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Histoire de la Bourgogne Le palais des Ducs et des États de Bourgogne de Dijon , lieu de résidence des ducs de Bourgogne. Terre de passage, ouverte entre le Nord et le Sud, la région de Bourgogne et ses ressources naturelles ont très tôt induit une présence humaine. Depuis Homo erectus , la présence de l’homme a été continue en Bourgogne où il a laissé d'abondants vestiges de son séjour. Le vase de Vix , objet exceptionnel, témoigne notamment de la présence des tribus celtes sur le sol bourguignon. De Bibracte à Alésia , en passant par Autun , s'y relèvent les traces de la conquête de la Gaule par Jules César . Le premier royaume portant le nom de « Bourgogne », regnum Burgundiæ en latin (« royaume de Burgondie »), est l'œuvre des Burgondes . Vaincu par les Francs , ce peuple laisse en héritage un ensemble territorial qui perpétue son nom. Tour à tour, pendant dix siècles, au milieu de luttes continuelles, les familles régnantes de l'histoire – Mérovingiens , Carolingiens , Capétiens , Valois , Bourbons – effacent et redessinent les frontières et le statut politique de ce territoire, donnant au vocable « Bourgogne » des acceptions différentes. La Bourgogne du Moyen Âge voit naître avec les abbayes de Cluny et de Cîteaux les plus grands mouvements de la réforme monastique. Les deux célèbres abbayes furent pendant plusieurs siècles tout à la fois des foyers de science dogmatique, de pensée réformatrice, des centres d'activité économique et sociale, artistiques et même politiques de premier ordre pour toute l'Europe. Des édifices comme la basilique de Vézelay et l' abbaye de Fontenay témoignent encore de ce rayonnement. Quelques siècles plus tard, l'entreprise des ducs Valois marque profondément son histoire. Philippe le Hardi , Jean sans Peur , Philippe le Bon , Charles le Téméraire font de leur État une grande puissance européenne englobant la Belgique et la Hollande et rivale du royaume de France. Philippe le Bon , fondateur de l' ordre de la Toison d'or , fait rayonner sa cour et étend sa renommée jusqu'en Orient. Son fils Charles le Téméraire mate les révoltes de Gand en Flandre et de Liège . Il élève à son apogée l' État bourguignon , mais sa mort lors de la bataille de Nancy en 1477 fait rentrer définitivement la partie proprement bourguignonne du duché dans le domaine de la couronne. Cependant, la fille de Charles, Marie de Bourgogne sauve son pouvoir sur les états du nord, donnant naissance à une descendance qui aboutira à Charles V dit Charles Quint , né à Gand, qui revendiquera toujours la Bourgogne pour lui, source de conflits incessants avec la monarchie française. Devenue royale sous Louis XI , la partie française de la Bourgogne gardera ses États et son Parlement , préservant ainsi son individualité jusqu'à la Révolution française . Durant des siècles, son histoire se compose de l’écho des grands événements, des transformations économiques générales et du contrecoup des révolutions parisiennes. Elle épouse le destin de la France et connaît les jours sombres des occupations. De grands noms comme ceux de Bossuet , Rameau ou Buffon , pour ne citer que quelques-uns des plus illustres Bourguignons, continuent à l'illustrer dans le domaine des Arts, des Lettres et des Sciences. Son histoire économique se fonde sur l'agriculture et la sylviculture. Terre d’élevage, la Bourgogne est réputée pour sa viande charolaise, ses volailles, son fromage mais aussi pour ses régions viticoles qui donnent naissance à des crus de légende. La sidérurgie avec ses maîtres de forges prend néanmoins, à partir du xviii e siècle, sa place dans son économie et conduit pour faciliter son développement à la constitution d'une solide infrastructure de voies de communication. Le complexe industriel du Creusot , entreprise familiale restée pendant cent vingt-quatre ans aux mains des Schneider , et de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire fait la gloire de l'industrie lourde en Bourgogne (charbon – sidérurgie ) avant de décliner fortement à la fin du xx e siècle. D'autres industries animent la région, comme les industries chimiques ( Autun - Chalon-sur-Saône ) ou pharmaceutiques ( Dijon ), avant de connaître, à leur tour, des temps difficiles. Le Château de Cormatin en Saône-et-Loire Le palais ducal à Nevers Le château d'Ancy-le-Franc dans l'Yonne
Palais ducal à Dijon-Palis ducal à Nevers-Ancy-le-Franc-Cormatin-Cartes de Bourgogne-Dijon vu de la tour Philippe le Bon - La tour de Bar au Palais ducal-
Préhistoire et Antiquité Galerie : Sites archéologies en Bourgogne Les premiers peuplements La roche de Solutré . L'homme est présent dans ce qui constitue aujourd'hui la Bourgogne dès le Paléolithique inférieur . Cette présence est attestée par les éclats clactoniens des grottes d'Arcy-sur-Cure dans l’ Yonne , par ceux trouvés dans la grotte des Furtins à Berzé-la-Ville , par les restes d’ours et de lions des cavernes découverts dans les grottes d'Azé , au hameau de Rizerolles en Saône-et-Loire ainsi que par les traces d' industrie primitive trouvées dans les alluvions de la vallée de la Saône à Romanèche . Au Paléolithique moyen , les hommes de la préhistoire sont présents à Vergisson dans le Mâconnais ou en Côte-d’Or à Genay . Le gisement qu’ils ont laissé à la base de la « montagne de Cra » a permis de découvrir des vestiges humains appartenant à un seul individu Néandertalien , adulte masculin âgé d’une quarantaine d’années. Il est considéré comme le plus ancien bourguignon. Ces hommes occupent notamment les grottes d'Arcy-sur-Cure . Au Paléolithique supérieur , des groupes viennent s’installer au pied de la roche de Solutré , en Saône-et-Loire , où s’étale le gisement du « Crot du Charnier ». Le site, qui a donné son nom à l'une des dernières phases paléolithiques, le « Solutréen », révèle une occupation s’étirant sur plus de 25 000 ans. À Arcy-sur-Cure les premiers Bourguignons ornent de gravures et de peintures les parois de la « grande grotte », preuve qu’ils avaient des contacts avec les foyers artistiques du Sud-Ouest. La Bourgogne apparaît comme une zone de peuplement florissante au Néolithique . L'économie n'est plus fondée uniquement sur la chasse mais également sur l’élevage et l’ agriculture ; la société des premiers bourguignons évolue et les conditions de vie s'améliorent. À la fin du Ve millénaire, une puissante culture venue de Méditerranée se diffuse en Bourgogne par le sud. Ses porteurs s’installent sur des hauteurs dont ils font des « éperons barrés », comme le « châtelet » d' Étaules en Côte-d’Or. Chassey-le-Camp en Saône-et-Loire, le plus connu de ces sites, a donné son nom à cette culture du Néolithique moyen, dite « chasséenne » . C’est entre -2500 et -2000 que le cuivre est introduit en Bourgogne, probablement par des populations venues de l'actuelle Allemagne. De l'âge du bronze à la conquête romaine Migrations et transformations Articles détaillés : Âge du bronze , Civilisation de Hallstatt et La Tène . Vestiges de la Bourgogne protohistorique Quelques objets du trésor de Blanotdatant de l' âge du bronze et conservés au musée archéologique de Dijon . Le cratère de Vix date de –500 environ. Le bassin monumental de Bibracte . Au cours de l' âge du bronze , la Bourgogne connaît trois périodes de migrations successives de peuples venus principalement d’Europe centrale. Ces peuples apportent avec eux leur culture et leur maîtrise de la technologie du bronze . La première vague de migration couvre la période du Bronze ancien , de -1800 à -1500. Elle fonde une phase de développement due à la production et au façonnage du métal et on assiste alors à une transformation de l’économie et de la structure sociale avec la création d’un nouveau corps artisanal spécialisé dans le travail du métal. Le commerce et les échanges nécessaires à l’obtention de la matière première vont alors se développer considérablement. La nouvelle vague de migrations de -1500 à -1200 correspond à celle de la civilisation du Bronze moyen, dite « des tumulus » qui fait progresser la métallurgie locale. Les hommes choisissent les plateaux de la Côte-d’Or (zone du Châtillonais ou Arrière-Côte dijonnaise) pour la construction de leurs tumuli . Au Bronze final , période s’étalant de -1200 à -800, a lieu le troisième flux migratoire. La population, dite « des champs d’urnes » , apporte avec elle des coutumes particulières comme l’ incinération mais aussi des connaissances dans l’industrie du bronze, cause de progrès décisifs dans ce domaine. Le premier âge du fer voit la technologie du nouveau métal supplanter progressivement celle du bronze et permettre le développement d'une civilisation florissante, celle de Hallstatt . Les nécropoles et tumuli de cette période sont essentiellement identifiés en Côte-d’Or ainsi que sur les plateaux de la Nièvre , de la Saône-et-Loire et de l’ Yonne . Réutilisant les sites d'éperons barrés comme le châtelet d’Étaules, le camp de Chassey ou encore le camp de Chora à Saint-Moré dans l’Yonne : leurs installations ont laissé d'impressionnants vestiges. C’est aussi l’époque d’occupation du mont Lassois près de Châtillon-sur-Seine , où les chercheurs Maurice Moisson et René Joffroy mettent au jour en 1953 la sépulture de la « princesse » de Vix , connue notamment par la découverte du cratère de Vix , immense vase de bronze . La période suivante est associée à la civilisation de La Tène . De puissantes citadelles, les oppida , sont alors construites à Alésia en Côte-d’Or, sur le mont Avrollot dans l’Yonne et à Bibracte sur le mont Beuvray . C’est à la fin de cette époque, autour des grands oppidums , que « pour la première fois on voit surgir des brumes du passé des noms de cités, de villes et même d’hommes »
Solutré-Trésor de Banot Dijon-Le bassin de Bibracte (Mont Beuvray)- Le Cratère de Vix
Les peuples gaulois en Bourgogne Article détaillé : Peuples gaulois . La statue de Vercingétorix , par Aimé Millet , à Alise-Sainte-Reine . Le territoire de l'actuelle Bourgogne est occupé, du Hallstatt jusqu'à la Gaule romaine , par
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