringles verticales et planches
Je suis toujours dans Paul Auster "Le voyage d'Anna Blume"
Mardi 17 novembre
Mort de Jacques MEDECIN, à 70 ans à Punta del Este (Uruguay). Ex-maire de Nice. Bon débarras !!!
"Leviathan" de Paul Auster puis "Monsieur Vertigo"
Vendredi 20 novembre
Je prépare du Hachis Parmentier pour la venue d'Enelle
Très bon WE. Voir ci-dessous
Un article sur Didier Van Cauwelaert
Je commence une rhino-pharyngite
Lundi 23 novembre
Enelle et moi allons chez mon toubib qui veut mettre Enelle en congé jusque l'an prochain car elle n'en peut plus dans son école. C'est bien ce que j'espérais en l'amenant là-bas
J'ai bien une rhino
Mardi 24 novembre
Retour d'Enelle chez elle. elle et en congé pour 5 semaines
Je commence "Extinction" de Thomas Bernhard (né en Hollande en 1931, de parents autrichiens). "Venir a bout de son travail avec l'idée que jamais on ne viendra à bout de rien. Il faut savoir si on continue sans scrupules ou si on arrête. C'est une question de doute, de méfiance et d'impatience"
Thomas Bernhard refuse d'être nommé "Ecrivain" comme je refuse aujourd'hui d'être étiqueté "Peintre". Il dit "Je suis un homme réel qui écrit"" autrement dit je n'appartiens à aucune corporation
Une émission sur Félicien ROPS 1833-1898. Très ami avec Charles de Coster(La Légende de Thyl Uylenspiegel) et avec le liégeois Rassenfosse. Epouse Charlotte Polet de Faveaux. Voir mes articles sur lui dans ce blog à la rubrique "Ecrivains"
Je lis "Le Brigand" de Robert Walser, né en 1878 à Berne et mort en 1956. Interné une première fois en 1933, à 51 ans. Son premier roman en 1907 "Les enfants Tanner"
Robert Walser, né le , à Bienne (Suisse) et mort le à Herisau (Suisse), est un écrivain et poète suisse de langue allemande.
Biographie
Issu d'une famille de huit enfants, Walser quitte l'école à quatorze ans et le domicile familial à dix-sept. Il voyage beaucoup et s'essaie sans succès au théâtre. Son existence au début de sa vie d'adulte lui fait alterner emplois alimentaires1 et création poétique : Walser exerce de nombreux métiers (domestique, secrétaire, employé de banque), qui lui inspireront certains de ses plus grands textes.
Il commence à publier ses poèmes dès 1898, puis ce qu'il nommait des « dramolets », c'est-à-dire des textes "musclés" comme une pièce de théâtre et "effilés" comme un poème. Ainsi paraissent Blanche-Neige et Cendrillon (laquelle paraît en 1901 à Munich), deux variations sur les contes populaires éponymes.
Il publie également des textes en prose, notamment dans la revue Die Insel publiée à Munich de 1899 à 1901. Son premier recueil de prose paraît en 1904 – Les Rédactions de Fritz Kocher (Fritz Kochers Aufsätze) – mais le succès, ou du moins la possibilité de vivre de sa plume, se fait attendre. Il loge à Berlin chez son frère, le peintre Karl Walser dont il dressera un portrait doux-amer dans la nouvelle Une vie de peintre (dans le recueil Seeland, 1920). Entre 1907 et 1909, il rédige et publie trois romans : Les Enfants Tanner (Geschwister Tanner) en 1907, Le Commis (Der Gehülfe) en 1908 et L'Institut Benjamenta (Jakob von Gunten) en 1909. Un recueil des poèmes de jeunesse paraît, également en 1909. Il publie régulièrement ses textes dans des journaux ou des revues berlinoises réputées comme Die Schaubühne, devenue en 1918 die Weltbühne, ou Die Zukunft fondée et dirigée par Maximilian Harden.
Il obtient un vif succès dans le milieu littéraire berlinois et recueille l'admiration des plus grands écrivains de l'époque, dont Robert Musil. À Prague, le jeune Franz Kafka se dit fasciné et marqué. Cependant, Walser fuit Berlin pour s'installer à Bienne en 1913. Les raisons de son retour en Suisse sont mystérieuses. Il l'explique par son besoin de calme et de sérénité pour écrire. En réalité, il semble avoir traversé une période de dépression. Pendant les sept années biennoises, Walser publiera 9 livres, essentiellement des recueils de proses brèves ou de nouvelles - Histoires (Geschichten) en 1914, Vie de poète (Poetenleben) en 1917, La Promenade (Der Spaziergang, intégré au recueil Seeland en 1920). En 1921, Robert Walser s'installe à Berne. Même s'il vit en marge de la société en général et de la vie littéraire en particulier, les années 1924 à 1933 comptent parmi les plus fécondes de l'écrivain. De Berlin à Prague et Zurich, des centaines de ses petites proses, poèmes et scènes dialoguées paraissent sous forme de feuilleton dans la plupart des grands journaux du monde germanophone, notamment le Berliner Tageblatt et la Prager Presse. Durant ces années d'intense productivité, il développe une méthode d'écriture en deux temps, les « microgrammes ». Un dernier recueil de proses, La Rose (Die Rose) paraît en 1925; la grande masse des textes de Walser reste éparpillée, et ne sera rassemblée qu'après la mort de l'écrivain.
En 1929, Walser entre dans la clinique psychiatrique de la Waldau, à Berne, où il poursuit son travail de "feuilletoniste". Il cessera d'écrire en 1933, après avoir été transféré contre son gré dans la clinique psychiatrique d'Herisau dans le demi-canton des Appenzell Rhodes-Extérieures où il séjournera jusqu'au jour de Noël 1956 où, quittant la clinique pour une promenade dans la neige, il marchera jusqu'à l'épuisement et la mort. Son ami Carl Seelig a rendu compte des conversations menées avec l'écrivain pendant ces années de silence dans ses Promenades avec Robert Walser.
Commentaires
La prose de Walser se caractérise par des descriptions précises, fines et aériennes de situations banales. Walser donne l'impression de ne faire qu'effleurer les situations et les personnages qu'il décrit, et pourtant, cette superficialité ne donne jamais un goût d'inachevé. Dans la nouvelle du même nom, Walser emploie la métaphore de la « vitrine » pour décrire son œuvre : « Une fois de plus, je n'ai fait là qu'esquisser ; en réalité, je devrais me sentir tenu d'en faire davantage. »
Walser est l'écrivain des choses petites, délicates et belles. La petitesse caractérise également sa technique d'écriture des années 1920 : Walser esquissait ses textes au crayon, sur de simples bouts de papiers, d'une écriture minuscule, avant de recopier à la plume ceux qu'il destinait à la publication. On mit longtemps après sa mort à se rendre compte que l'écriture microscopique de ce «Territoire du crayon» était déchiffrable et renfermait de très nombreux textes inédits, véritables œuvres - voire chefs-d'œuvre - littéraires. C'est ainsi, sous forme de « microgramme » (ainsi appelle-t-on ces textes), qu'est écrit son grand roman publié à titre posthume, Le Brigand. Les manuscrits de Robert Walser ont déménagé de Zurich à Berne, et sont aujourd'hui sauvegardés au sein des Archives littéraires suisses, à la Bibliothèque nationale. Au cœur de la vieille ville, le Centre Robert Walser est ouvert aux chercheurs et au public.
- Je commence "La confession du Pasteur BURG" de CHESSEX
- Vendredi 27 novembre
Je lis Jérôme Charyn "La Belle ténébreuse de Biélorussie". Charyn est né à New-York en 1937. Je ne suis pas convaincu et j'attaque "La lune dans le Caniveau" de David Goodis (1917-1967, né à Philadelphie)
Dimanche 29 novembre
Eric Neuberg et Isabelle Gofinet à Moircy. Eric me dit "Tes broux de Noix sont des chefs d'oeuvre, tu ne te rends pas compte". Très bel après-midi. Ils s'en vont à 20h30
Lundi 30 novembre
Je commence "Franny and Zooey" de Salinger. Salinger est né en 1919 à New-York. Il disparaît de la circulation en 1965, direction New Hampshire et il cesse d'écrire. Mère catholique irlandaise et père juif polonais. L'Attrape-Coeur est de 1951
SALINGER Biographie et informations
Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , le 01/01/1919
Mort(e) à : New Hampshire , le 27/01/2010
Biographie :
J. D. Salinger, de son nom complet Jerome David Salinger, est un écrivain américain, né d’un père juif et d’une mère catholique irlandaise. Plutôt mauvais élève, il se fait cependant remarquer par un professeur, éditeur de Story Magazine, et y publie sa première nouvelle dès 1940. Lorsque les Etats-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre mondiale en 1941, il est appelé aux combats.
Il en reviendra profondément marqué et fragilisé mais il continue d’écrire et de publier ses nouvelles dans divers magazines, dont le New Yorker à partir de 1948.
Lorsque paraît L’Attrape-Cœurs (titre original : The Catcher in the Rye) en 1951, il remporte un succès immédiat. Ce roman conte les trois jours d’errance d’un adolescent, Holden Caulfield, dans un New York inquiétant et déprimant. D’abord interdit dans certains pays car jugé d’un langage choquant, ce roman culte est aujourd’hui inclus dans les programmes scolaires américains.
La notoriété le pousse à se retirer dans le New Hampshire dès 1953. Il continue cependant de publier de nombreuses nouvelles, qui peu à peu paraissent sous forme de recueils.
En 1953, Salinger réunit en un recueil sept nouvelles déjà publiées dans le New Yorker (dont le poisson-banane), ainsi que deux autres qui avaient été refusées. Le recueil est intitulé Nine Stories aux États-Unis, Pour Esme, avec amour et abjection (d’après une de ses histoires les plus appréciées) au Royaume-Uni.
Il publie ensuite Franny et Zooey (titre original : Franny and Zooey) en 1961 et Dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers (titre original : Raise High the Roof Beam, Carpenters) en 1963.
Sa dernière publication, Hapworth 16, 1924, une nouvelle épistolaire, paraît dans le New Yorker en juin 1965.
Après quoi l'écrivain, toujours reclus dans sa propriété, cesse de publier et de donner tout signe de vie, rejetant les journalistes qui tentent de l'approcher
J.D. Salinger est mort le 28 janvier 2010, à l'âge de 91 ans. Il n'aura publié qu'un unique roman, mais un roman dont le héros, conformément à son désir, ne vieillira jamais, continuant de s'incarner dans l'imaginaire de millions de lecteurs, génération après génération.
La figure adolescente de Holden Caulfield et le silence de son créateur J.D. Salinger vont créer un véritable culte autour de cette oeuvre. L'attrape-coeurs est cité comme référence pour dire tout le bien que l'on pense d'un roman.
On rediffuse MORT à VENISE
Mardi 1er décembre
Il fait blanc de neige depuis 2 semaines
Ce matin Enelle va à Charleroi afin de se renseigner pour prendre sa pension anticipée
Je lis DALI, le Journal d'un Génie
Mercredi 2 décembre
Je fais un rêve qui se passe à New-York à Columbus Circle, lieu que je connais et où le mafieux Joe Colombo a été assassiné, près du Musée d'Art moderne et de Central Park (voir plan ci-dessous)
Je téléphone à Alle-sur-Semois chez Alexandre Dinant. Pas là me dit son père mais il va arriver. Je donne mon fil et dis que j'attends. Je retéléphone à 21h15. Pas encore rentré. J'insiste auprès du papa. Mais rien ne vient et il est 23h00. Attention ça va barder...
Jeudi 3 décembre
Cette fois je téléphone à TVLux et tombe sur Marie-Pascale Delogne qui m'explique. Dinant n'est plus chez nous, il a été viré.??? Il a vos cassettes avec lui, il va me les rendre et nous commencerons le montage. Nous avons été retardés parce qu'il y a 3 semaines, il avait perdu une des cassettes. Je peux compter sur elle
Il neige à nouveau
Samedi 5 décembre
Un magasin pour les animaux va ouvrir à Libramont. TOM et Cie; Voir ci-dessous
Je lis" Les Ritals" de Cavanna
Enelle continue ses peintures dans mon bureau
Dimanche 6 décembre
De la neige à gogo. Voir ci-dessous
Promenade dans la neige avec Enelle. On tombe tous les deux l'un sur l'autre, dans ma rue, d'un coup sec
Lundi 7 décembre
Mort du sculpteur CESAR
Mercredi 9 décembre
Une lettre de Jacques Van Esbroek. Annonce sa visite pour le 15 décembre
Je rentre un 3e totem dans le living, profitant du sol glissant. Le 4e est celui des Felix qui est peint et sèche. Les deux autres totems sont en cours de peinture
Mon abonnement au Magazine Littéraire va être terminé. Voir ci-Dessous
J'ai envoyé une longue lettre à la fille de ma cousine, Florence Hebbelynck, et je n'ai aucune réponse. Je lui proposais de lui faire une copie du film que j'avais réalisé sur sa pièce à Bruxelles.
Mais voyez-vous, les "Bourgeois" ça ne répond pas
Une interview de Nabokov "C'est LOLITA qui est célèbre, pas moi"
Vendredi 11 décembre
Je pars pour Pontaury dans un brouillard intense. Le lendemain on sera à Namur et je filmerai la ville. Retour chez moi le dimanche en première heure car Enelle va à Aiseau à un marché pour vendre des "'Pères Noêl"
Lundi 14 décembre
Les Espagnols, c'est la mode paraît-il, pendent leurs lévriers quand ils n'en ont plus rien à faire
Je ne supporte pas ces gens-là. Leur soif de sang n'est même pas étanchée par leurs crapuleuses corridas
Mardi 15 décembre
Nous partons pour Luxembourg avec Jacques et mon frère Etienne. Jacques me remet deux montres trouvées dans la sacoche de ma mère à Rhodes, après son décès. Mon frère n'est pas bien, il tremble comme une feuille. A la Banque nous avons affaire à un certain Montoisy que j'ai connu dans le temps en tant qu'Inspecteur d'assurances. Il était même venu ici et avait vu mes totems
A mon retour, un message téléphonique de Denyse. Epique "Eh Chrèchtcho, c'est Denyyyssse. Tu ne me rappelles jamais? Pourquoi? Et je sais que tu es là en plus (????). Allez répôds ! Appelle-moi au 5371259. J'attôds ton coup, de fil. J'te rappellerai après, mais appelle-moi quoi, merde !"
Que lui prend-il ???Je ne l'ai plus vue depuis 1993. A mon avis elle croit que c'est moi qui décroche quand elle entend le clic de la prise de message du répondeur, et qu'ensuite je ne lui parle pas et donc elle attend, sauf cette fois-ci. Elle est grave. Ceci expliquerait les continuels appels sans message que j'ai reçus ces derniers temps
Mercredi 16 décembre
J'écris à Denyse. Stop !!!. Moi je lui ai écrit en janvier 1995 et elle ne m'a jamais répondu. Donc terminé le harcèlement téléphonique. Je lui dis qu je suis avec une peintre
Une missive de Bô Simon
Un article sur le Bouleau
Voir ci-dessous
Valérie vient rechercher Renaud à Moircy en fin d'aprem. J'ai filmé Renaud en train de chanter Cabrel dans l'atelier avec mon chapeau. La voiture de Valérie était à l'entretien chez Jacquemin et Valérie a pris ma voiture pour aller faire des courses à Libramont
Jacques m'a donné une photo de son mariage eu Château de Fraipont, avec Josette de Bonhomme, en 1966. On y voit Valérie dans les bras de mon père. Elle a 3 ans
Voir ci-dessous
Jeudi 17 décembre
Un article sur Daniel Cohn-Bendit
Samedi 19 décembre
Valérie me téléphone que Pierre Servé, son beau-père est en clinique. Il a frisée l'embolie pulmonaire
Enelle dans le coin de feu me dit "Mets une bouche Chu" (Traduisez "une buche chou")
Mardi 22 décembre
Il neige toujours
Mercredi 23 décembre.
Virée à Redu au Fahrenheit 451 chez Boris
Prononcé du Jugement AGUSTA-DASSAULT. Guy Spitaels et Guy Coeme, les deux ministres condamnés à 2 ans de prison avec sursis et à l'interdiction de l'exercice de toute fonction publique . Pourquoi le sursis???? Willy Claes à 3 ans...avec sursis. Dassault à 2 ans. Obligations pour tous les condamnés de rembourser leurs 50 millions de francs belges perçus en commissions
Jeudi 24 décembre
A Pontaury à 13h40? Lumière des Flandres à partir d'Onhaye. Ah ben oui c'est le réveillon de Noël et demain c'est la famille qui vient à midi, mais ça se passera très bien
Samedi 26 décembre
Retour à Moircy à 11h55
Robert Felix et Luc Verhaegen viennent chercher le totem terminé. Cadeau de mariage pour Robert et Isabelle. Robert me raconte l'histoire de son père, peintre en bâtiments, disparu alors que Robert avait 5 ans et sa soeur 8, avec la femme d'un docteur bien connu à St Hubert (vers 1966-1967). La mère de Robert se retrouve seule avec ses deux enfants et toutes les recherches sont vaines. En 1987 une lettre de la commune de Grasse annonce que le père vient d'être enterré à Grasse. Le seul souvenir de Robert avec son père....Ils remontent une rue à St Hubert, il y fait pleine lune et Robert dit à son père "Papa on ira sur la lune???"
Dimanche 27 décembre
De Marc Moulin : " Un accident de la route sur sept est provoqué par un conducteur en état d'ivresse. On ne félicite donc pas les six conducteurs sobres, sur sept, qui provoquent donc la quasi-totalité des accidents, d'autant qu'ils n'ont pas même l'excuse d'être saouls"
Lundi 28 décembre
Enelle et moi sommes invités à Bastogne chez Isabelle Goffinet. Isa travaille à Arlon comme esthéticienne
Un dernier verre chez Renée à Bastogne
Nous n'irons pas au vernissage d'Isabelle le 15 janvier car les Anciaux y seront et je ne veux plus avoir affaire à ces gens-là (voir invitation ci-dessous)
Mercredi 30 décembre
Je commence mon troisième totem dans le living
Enelle peint de son côté mais cela ne se passe pas très bien
Je dresse ma liste de livres lus en 1998. Il y en a juste 80. Voir ci-dessous en 2e section de documents
Jeudi 31 décembre
Enelle en complète méforme
Valérie me téléphone que Stephane a fait un crash cette nuit en voiture (une superbe Alfa-Romeo qu'il vient d'aller acheter en Italie) en remontant de Luxembourg. Il s'est endormi en dépassant un camion. Voiture déclassée. Retrait du permis de conduire. Valérie et Renaud devant descendre à Rulles en pleine nuit. Police etc...Retour à St Hubert à 7h00 et deux couples invités chez eux pour le réveillon de ce soir
Réveillon calme avec Enelle d'autant plus qu'elle s'endort à 22h30
2291 pages de journal en 1998
Ci-dessous : Liste des livres lus en 1998