Jeudi 27 juillet, je décide de me rendre à LA DEFENSE, un lieu que j'ai loupé en 1981, suite à la panne de ma voiture, lorsque je logeais chez Jean Clareboudt.Cette fois je prends le RER (Réseau express régional) Eh bien la défense c'est assez monstrueux. D'abord l'ARCHE bien entendu
Une esplanade immense. Des bureaux, encore des bureaux, heureusement égayé par une sculpture de Niki de Saint-Phalle
Après cette visite plutôt lugubre de ville morte et futuriste, je suis reparti par Charles de Gaulle, gagner le Trocadero egt descendre sur le Musée d'Art Moderne pour aller voir FAUTRIER. Expo extraordinaire mais défense de photographier. J'ai donc acheté le Catalogue (290 NF). Je suis resté environ 1h30. Ai vu le filmet du même coup sa "gueule", pour la première fois. Sa boite de pastels, ses Otages, ses Fusillés, sa série sur l'Enfer. Voici FautrierTête d'Otage 1944
Ensuite je suis parti à Beaubourg par la rue Saint-Martin pour connaître les heures d'ouverture des "Magiciens de la Terre". Ca ferme a 22 heures et me donne donc de l'air. A côté de Beaubourg er de l'IRCAM (Institut de recherche acoustique Musique), j'aperçois ce bassin aquatique avec des oeuvres de Tinguely et de sa compagne Niki de Saint-PhalleEn suite je vais à pied sur la rive gauche du côté du Musée d'Orsay
Je n'arrête pas de me faire la Seine en zig-zag, rive gauhe-rive droite. Me voici à l'Opera Garnier, puis à la Gare Saint-Lazare avec les fameuses horloges d'ARMAN
Les magasins du PRINTEMPS, Boulevard Haussman
Je passe devant la Caisse des Dépôts et Consignations et y découvre une sculpture de Jean Dubuffet
et une autre de Roy Liechtenstein dans le hall.
Je continue ma promenade vers le Palais Royal en passant sur la rive droite avec les colonnes de Buren et les sphères du belge Pol Bury. Une merveille d'intégration
Ensuite je reviens sur le Forum des Halles. Il y a une sacrée ambianceEt à 18h00 je suis à Breaubourg pour voir l'expo "Les MAGICIENS DE LA TERRE"Monter jusqu'au 5e étage et voir du dessus la fourmilière de la Place BeaubougEn façade une oeuvre de Braco DIMITRIJEVIC "Le Passant anonyme". Né en 1948 à Sarajevo. Vit à LondresEt me voici dans l'Exposition. Une grande révélation Anselm KIEFFER Il y a aussi des CLEMENTE et des SIGMAR POLKE et puis des oeuvres du monde entier, primitives et magiquesAprès l'exposition, je retourne au Forum des Halles, m'installe dans un resto vide, le resto des Halles, commande une bouteille de Gamay et commence à écrire mon journal. C'est alors que la serveuse vient me demander si je ne serais pas l'écrivain Jacques Laurent, alias Cécil Saint-Laurent???Ah non pas du tout !!!Elle reviendra s'asseoir à ma table aprés le dîner, je suis quasi le seul client. C'est une algérienne d'Alger et s'appelle Samia FODIL. Elle est scorpion, ascendant Gemeaux, comme moi. Elle a 26 ans. Elle est jolie et intelligente. Divorcée. Une fille de 8 ans et demi, Natacha. Elle me recommande le livre de Kenouzé MOURAD "De la part de la Princesse morte". Je lui propose de revenir dans mon hôtel qui est tout près. Désolée vraiment mais son ami va venir la chercher
Alors je me dirige vers mon hôtel de la rue Greneta et arrive dans la rue
Saint-Denis
Il y fait torride. Très belle nuit d'été. Plein de filles. Je ne suis jamais "allé aux putes" alors pourquoi pas essayer????C'est plein de filles sur les deux trottoirs. J'engage la conversation. 10 Euros pour une demi-heure. Oui vous avez bien lu mais rue Saint-Denis, c'est le fond du panier.Je remonte vers la Porte Saint-MartinJ'hésite, redescends toute la rue et me décide finalement pour une noire de la Côte d'Ivoire, prénommée Viviane. Nous remontons toute la rue Saint-Denis, montons les escaliers d'un immeuble sordide avec un mec assis sur une chaise, à chaque étage et nous voici au 5e. Viviane frappe. Des filles en Baby-Doll sortent et nous laissent la place. Moi je suis au spectacle, complètement cool. Je mets l'argent sur la table. Je comprends vite le truc de la pipe. Vider le client pour qu'il parte sans baiser. Echec total. Je suis debout devant le lit sur lequel Viviane assise m'actionne et je regarde une affiche de Boris Vian. Il me sourit. Boris Vian sera le seul homme m'ayant vu faire l'amour avec une noire de la Côte d'Ivoire. Car en effet, finita la comedia, je me couche sur elle, qui dit que je lui fais mal au bras et qu'elle va appeler le gardien qui est sur le palier et j'ignore totalement comment je parviens à lui faire l'amour dans ces conditions. Par rage probablement, j'aime pas qu'on se foute de ma gueule
Le vendredi 28 Juillet, jour de mon retour
D'abord une petite visite dans mon ancien appartement de la rue Mabillon, n°8 (début des années soixante), premier étage. On entre par la passerelle. J'ai déjà longuement parlé de celaEnsuite, je passe au Magazine Littéraire, rue des Saints-Pères n°20 et achète des classeurs pour relier mes revues du même nom. Plus loin, chez Duponchelle, vente en gros de livres, j'achète un n° de L'ARC sur Henri Miller
Je passe le Pont Neuf et entre à La SAMARITAINE. Elle est fermée pour cause de travaux mais on peut y entrer enfin j'y arrive. Quelle merveille et quelle vue sur le resto du toitAh les toits de Paris
Je retourne à mon Hôtel de Roubaix, rue Greneta avec l'Eglise Saint-Nicolas des Champs, prendre mes bagages et ma voiture et suis à 14h00 au Cimetière du PERE LACHAISE. Eblouissement !!!!Les tombes de MUSSET et d'ARTAUDLa Tombe de COLETTEJim MorrisonSignoret et Montand
etc et il en tombe, tombe. Il fait une chaleur tropicale. Vers 16h00 je reprends la route vers la Belgique. Je ne suis resté à Paris qu'un peu plus de 48 heures